Philippe Marie, prendra ses fonctions de PDG d'Air Tahiti Nui le 1er juillet prochain -. Crédit : Page Linkedin
Le conseil d’administration d’Air Tahiti Nui a donc tranché le 30 avril dernier .
C’est finalement Philippe Marie, actuel président de Marara Paiements, une filiale de l’Office polynésien des Postes et Télécommunications qui prendra les commandes d’Air Tahiti Nui le 1er juillet prochain à la suite de Michel Monvoisin en place depuis 2013.
Cet ancien directeur de la Banque de Tahiti n’est pas vraiment un inconnu dans le monde du transport aérien polynésien puisqu’il a déjà occupé le poste de secrétaire général de la compagnie de juin 2004 à mars 2007 et qu’il est entré au Conseil d’administration en octobre dernier.
C’est finalement Philippe Marie, actuel président de Marara Paiements, une filiale de l’Office polynésien des Postes et Télécommunications qui prendra les commandes d’Air Tahiti Nui le 1er juillet prochain à la suite de Michel Monvoisin en place depuis 2013.
Cet ancien directeur de la Banque de Tahiti n’est pas vraiment un inconnu dans le monde du transport aérien polynésien puisqu’il a déjà occupé le poste de secrétaire général de la compagnie de juin 2004 à mars 2007 et qu’il est entré au Conseil d’administration en octobre dernier.
Air Tahiti Nui : des pertes en 2023
Il arrive avec la mission de donner un nouveau souffle pour le transporteur à la fleur de tiaré dans un moment délicat.
La compagnie a enregistré une perte sur l’année 2023 de 3,3 milliards de Fcfp soit presque 27 millions d’euros et évolue désormais dans un environnement très concurrentiel avec en face d’elle Air France qui a augmenté ses fréquences, French bee, Delta et United Airlines au départ des Etats-Unis.
Beaucoup de visiteurs donc, et l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF) a révélé un nouveau record de fréquentation touristique pour 2023 avec 261 813 visiteurs accueillis. Plus qu’en 2022 et plus qu’en 2019.
A lire aussi : Tahiti, à la découverte d’un paradis sur Terre
Cependant, toutes ces compagnies qui desservent la Polynésie tirent les prix vers le bas réduisant considérablement les marges.
La compagnie a enregistré une perte sur l’année 2023 de 3,3 milliards de Fcfp soit presque 27 millions d’euros et évolue désormais dans un environnement très concurrentiel avec en face d’elle Air France qui a augmenté ses fréquences, French bee, Delta et United Airlines au départ des Etats-Unis.
Beaucoup de visiteurs donc, et l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF) a révélé un nouveau record de fréquentation touristique pour 2023 avec 261 813 visiteurs accueillis. Plus qu’en 2022 et plus qu’en 2019.
A lire aussi : Tahiti, à la découverte d’un paradis sur Terre
Cependant, toutes ces compagnies qui desservent la Polynésie tirent les prix vers le bas réduisant considérablement les marges.
Développement : le gouvernement a les cartes en main.
Pour l’instant et grâce à une trésorerie saine, Air Tahiti Nui détenue à 85% par le gouvernement de la Polynésie a de quoi tenir, mais Moetai Brotherson, le Président veut une révolution. Un nouveau souffle et même un changement de modèle économique.
Un nouvel homme à la tête de la compagnie peut incarner ce changement, mais les cartes sont aussi en grande partie dans les mains de ce territoire.
En effet c’est le gouvernement qui a favorisé une abondante concurrence ayant pour conséquence une quasi-impossibilité de vendre des billets au juste prix alors que les coûts ont augmenté ces dernières années de 35% dans les Outre-mer.
Également, les ventes de la compagnie aérienne dépendent aussi de la politique touristique du gouvernement. Le parc hôtelier est saturé.
« C’est notre inquiétude, ne pas pouvoir vendre de vols parce qu’il n’y a pas de capacité hôtelière alors que l’offre est là. » alertait déjà Michel Monvoisin dans les colonnes de TourMaG en septembre 2022.
Réguler la concurrence aérienne, favoriser et inciter les promoteurs à investir dans la construction de nouveaux hôtels sont de la responsabilité du politique et constituent des clés pour la croissance et la rentabilité d’air Tahiti Nui.
Un nouvel homme à la tête de la compagnie peut incarner ce changement, mais les cartes sont aussi en grande partie dans les mains de ce territoire.
En effet c’est le gouvernement qui a favorisé une abondante concurrence ayant pour conséquence une quasi-impossibilité de vendre des billets au juste prix alors que les coûts ont augmenté ces dernières années de 35% dans les Outre-mer.
Également, les ventes de la compagnie aérienne dépendent aussi de la politique touristique du gouvernement. Le parc hôtelier est saturé.
« C’est notre inquiétude, ne pas pouvoir vendre de vols parce qu’il n’y a pas de capacité hôtelière alors que l’offre est là. » alertait déjà Michel Monvoisin dans les colonnes de TourMaG en septembre 2022.
Réguler la concurrence aérienne, favoriser et inciter les promoteurs à investir dans la construction de nouveaux hôtels sont de la responsabilité du politique et constituent des clés pour la croissance et la rentabilité d’air Tahiti Nui.
Ouverture du capital ?
Autres articles
-
Singapore Airlines : les A350 vont faire peau neuve avec de nouvelles cabines
-
Aérien : une rentrée entre parenthèses 🔑
-
Nouvelle-Zélande, Îles Cook : "Le voyage d'une vie" 🔑
-
Singapore Airlines : un potentiel de croissance au départ des régions 🔑
-
Singapore Airlines : Muhammad Raimi nouveau directeur général France
Dans les tuyaux également l’idée d’une ouverture du capital de la compagnie fait son chemin dans l’esprit du Président, Moetai Brotherson.
Il y a quelques jours, celui-ci déclarait au micro de Radio 1 Tahiti : « l’entrée au capital de grands groupes du secteur est un facteur de progrès . Est-ce qu’il faut aller vers là ? Si oui, quels sont les partenaires à qui il faudrait proposer d’entrer au capital d’ATN ? C’est à la future équipe dirigeante de nous faire des propositions ».
A ce sujet, le déplacement du Président, à Singapour le mois dernier augure, peut-être, d’une entrée au capital d’un grand acteur aérien asiatique ?
A ce stade rien n’est acté. Mais un communiqué relayé par le site outremers3603 indiquait que Moetai Brotherson avait été accueilli par l'équipe de direction de Singapore Airlines « avec qui il put discuter des opportunités de développement du transport aérien en Polynésie française. Les échanges ont porté sur des questions de connectivité, de développement touristique et de coopération entre les deux Pays ».
Singapore Airlines s’est dit tout à fait favorable à collaborer avec Tahiti comme c'est déjà le cas avec Aircalin.
Une assemblée générale des actionnaires, d’Air Tahiti Nui est programmée pour début mai.
L’occasion peut être d’en savoir un peu plus sur les stratégies qui commencent à se mettre en place. Toutefois, la demande de l’exécutif au futur PDG de la compagnie a été exprimée clairement ces derniers jours : « Faire en sorte qu’ATN puisse voler de ses propres ailes ».
Il y a quelques jours, celui-ci déclarait au micro de Radio 1 Tahiti : « l’entrée au capital de grands groupes du secteur est un facteur de progrès . Est-ce qu’il faut aller vers là ? Si oui, quels sont les partenaires à qui il faudrait proposer d’entrer au capital d’ATN ? C’est à la future équipe dirigeante de nous faire des propositions ».
A ce sujet, le déplacement du Président, à Singapour le mois dernier augure, peut-être, d’une entrée au capital d’un grand acteur aérien asiatique ?
A ce stade rien n’est acté. Mais un communiqué relayé par le site outremers3603 indiquait que Moetai Brotherson avait été accueilli par l'équipe de direction de Singapore Airlines « avec qui il put discuter des opportunités de développement du transport aérien en Polynésie française. Les échanges ont porté sur des questions de connectivité, de développement touristique et de coopération entre les deux Pays ».
Singapore Airlines s’est dit tout à fait favorable à collaborer avec Tahiti comme c'est déjà le cas avec Aircalin.
Une assemblée générale des actionnaires, d’Air Tahiti Nui est programmée pour début mai.
L’occasion peut être d’en savoir un peu plus sur les stratégies qui commencent à se mettre en place. Toutefois, la demande de l’exécutif au futur PDG de la compagnie a été exprimée clairement ces derniers jours : « Faire en sorte qu’ATN puisse voler de ses propres ailes ».
Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
Voir tous les articles de Christophe Hardin
Voir tous les articles de Christophe Hardin