Artheau Aviation propose à ses clients de neutraliser jusqu'à 80% des émissions de CO2 liées à la consommation de carburant de leurs vols, en finançant l'achat de SAF - DR : Capture écran Artheau Aviation
Cela fait un peu plus de dix ans que Roch Artheau a co-fondé sa société d’affrètement aérien.
Dès 2012, après plusieurs expériences à l'étranger, il lance Artheau Aviation et se spécialise dans un premier temps dans l'aviation commerciale, démarchant les agences événementielles et de communication (environ 800 en France) pour l'organisation de leurs séminaires et conventions. Progressivement, l'activité enregistre un taux de reconduction qui dépasse les 90%.
En parallèle, le broker s'oriente vers les événements sportifs, transportant les équipes (fédérations et délégations). « Nous travaillons aussi depuis notre lancement avec les tour-opérateurs et les croisiéristes, ajoute Roch Artheau.
Il s'agit principalement de séries de vols vers des destinations où les TO n'ont pas d'autres solutions en vols réguliers et vers lesquelles les compagnies régulières avec lesquelles ils travaillent habituellement ne peuvent pas affréter d'avion »
Dès 2012, après plusieurs expériences à l'étranger, il lance Artheau Aviation et se spécialise dans un premier temps dans l'aviation commerciale, démarchant les agences événementielles et de communication (environ 800 en France) pour l'organisation de leurs séminaires et conventions. Progressivement, l'activité enregistre un taux de reconduction qui dépasse les 90%.
En parallèle, le broker s'oriente vers les événements sportifs, transportant les équipes (fédérations et délégations). « Nous travaillons aussi depuis notre lancement avec les tour-opérateurs et les croisiéristes, ajoute Roch Artheau.
Il s'agit principalement de séries de vols vers des destinations où les TO n'ont pas d'autres solutions en vols réguliers et vers lesquelles les compagnies régulières avec lesquelles ils travaillent habituellement ne peuvent pas affréter d'avion »
Artheau Aviation, une équipe présente pendant les opérations
Si Artheau Aviation assure avant tout une mission de conseil auprès de ses clients, le broker dispose également d'un département dédié à la préparation et au suivi des vols.
« Notre équipe va prendre le relais à l'aéroport, jusqu'à la dernière valise reçue pour le dernier passager. Cela permet à nos partenaires tour-opérateurs de se décharger au niveau de la liste de leurs passagers, mais aussi au niveau des vérifications d'usage pour le catering.
De même, en cas de problème technique le jour du vol, c'est notre équipe qui est en « front » et qui va chercher une solution de substitution », ajoute Roch Artheau. Pour les séries de vols, un superviseur est présent à l’aéroport, formé par Artheau Aviation.
« Quant aux séminaires, une personne de notre équipe est présente à bord, et va accompagner le groupe. Elle agit comme le chef d'orchestre des opérations, et va s'assurer que les prestations spécifiques demandées par les clients sont assurées : catering, têtières, annonces personnalisées à bord, etc. », poursuit le directeur associé d'Artheau Aviation.
Pour mener à bien ces missions, son Groupe emploie une dizaine de salariés et peut faire appel à une quinzaine de freelances.
« Il nous arrive d'assurer des opérations avec 2 500 personnes. Quand vous avez une dizaine d'avions à gérer, il faut beaucoup de personnes sur le terrain.
Notre plus grosse opération reste une finale de la Coupe de la Ligue entre Bastia et le PSG. Nous avons affrété 27 avions et vidé toute la Corse sur une journée, car tous les vols réguliers et tous les bateaux étaient saturés, se remémore Roch Artheau.
Dans une telle situation, il faut tout coordonner, ce qui implique des réunions avec le Club de football, avec les préfectures, avec les aéroports, avec l'aviation civile, avec les compagnies aériennes. Et, jusqu'à ce que le dernier passager récupère sa valise, nous n'avons pas fini de travailler ».
« Notre équipe va prendre le relais à l'aéroport, jusqu'à la dernière valise reçue pour le dernier passager. Cela permet à nos partenaires tour-opérateurs de se décharger au niveau de la liste de leurs passagers, mais aussi au niveau des vérifications d'usage pour le catering.
De même, en cas de problème technique le jour du vol, c'est notre équipe qui est en « front » et qui va chercher une solution de substitution », ajoute Roch Artheau. Pour les séries de vols, un superviseur est présent à l’aéroport, formé par Artheau Aviation.
« Quant aux séminaires, une personne de notre équipe est présente à bord, et va accompagner le groupe. Elle agit comme le chef d'orchestre des opérations, et va s'assurer que les prestations spécifiques demandées par les clients sont assurées : catering, têtières, annonces personnalisées à bord, etc. », poursuit le directeur associé d'Artheau Aviation.
Pour mener à bien ces missions, son Groupe emploie une dizaine de salariés et peut faire appel à une quinzaine de freelances.
« Il nous arrive d'assurer des opérations avec 2 500 personnes. Quand vous avez une dizaine d'avions à gérer, il faut beaucoup de personnes sur le terrain.
Notre plus grosse opération reste une finale de la Coupe de la Ligue entre Bastia et le PSG. Nous avons affrété 27 avions et vidé toute la Corse sur une journée, car tous les vols réguliers et tous les bateaux étaient saturés, se remémore Roch Artheau.
Dans une telle situation, il faut tout coordonner, ce qui implique des réunions avec le Club de football, avec les préfectures, avec les aéroports, avec l'aviation civile, avec les compagnies aériennes. Et, jusqu'à ce que le dernier passager récupère sa valise, nous n'avons pas fini de travailler ».
Artheau Aviation aussi positionné sur l'affaires et le cargo
A côté de l'aviation commerciale, Artheau Aviation propose aussi un service Affaires, qui s'est développé au fil du temps, jusqu'à ce qu'une équipe dédiée soit mise en place en 2021. « La spécificité de l'aviation d'affaires, c'est que nous travaillons avec des délais qui peuvent être très courts. La moyenne des demandes se fait à J-3, et parfois jusqu'à deux heures avant le décollage, relate Roch Artheau.
Dans tous les cas, nous devons toujours prévoir une solution de substitution et jusqu'à 45 minutes avant le départ, pour les problèmes techniques de dernière minute car il faut environ 4h30 pour trouver un avion de substitution ! Cela nous oblige à être surréactifs, nous devons toujours avoir un temps d'avance ».
La compagnie dispose aussi, depuis 2020, d'un département pour l'activité cargo. « Nos clients sont des ONG, des industries, des ministères. Et les missions confiées sont généralement très urgentes ou dangereuses et nécessitent d'avoir un personnel formé et diplômé.
Nous affrétons par exemple des vols pour le World Food Programme (WFP) de l'ONU vers le Yémen ou la Somalie, pour amener des blocs opératoires ou de la nourriture.
Mais nous pouvons aussi affréter des appareils pour le transport d'animaux vivants, notamment des cochons reproducteurs. Ce sont des bêtes très fragiles, et nous devons tout vérifier : température, aération, nourriture, avec la présence d'un vétérinaire à bord.
Nous avons également des commandes pour du transport de produits radioactifs, pour des traitements médicaux, ou encore pour des feux d'artifice pour les fêtes nationales », commente Roch Artheau.
Dans tous les cas, nous devons toujours prévoir une solution de substitution et jusqu'à 45 minutes avant le départ, pour les problèmes techniques de dernière minute car il faut environ 4h30 pour trouver un avion de substitution ! Cela nous oblige à être surréactifs, nous devons toujours avoir un temps d'avance ».
La compagnie dispose aussi, depuis 2020, d'un département pour l'activité cargo. « Nos clients sont des ONG, des industries, des ministères. Et les missions confiées sont généralement très urgentes ou dangereuses et nécessitent d'avoir un personnel formé et diplômé.
Nous affrétons par exemple des vols pour le World Food Programme (WFP) de l'ONU vers le Yémen ou la Somalie, pour amener des blocs opératoires ou de la nourriture.
Mais nous pouvons aussi affréter des appareils pour le transport d'animaux vivants, notamment des cochons reproducteurs. Ce sont des bêtes très fragiles, et nous devons tout vérifier : température, aération, nourriture, avec la présence d'un vétérinaire à bord.
Nous avons également des commandes pour du transport de produits radioactifs, pour des traitements médicaux, ou encore pour des feux d'artifice pour les fêtes nationales », commente Roch Artheau.
Le broker aérien en pleine croissance
Le broker aérien dispose, depuis 2020, d'un département pour l'activité cargo - DR : Artheau Aviation
En un peu plus de dix ans, Artheau Aviation a donc fait le pari de se développer sur plusieurs segments, et emploie aujourd'hui une quinzaine de salariés.
« Nous essayons d'équilibrer nos différentes activités en fonction des moyens que nous avons mis dans chaque équipe, avec une marge d'exploitation d'environ 28% sur le cargo, idem sur l'affaires et sur le commercial et les 16% restants sur le sport, précise Roch Artheau. L'idée est d’aller vers une progression du chiffre d'affaires en ligne avec tout cela.
Et si demain nous connaissons une crise économique qui plombe l'aviation d'affaires, il y aura ce phénomène de vases communicants qui va nous permettre de basculer sur le cargo ou les autres activités pour prendre le relais. Cela nous permet d'être plus sereins », ajoute-t-il, alors qu'Artheau Aviation a déjà été sacré 4 fois « Champion de la croissance » par Les Echos, et a aussi fait partie des champions de la croissance en Europe en 2019 et 2022 du Financial Times.
« Cela récompense à la fois le travail des équipes et la fidélité de nos clients.
Nous avons un taux de reconduction très important et le gros de notre croissance se fait de manière organique, ce qui nous permet d'enregistrer une croissance de plus de 100% sur les deux dernières années. Elle devrait se situer entre 50 et 70% en 2023 », ajoute Roch Artheau qui recrute actuellement cinq nouveaux collaborateurs, après avoir ouvert un bureau à Nice - dédié à l'aviation d'affaires - en juin dernier, et une antenne à Monaco.
Artheau Aviation dispose aussi de bureaux à Paris et tout près d'Aix-en-Provence. « Je crois beaucoup au maillage et à la proximité, avec ces différentes antennes. C'est important d'être au contact des aéroports et des compagnies aériennes pour renforcer notre qualité de travail », estime le directeur, qui n'exclut pas d'ouvrir une antenne à l'étranger en 2024.
Trois projets seraient à l'étude en Europe.
« Nous essayons d'équilibrer nos différentes activités en fonction des moyens que nous avons mis dans chaque équipe, avec une marge d'exploitation d'environ 28% sur le cargo, idem sur l'affaires et sur le commercial et les 16% restants sur le sport, précise Roch Artheau. L'idée est d’aller vers une progression du chiffre d'affaires en ligne avec tout cela.
Et si demain nous connaissons une crise économique qui plombe l'aviation d'affaires, il y aura ce phénomène de vases communicants qui va nous permettre de basculer sur le cargo ou les autres activités pour prendre le relais. Cela nous permet d'être plus sereins », ajoute-t-il, alors qu'Artheau Aviation a déjà été sacré 4 fois « Champion de la croissance » par Les Echos, et a aussi fait partie des champions de la croissance en Europe en 2019 et 2022 du Financial Times.
« Cela récompense à la fois le travail des équipes et la fidélité de nos clients.
Nous avons un taux de reconduction très important et le gros de notre croissance se fait de manière organique, ce qui nous permet d'enregistrer une croissance de plus de 100% sur les deux dernières années. Elle devrait se situer entre 50 et 70% en 2023 », ajoute Roch Artheau qui recrute actuellement cinq nouveaux collaborateurs, après avoir ouvert un bureau à Nice - dédié à l'aviation d'affaires - en juin dernier, et une antenne à Monaco.
Artheau Aviation dispose aussi de bureaux à Paris et tout près d'Aix-en-Provence. « Je crois beaucoup au maillage et à la proximité, avec ces différentes antennes. C'est important d'être au contact des aéroports et des compagnies aériennes pour renforcer notre qualité de travail », estime le directeur, qui n'exclut pas d'ouvrir une antenne à l'étranger en 2024.
Trois projets seraient à l'étude en Europe.
Artheau main dans la main avec Carbone 4
Mais alors que l'entreprise croît et que le secteur de l'aérien est de plus en plus montré du doigt pour son implication dans le réchauffement climatique, Artheau Aviation a décidé de prendre les devants.
Le broker travaille depuis quelques temps avec Carbone 4, le cabinet de conseil fondé par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, spécialiste des enjeux énergie et climat. « Nous avons choisi les plus « radicaux », car comme eux, nous sommes des jusqu'au-boutistes dans le service, lance Roch Artheau.
Leurs conseils doivent nous permettre de proposer la solution la plus alignée avec nos valeurs ».
Carbone 4 a notamment assuré deux journées de formation auprès des équipes d'Artheau Aviation, sur des sujets-clés liés au CO2 dans l'aérien, en présence de deux consultants, anciens ingénieurs d'Airbus et d'Air France.
Le broker a également commandé à Carbone 4 un audit sur les EU ETS (le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne). « Nous voulions obtenir un fléchage de cette taxe carbone que les compagnies aériennes doivent reverser à la Commission européenne. Nous voulions savoir comment elle était redistribuée, car même les compagnies aériennes ne savent pas où va cet argent, souligne Roch Artheau.
Nous pourrons vous en dire plus bientôt ».
Lire aussi : Tourisme : Jean-Marc Jancovici conseille aux pros "d'avoir un plan B"
Le broker travaille depuis quelques temps avec Carbone 4, le cabinet de conseil fondé par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, spécialiste des enjeux énergie et climat. « Nous avons choisi les plus « radicaux », car comme eux, nous sommes des jusqu'au-boutistes dans le service, lance Roch Artheau.
Leurs conseils doivent nous permettre de proposer la solution la plus alignée avec nos valeurs ».
Carbone 4 a notamment assuré deux journées de formation auprès des équipes d'Artheau Aviation, sur des sujets-clés liés au CO2 dans l'aérien, en présence de deux consultants, anciens ingénieurs d'Airbus et d'Air France.
Le broker a également commandé à Carbone 4 un audit sur les EU ETS (le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne). « Nous voulions obtenir un fléchage de cette taxe carbone que les compagnies aériennes doivent reverser à la Commission européenne. Nous voulions savoir comment elle était redistribuée, car même les compagnies aériennes ne savent pas où va cet argent, souligne Roch Artheau.
Nous pourrons vous en dire plus bientôt ».
Lire aussi : Tourisme : Jean-Marc Jancovici conseille aux pros "d'avoir un plan B"
Artheau Aviation propose à ses clients d'acheter du SAF
Enfin, Carbone 4 a développé pour le broker un outil interne mis à disposition de ses clients, qui leur permet d'opter pour l'avion le moins polluant et/ou pour les solutions les plus compétitives du marché.
« L'outil calcule la consommation réelle de fuel utilisée en prenant en compte la typologie de l'avion, ses moteurs, le parcours effectué et le temps de vol. Il intègre même la consommation du vol de positionnement si l'appareil effectue un vol à vide pour rejoindre l'aéroport de départ.
Avec ce calcul, nous pouvons proposer à nos clients de neutraliser jusqu'à 80% des émissions de CO2 liées à la consommation de carburant, en finançant l'achat de SAF (pour Sustainable Aviation Fuels, ndlr). Ce sont eux qui choisissent le niveau de pourcentage qu'ils souhaitent financer », indique Roch Artheau.
Et pour que ses compagnies aériennes partenaires soient en mesure de proposer des pourcentages de SAF dans leurs devis, le broker travaille avec des producteurs de carburants d’aviation durables.
Artheau Aviation espère que cette initiative aidera aussi les plateformes aéroportuaires à s'équiper plus rapidement en SAF, créant ainsi une dynamique vertueuse.
« L'outil calcule la consommation réelle de fuel utilisée en prenant en compte la typologie de l'avion, ses moteurs, le parcours effectué et le temps de vol. Il intègre même la consommation du vol de positionnement si l'appareil effectue un vol à vide pour rejoindre l'aéroport de départ.
Avec ce calcul, nous pouvons proposer à nos clients de neutraliser jusqu'à 80% des émissions de CO2 liées à la consommation de carburant, en finançant l'achat de SAF (pour Sustainable Aviation Fuels, ndlr). Ce sont eux qui choisissent le niveau de pourcentage qu'ils souhaitent financer », indique Roch Artheau.
Et pour que ses compagnies aériennes partenaires soient en mesure de proposer des pourcentages de SAF dans leurs devis, le broker travaille avec des producteurs de carburants d’aviation durables.
Artheau Aviation espère que cette initiative aidera aussi les plateformes aéroportuaires à s'équiper plus rapidement en SAF, créant ainsi une dynamique vertueuse.