Les salariés du siège d'Amadeus France ont décidé de mener une action pour alerter la direction sur l'absence de réponses à leurs interrogations - DR
Les géants du tourisme ont les pieds d'argile en ce moment.
Alors que Thomas Cook France se démène pour sauver ses 700 emplois, Amadeus dégraisse petit à petit le siège français. Le lundi 16 septembre 2019, un délégué syndical nous alertait sur le fait que "la direction réalise un plan social par lot.
Et lorsque nous discutons avec elle, à aucun moment elle ne nie de possibles autres charrettes," s’inquiétaient les représentants des salariés.
Depuis notre article, un peu d'eau a coulé sous les ponts d’Issy-les-Moulineaux, mais avec un mutisme qui interpelle dans les bureaux.
D'ailleurs l'un d'entre eux, ayant préféré conserver l'anonymat, nous rapporte que le remplaçant de Georges Rudas a eu le droit à une petite fête d'introduction.
Lors de cet événement, l'ancien président d'Amadeus France a éludé les différentes inquiétudes des employés en répondant : "il ne faut pas croire ce que dit la presse."
Sauf que dans les rangs du GDS, le feu couve et les salariés ont décidé de montrer leur mécontentement par une action coup de poing en quittant les bureaux et en arborant un masque pour anonymiser les personnes.
Cette manifestation avait pour but de faire prendre conscience que les forces vives de l'entreprise ne sont pas que des chiffres ou des matricules anonymes. Et les nouvelles informations ne laissent que peu de doute sur les intentions de la direction madrilène.
Alors que Thomas Cook France se démène pour sauver ses 700 emplois, Amadeus dégraisse petit à petit le siège français. Le lundi 16 septembre 2019, un délégué syndical nous alertait sur le fait que "la direction réalise un plan social par lot.
Et lorsque nous discutons avec elle, à aucun moment elle ne nie de possibles autres charrettes," s’inquiétaient les représentants des salariés.
Depuis notre article, un peu d'eau a coulé sous les ponts d’Issy-les-Moulineaux, mais avec un mutisme qui interpelle dans les bureaux.
D'ailleurs l'un d'entre eux, ayant préféré conserver l'anonymat, nous rapporte que le remplaçant de Georges Rudas a eu le droit à une petite fête d'introduction.
Lors de cet événement, l'ancien président d'Amadeus France a éludé les différentes inquiétudes des employés en répondant : "il ne faut pas croire ce que dit la presse."
Sauf que dans les rangs du GDS, le feu couve et les salariés ont décidé de montrer leur mécontentement par une action coup de poing en quittant les bureaux et en arborant un masque pour anonymiser les personnes.
Cette manifestation avait pour but de faire prendre conscience que les forces vives de l'entreprise ne sont pas que des chiffres ou des matricules anonymes. Et les nouvelles informations ne laissent que peu de doute sur les intentions de la direction madrilène.
L'activité des agences ne rapportent plus assez
Autres articles
Depuis notre dernier article, le directeur WEMEA et France de l'activité Retail aurait démissionné "afin de s'engager dans une activité plus en phase avec ses besoins" explique le délégué syndical.
Pour le moment, son poste n'est pas remplacé et aucun nom n'est avancé à Issy-les-Moulineaux.
Les salariés doutent de l'avenir à moyen terme de la présence du GDS à Paris. D'autant que la nouvelle directrice des ressources humaines, arrivée en août 2019, n'aurait "pas de boule de cristal pour prédire l'avenir" d'Amadeus France.
Face à ce flou ambiant d'une entreprise incapable de communiquer sur la ligne directrice de ses trois prochaines années, les interrogations se multiplient et les actions.
"Nous réfléchissons d'ores et déjà à un acte III, pour alerter Madrid et sortir de la sphère française, mais que la direction ne s'inquiète pas, rien n'est prévu sur Top Resa," précise l'employée.
D'ailleurs lors de la grand-messe du tourisme, un nouvel outil sera présenté aux agences de voyages : Amadeus Direct.
Selon le délégué syndical, la solution va permettre au client de commander lui même ses licences : "le télévendeur ne sert plus à rien. Une chose est sûre, les agences de voyages physiques est le secteur qui rapporte le moins sur l'ensemble de notre business. Clairement quand vous voyez les décisions prises, cette activité devrait être vendue, pour diversifier le cœur de notre business."
Une supposition qui n'engage que les salariés interpellés.
Pour le moment, son poste n'est pas remplacé et aucun nom n'est avancé à Issy-les-Moulineaux.
Les salariés doutent de l'avenir à moyen terme de la présence du GDS à Paris. D'autant que la nouvelle directrice des ressources humaines, arrivée en août 2019, n'aurait "pas de boule de cristal pour prédire l'avenir" d'Amadeus France.
Face à ce flou ambiant d'une entreprise incapable de communiquer sur la ligne directrice de ses trois prochaines années, les interrogations se multiplient et les actions.
"Nous réfléchissons d'ores et déjà à un acte III, pour alerter Madrid et sortir de la sphère française, mais que la direction ne s'inquiète pas, rien n'est prévu sur Top Resa," précise l'employée.
D'ailleurs lors de la grand-messe du tourisme, un nouvel outil sera présenté aux agences de voyages : Amadeus Direct.
Selon le délégué syndical, la solution va permettre au client de commander lui même ses licences : "le télévendeur ne sert plus à rien. Une chose est sûre, les agences de voyages physiques est le secteur qui rapporte le moins sur l'ensemble de notre business. Clairement quand vous voyez les décisions prises, cette activité devrait être vendue, pour diversifier le cœur de notre business."
Une supposition qui n'engage que les salariés interpellés.
Sophia Antipolis dans la marque barque ?
Pour méditer, le nouveau président occupait auparavant le poste de "Senior Vice President of Online Travel", alors que le responsable du retail a fait ses cartons.
Toutefois Stéphane Durand se veut rassurant : "il nous a dit que nous allions faire de grandes choses ensemble." Une parole qu'aimerait croire les salariés qui exigent toujours des réponses d'une tête pensante madrilène mutique.
D'autant que le délégué syndical s'inquiète d'une sinistrose qui se déporterait dans le sud de la France, du côté de Sophia Antipolis.
"Nous avons des échos peu reluisants, nous vivons des similitudes, avec des coupes dans les avantages salariaux. Nous imaginons même une fusion des deux entités," s'interroge avec lassitude la salariée.
Le son de cloche est plus modéré dans le centre de recherche d'Amadeus, où la situation ne s'annonce pas aussi critique, la preuve un nouveau bâtiment est en construction.
Toutefois, de l'aveu d'un délégué syndical, le climat social y serait correct, sans signaux alarmants pour le moment.
"Nous sommes dans une gestion de l'entreprise qui est devenue très capitalistique et administrative. L'objectif de Madrid est de rendre la mariée toujours plus belle pour attirer et garder les investisseurs", explique le représentant du personnel de Sophia Antipolis.
Quitte à se priver de l'activité des agences de voyages physiques ?
Toutefois Stéphane Durand se veut rassurant : "il nous a dit que nous allions faire de grandes choses ensemble." Une parole qu'aimerait croire les salariés qui exigent toujours des réponses d'une tête pensante madrilène mutique.
D'autant que le délégué syndical s'inquiète d'une sinistrose qui se déporterait dans le sud de la France, du côté de Sophia Antipolis.
"Nous avons des échos peu reluisants, nous vivons des similitudes, avec des coupes dans les avantages salariaux. Nous imaginons même une fusion des deux entités," s'interroge avec lassitude la salariée.
Le son de cloche est plus modéré dans le centre de recherche d'Amadeus, où la situation ne s'annonce pas aussi critique, la preuve un nouveau bâtiment est en construction.
Toutefois, de l'aveu d'un délégué syndical, le climat social y serait correct, sans signaux alarmants pour le moment.
"Nous sommes dans une gestion de l'entreprise qui est devenue très capitalistique et administrative. L'objectif de Madrid est de rendre la mariée toujours plus belle pour attirer et garder les investisseurs", explique le représentant du personnel de Sophia Antipolis.
Quitte à se priver de l'activité des agences de voyages physiques ?