Les salariés d'Air Méditerranée attendent leur lettre de licenciement. DR-Air Méditerranée.
Il n’y a désormais plus d’espoir de sauver Air Méditerranée.
Le délai pour faire appel de la liquidation prononcée le 15 février par le tribunal de commerce de Tarbes est désormais dépassé.
Lors de la dernière audience, un certain Fernand Danan avait pourtant tenté de convaincre certains salariés de se joindre à son projet de reprise avec un budget de 10 millions d’euros.
Mais l’homme n’a pas été en mesure de verser l’argent promis.
Lassés de nourrir de faux espoirs, les salariés refusent de s’engager dans un appel qui retarderait la procédure de liquidation et leur inscription au chômage.
« Tant que nous n’avons pas dans les mains un projet viable, il n’est pas envisagé de faire appel», nous confie l’un d’entre eux.
Le plan social a été validé par le comité d’entreprise et par l’inspecteur du travail. Les 220 employés ne devraient pas tarder à recevoir leur lettre de licenciement.
Il y a peu de chance pour qu’ils perçoivent la totalité de leur solde tout compte, notamment les pilotes, pour qui le plafond de versement des AGS (régime de garantie des salaires) a été atteint.
Ces derniers vont également devoir faire une croix sur dix mois de caisse de retraite dont la cotisation patronale n’a pas été versée.
Le délai pour faire appel de la liquidation prononcée le 15 février par le tribunal de commerce de Tarbes est désormais dépassé.
Lors de la dernière audience, un certain Fernand Danan avait pourtant tenté de convaincre certains salariés de se joindre à son projet de reprise avec un budget de 10 millions d’euros.
Mais l’homme n’a pas été en mesure de verser l’argent promis.
Lassés de nourrir de faux espoirs, les salariés refusent de s’engager dans un appel qui retarderait la procédure de liquidation et leur inscription au chômage.
« Tant que nous n’avons pas dans les mains un projet viable, il n’est pas envisagé de faire appel», nous confie l’un d’entre eux.
Le plan social a été validé par le comité d’entreprise et par l’inspecteur du travail. Les 220 employés ne devraient pas tarder à recevoir leur lettre de licenciement.
Il y a peu de chance pour qu’ils perçoivent la totalité de leur solde tout compte, notamment les pilotes, pour qui le plafond de versement des AGS (régime de garantie des salaires) a été atteint.
Ces derniers vont également devoir faire une croix sur dix mois de caisse de retraite dont la cotisation patronale n’a pas été versée.
Le liquidateur judiciaire assure que les passagers seront remboursés
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Les actifs d’Air Méditerranée ont été évalués à environ 3 millions d’euros.
Un peu juste face aux nombreux créanciers, notamment le loueur AerCap ainsi que Chady Aero.
En 2013, ce consortium avait prêté 800 000 euros pour acheter un Boeing 737.
Le liquidateur judiciaire va également devoir verser entre 4 et 5 millions d’euros à l’organisme AGS.
Au final, il ne devrait pas rester grand-chose dans les caisses pour les 220 salariés.
Les passagers devraient en revanche mieux s’en sortir.
En effet, il existerait un fonds pour rembourser les clients. Il pourrait s’agir de celui déposé par Antoine Ferretti à la caisse des dépôts et consignations
Mais l’organisme en question a refusé de nous confirmer son existence.
De son coté, le mandataire judiciaire, Jean-Pierre Abbadie, nous a assuré que la procédure de remboursement des vols annulés était en cours. Il assure tout mettre en œuvre pour essayer d’accélérer les choses.
« Nous avons encore quelques problèmes techniques à résoudre pour sécuriser les opérations. Mais il est en l’état impossible de préciser les délais ».
Un peu juste face aux nombreux créanciers, notamment le loueur AerCap ainsi que Chady Aero.
En 2013, ce consortium avait prêté 800 000 euros pour acheter un Boeing 737.
Le liquidateur judiciaire va également devoir verser entre 4 et 5 millions d’euros à l’organisme AGS.
Au final, il ne devrait pas rester grand-chose dans les caisses pour les 220 salariés.
Les passagers devraient en revanche mieux s’en sortir.
En effet, il existerait un fonds pour rembourser les clients. Il pourrait s’agir de celui déposé par Antoine Ferretti à la caisse des dépôts et consignations
Mais l’organisme en question a refusé de nous confirmer son existence.
De son coté, le mandataire judiciaire, Jean-Pierre Abbadie, nous a assuré que la procédure de remboursement des vols annulés était en cours. Il assure tout mettre en œuvre pour essayer d’accélérer les choses.
« Nous avons encore quelques problèmes techniques à résoudre pour sécuriser les opérations. Mais il est en l’état impossible de préciser les délais ».
Hermès Airlines doit 6 millions d'euros à la compagnie
Le liquidateur aurait pourtant une solution pour récupérer un peu d’argent : Hermès, la filiale grecque d’Air Méditerranée, doit 6 millions d’euros à sa maison mère.
La compagnie, qui possède un certificat de transporteur aérien grec, volait encore après la liquidation. Mais elle a désormais disparu des écrans radars.
Sa création en 2011 avait inquiété les salariés.
A l’époque, le syndicat SNPL avait porté plainte, craignant une délocalisation de l’emploi. Hermès opérait avec des équipages basés en Grèce pour des vols affrétés par Air Méditerranée.
Le PDG Antoine Ferretti avait assuré que cette filiale était destinée à se développer en dehors du territoire français et que ses résultats financiers permettraient de soutenir Air Méditerranée. Force est de constater que cela n'a pas été le cas.
Le Syndicat redoute qu’Hermès prospère aujourd’hui sur le marché du charter français « sans verser un centime de charges sociales en France et sans y créer le moindre emploi ».
Une solution qui semble aujourd'hui assez peu probable. Selon le site Air Fleet, Hermès n’a plus qu’un seul avion actif dans son portefeuille : un Boeing 737-300.
La compagnie, qui possède un certificat de transporteur aérien grec, volait encore après la liquidation. Mais elle a désormais disparu des écrans radars.
Sa création en 2011 avait inquiété les salariés.
A l’époque, le syndicat SNPL avait porté plainte, craignant une délocalisation de l’emploi. Hermès opérait avec des équipages basés en Grèce pour des vols affrétés par Air Méditerranée.
Le PDG Antoine Ferretti avait assuré que cette filiale était destinée à se développer en dehors du territoire français et que ses résultats financiers permettraient de soutenir Air Méditerranée. Force est de constater que cela n'a pas été le cas.
Le Syndicat redoute qu’Hermès prospère aujourd’hui sur le marché du charter français « sans verser un centime de charges sociales en France et sans y créer le moindre emploi ».
Une solution qui semble aujourd'hui assez peu probable. Selon le site Air Fleet, Hermès n’a plus qu’un seul avion actif dans son portefeuille : un Boeing 737-300.