Un grand nombre de sociétés spatiales travaillent, en parallèle de la conquête du marché spatial, sur l’avion spatial stratosphérique, qui devrait voler d’ici la prochaine décennie dans la stratosphère - Photo Pepita non contractuelle
Il y a quelques jours le 27 septembre, on fêtait le cinquantenaire du premier Washington-Paris du mythique avion supersonique qu’était "Le Concorde".
Une prouesse réalisée en à peine de plus de trois heures et demie.
Cette prouesse du Concorde est sans doute restée dans la mémoire de l’industrie spatiale.
En effet, un grand nombre de sociétés spatiales travaillent, en parallèle de la conquête du marché spatial, sur l’avion supersonique, voire hypersonique, qui devrait voler d’ici la prochaine décennie dans la stratosphère, cette couche haute de l’atmosphère, juste avant l’espace.
Une prouesse réalisée en à peine de plus de trois heures et demie.
Cette prouesse du Concorde est sans doute restée dans la mémoire de l’industrie spatiale.
En effet, un grand nombre de sociétés spatiales travaillent, en parallèle de la conquête du marché spatial, sur l’avion supersonique, voire hypersonique, qui devrait voler d’ici la prochaine décennie dans la stratosphère, cette couche haute de l’atmosphère, juste avant l’espace.
Et si l'avenir du spatial passait aussi par les avions spatiaux stratosphériques ?
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Aujourd’hui, il ne s’agit plus de science-fiction et on est loin de l'ère des maquettes.
Aujourd’hui on est entrée dans le "dur" et le concret. Jugez-en par vous-même.
Parcourir en une heure les 11 000 km qui séparent New York de Pékin : c'est la promesse faite dès 2022 par Space Transportation chinoise spécialisée dans le tourisme spatial.
« Nous développons une fusée ailée pour des transports à grande vitesse d'un point A à un point B, qui serait moins coûteuse que les engins lanceurs de satellites et plus rapides que les aéronefs traditionnels », explique l'entreprise au journal Yicheng Times.
Si un premier prototype est attendu pour 2023, les premiers vols sont prévus dès 2025. Space Transportation ne compte pas s'arrêter là et envisage, à partir de 2030, de proposer des vols spatiaux habités (soit au-delà de 100 km) à bord d'appareils de plus grande taille.
Voilà qui pourrait bouleverser le marché du Tourisme spatial… mais les Chinois ne sont pas les seuls à viser un tel objectif.
Aujourd’hui on est entrée dans le "dur" et le concret. Jugez-en par vous-même.
Parcourir en une heure les 11 000 km qui séparent New York de Pékin : c'est la promesse faite dès 2022 par Space Transportation chinoise spécialisée dans le tourisme spatial.
« Nous développons une fusée ailée pour des transports à grande vitesse d'un point A à un point B, qui serait moins coûteuse que les engins lanceurs de satellites et plus rapides que les aéronefs traditionnels », explique l'entreprise au journal Yicheng Times.
Si un premier prototype est attendu pour 2023, les premiers vols sont prévus dès 2025. Space Transportation ne compte pas s'arrêter là et envisage, à partir de 2030, de proposer des vols spatiaux habités (soit au-delà de 100 km) à bord d'appareils de plus grande taille.
Voilà qui pourrait bouleverser le marché du Tourisme spatial… mais les Chinois ne sont pas les seuls à viser un tel objectif.
Elon Musk ambitionne de relier des villes grâce à sa fusée Starship
On sait en effet qu’Elon Musk ambitionne de relier les principales villes du globe en moins de 45 minutes, grâce à la fusée Starship, dont le prototype a réussi un décollage et un atterrissage en mai dernier.
On sait aussi que Virgin Galactic pense pouvoir proposer à l'avenir des vols qui partiront d'un pays et atterriront dans un autre, via des trajectoires de vol suborbitales ou spatiales. Les voyageurs, qui avaient l'habitude de prendre un long vol de New York à Tokyo via l'aviation commerciale traditionnelle, pourraient être en mesure d'effectuer le même voyage en un temps plus court en utilisant des trajectoires suborbitales et en voyageant à des vitesses hypersoniques dans le vide de l'espace.
La NASA, elle aussi n’est pas en reste puisqu’elle vient, au début de l’année, de sélectionner deux projets de recherche dans le domaine des avions de transport capables de filer à plus de Mach 2, l'un conduit par Boeing et l'autre par Northrop Grumman.
Parallèlement la NASA travaille sur une technologie permettant de dépasser le mur du son sans le bruit de l'explosion caractéristique des avions supersoniques, bruit qui a entraîné l'interdiction de ce type de vols commerciaux aux États-Unis.
Dans ce contexte, le projet X-59, conçu pour être un engin hypersonique "silencieux", a débuté ses essais au sol en juin dernier.
On sait aussi que Virgin Galactic pense pouvoir proposer à l'avenir des vols qui partiront d'un pays et atterriront dans un autre, via des trajectoires de vol suborbitales ou spatiales. Les voyageurs, qui avaient l'habitude de prendre un long vol de New York à Tokyo via l'aviation commerciale traditionnelle, pourraient être en mesure d'effectuer le même voyage en un temps plus court en utilisant des trajectoires suborbitales et en voyageant à des vitesses hypersoniques dans le vide de l'espace.
La NASA, elle aussi n’est pas en reste puisqu’elle vient, au début de l’année, de sélectionner deux projets de recherche dans le domaine des avions de transport capables de filer à plus de Mach 2, l'un conduit par Boeing et l'autre par Northrop Grumman.
Parallèlement la NASA travaille sur une technologie permettant de dépasser le mur du son sans le bruit de l'explosion caractéristique des avions supersoniques, bruit qui a entraîné l'interdiction de ce type de vols commerciaux aux États-Unis.
Dans ce contexte, le projet X-59, conçu pour être un engin hypersonique "silencieux", a débuté ses essais au sol en juin dernier.
D'autres projets dans les cartons
D’autres sociétés sont aussi sur ce créneau, parmi celles-ci, citons :
- Radian Aerospace, un groupe aérospatial basé à Washington, venant d’annoncer qu’il travaillait à la construction du tout premier « avion spatial » à décollage horizontal.
- Skylon, une entreprise anglaise est également en train de mettre au point un avion-fusée. L'engin permettrait de rejoindre n'importe quel endroit sur terre... en quatre heures ! Les premiers essais du Skylon, qui pourra transporter 300 passagers, devraient avoir lieu dès l’année prochaine.
- Mira-Light de Polaris Spaceplanes vient de réaliser avec succès une campagne d'essais de 15 vols. Cet avion spatial pourrait prendre son envol sous le nom d’Aurora dès 2026 selon son constructeur.
- « Rendre le monde considérablement plus accessible » … Boom Technology affiche d’emblée la couleur sur son site Internet. Juste en dessous apparaît Overture, l’avion de ligne supersonique que veut faire voler la start-up américaine avant 2029.
Le plus rapide au monde, vante Boom, qui prévoit d’y embarquer entre 65 et 80 passagers à 1,7 fois la vitesse du son. Soit 2.100 km/h. De quoi passer de New York à Paris en trois heures trente.
Quand on sait aussi, que l’agence spatiale indienne (ISRO) vient de mener avec succès une mission d’atterrissage de son prototype d’avion spatial réutilisable sur la zone d’essai aéronautique de Challakere, à environ 220 km de Bengaluru et que ce nouvel essai fait partie des efforts de l’ISRO pour développer des avions spatiaux réutilisables, on ne peut que se montrer attentif sur l’avenir de ce nouveau marché.
- Radian Aerospace, un groupe aérospatial basé à Washington, venant d’annoncer qu’il travaillait à la construction du tout premier « avion spatial » à décollage horizontal.
- Skylon, une entreprise anglaise est également en train de mettre au point un avion-fusée. L'engin permettrait de rejoindre n'importe quel endroit sur terre... en quatre heures ! Les premiers essais du Skylon, qui pourra transporter 300 passagers, devraient avoir lieu dès l’année prochaine.
- Mira-Light de Polaris Spaceplanes vient de réaliser avec succès une campagne d'essais de 15 vols. Cet avion spatial pourrait prendre son envol sous le nom d’Aurora dès 2026 selon son constructeur.
- « Rendre le monde considérablement plus accessible » … Boom Technology affiche d’emblée la couleur sur son site Internet. Juste en dessous apparaît Overture, l’avion de ligne supersonique que veut faire voler la start-up américaine avant 2029.
Le plus rapide au monde, vante Boom, qui prévoit d’y embarquer entre 65 et 80 passagers à 1,7 fois la vitesse du son. Soit 2.100 km/h. De quoi passer de New York à Paris en trois heures trente.
Quand on sait aussi, que l’agence spatiale indienne (ISRO) vient de mener avec succès une mission d’atterrissage de son prototype d’avion spatial réutilisable sur la zone d’essai aéronautique de Challakere, à environ 220 km de Bengaluru et que ce nouvel essai fait partie des efforts de l’ISRO pour développer des avions spatiaux réutilisables, on ne peut que se montrer attentif sur l’avenir de ce nouveau marché.
i[Peu avant l'ouverture du salon du Bourget de 2011, un porte-parole d'EADS déclarait que la société planchait sur un « avion-fusée », le ZEHST, qui relierait Paris à Tokyo en 2h30, volerait à 32 kilomètres d'altitude, à une vitesse de Mach 4 (4 800km/h), pouvant transporter entre 60 et 100 passagers et fonctionnant à l'aide d'un biocarburant à base d'algues…
Qu’en est-il aujourd’hui ? Pas de nouvelles à l’horizon ! Sauf que d’après la Lettre A « Dassault Aviation souhaite aller vite sur le développement de son projet d'avion spatial. Des discussions sont en cours avec plusieurs industriels du "new space", y compris outre-Atlantique, pour assurer la propulsion du futur appareil. [...] ».
A suivre…]i
Qu’en est-il aujourd’hui ? Pas de nouvelles à l’horizon ! Sauf que d’après la Lettre A « Dassault Aviation souhaite aller vite sur le développement de son projet d'avion spatial. Des discussions sont en cours avec plusieurs industriels du "new space", y compris outre-Atlantique, pour assurer la propulsion du futur appareil. [...] ».
A suivre…]i
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.