Une saison estivale dans le vert et potentiellement historique pour les TO - Depositphotos @eamesBot
Les alertes d'avril et de mai laissaient augurer d'une saison estivale morne pour les voyagistes français.
L'industrie se préparait au pire. Les carnets de commandes restaient désespérément maigrichons, à la hauteur de notre butin olympique en athlétisme.
Tout le monde guettait un hypothétique retour dans la dernière courbe avant de franchir la ligne d'arrivée.
"Nous pouvons dire que nous nous sommes fait peur, car la clientèle s'est manifestée tardivement.
Pour tout vous dire, 25% de nos réservations d'août se sont finalisées sur le mois de juillet. Après, contrairement à juillet, nous n'avons pas eu besoin de brader nos séjours," nous confie Olivier Velter.
Le constat dressé par le directeur commercial de Top of Travel est un véritable ouf de soulagement, c'est même un satisfécit collectif.
Trois mois plus tard, la crise n'a pas eu lieu. Les sourires sont de retour (ou presque).
L'industrie se préparait au pire. Les carnets de commandes restaient désespérément maigrichons, à la hauteur de notre butin olympique en athlétisme.
Tout le monde guettait un hypothétique retour dans la dernière courbe avant de franchir la ligne d'arrivée.
"Nous pouvons dire que nous nous sommes fait peur, car la clientèle s'est manifestée tardivement.
Pour tout vous dire, 25% de nos réservations d'août se sont finalisées sur le mois de juillet. Après, contrairement à juillet, nous n'avons pas eu besoin de brader nos séjours," nous confie Olivier Velter.
Le constat dressé par le directeur commercial de Top of Travel est un véritable ouf de soulagement, c'est même un satisfécit collectif.
Trois mois plus tard, la crise n'a pas eu lieu. Les sourires sont de retour (ou presque).
Tour-opérateur : l'effet JO a-t-il eu lieu ?
Les Franciliens ont été pour bon nombre de tour-opérateurs aux abonnés absents.
"En juin, tout le monde s'inquiétait, finalement nous avons eu un retard à l'allumage et constaté un ralentissement de notre croissance.
Les Français ont été un peu plus attentistes," nous explique tout sourire Raouf Benslimane.
Le président de Thalasso n°1 et ÔVoyages, nous annonce un été rayonnant. L'année sera globalement exceptionnelle, alors que 2023 a été historique.
Le ralentissement ressenti par l'ensemble des acteurs ne s'explique pas seulement par les élections législatives.
"La belle avance prise en début d’année a fondu.
Sur ces deux mois, les départs sont en baisse de 17% par rapport à l’été dernier.
Certains médias annonçaient le chaos total en région parisienne cet été, le JO bashing a produit son effet," déplore Frédéric d’Hauthuille, le fondateur d'un Monde Authentique.
Le travail de sape de quelques journaux a payé. A noter, l'expérience client satisfaisante des voyageurs qui ont maintenu, coûte que coûte, leurs départs.
Il n'a jamais été aussi facile de partir depuis un aéroport parisien, durant cette période.
Ces deux semaines enchantées ne l'auront pas été pour les tour-opérateurs.
"Sur le bassin parisien, nous avons l'impression que, durant les deux semaines des épreuves, les gens n'ont pas vraiment voyagé.
Ils ont dû sans doute rester en France, pour visiter leurs familles et/ou se rendre dans leurs résidences secondaires. J'ai l'impression que les marchés français et étrangers n'ont pas bien fonctionné," remarque René-Marc Chikli, le président du SETO.
Bien que les JO aient joué un mauvais tour à la production, les TO ont néanmoins tiré leur épingle du jeu et plutôt bien réussi leur saison.
L'été sera sensiblement meilleur que la saison passée. Et l'explication collective est à chercher dans le phénomène observé par Top Of Travel.
"Les ventes de dernières minutes ont été hallucinantes.
Nous continuons à vendre des séjours pour septembre, j'ai rarement connu ça. Nous améliorons le taux de remplissage et avons dû tripler des dates, comme en Irlande," résume Stéphane Dossetto, le directeur commercial de Quartier Libre.
"En juin, tout le monde s'inquiétait, finalement nous avons eu un retard à l'allumage et constaté un ralentissement de notre croissance.
Les Français ont été un peu plus attentistes," nous explique tout sourire Raouf Benslimane.
Le président de Thalasso n°1 et ÔVoyages, nous annonce un été rayonnant. L'année sera globalement exceptionnelle, alors que 2023 a été historique.
Le ralentissement ressenti par l'ensemble des acteurs ne s'explique pas seulement par les élections législatives.
"La belle avance prise en début d’année a fondu.
Sur ces deux mois, les départs sont en baisse de 17% par rapport à l’été dernier.
Certains médias annonçaient le chaos total en région parisienne cet été, le JO bashing a produit son effet," déplore Frédéric d’Hauthuille, le fondateur d'un Monde Authentique.
Le travail de sape de quelques journaux a payé. A noter, l'expérience client satisfaisante des voyageurs qui ont maintenu, coûte que coûte, leurs départs.
Il n'a jamais été aussi facile de partir depuis un aéroport parisien, durant cette période.
Ces deux semaines enchantées ne l'auront pas été pour les tour-opérateurs.
"Sur le bassin parisien, nous avons l'impression que, durant les deux semaines des épreuves, les gens n'ont pas vraiment voyagé.
Ils ont dû sans doute rester en France, pour visiter leurs familles et/ou se rendre dans leurs résidences secondaires. J'ai l'impression que les marchés français et étrangers n'ont pas bien fonctionné," remarque René-Marc Chikli, le président du SETO.
Bien que les JO aient joué un mauvais tour à la production, les TO ont néanmoins tiré leur épingle du jeu et plutôt bien réussi leur saison.
L'été sera sensiblement meilleur que la saison passée. Et l'explication collective est à chercher dans le phénomène observé par Top Of Travel.
"Les ventes de dernières minutes ont été hallucinantes.
Nous continuons à vendre des séjours pour septembre, j'ai rarement connu ça. Nous améliorons le taux de remplissage et avons dû tripler des dates, comme en Irlande," résume Stéphane Dossetto, le directeur commercial de Quartier Libre.
Tour-opérateur : juillet devient-il un mois de basse saison ?
Pour Héliades, il n'y a pas vraiment eu de contraction des ventes durant la période olympique.
"Par contre les prix des billets d'avion vers les Etats-Unis étaient orientés à la baisse, en raison d'une grande offre.
Je dresserai un bilan plutôt correct de la saison. Nous affichons une très belle croissance.
Et comme, nous le constatons depuis quelques années, les Français partent de moins en moins en juillet, c'est devenu compliqué, voire même un mois de basse saison," affirme Aurélien Aufort, le directeur général du groupe Marietton Developpement.
Un constat partagé par l'ensemble de ses confrères.
Worldia note même une baisse des départs sur ce même mois. Heureusement, août n'est pas du même accabit et permet de compenser.
Entre les prix trop élevés, les jeux Olympiques et les grèves... les juilletistes se font rares au détriment d'une arrière-saison qui s'annonce d'ores et déjà radieuse.
Les statistiques du syndicat des tour-opérateurs confirment le pronostic.
"Après cette période, les réservations sont très bien reparties, globalement l'été sera positif. Nous comparons par rapport à une saison 2023 exceptionnelle.
Les voyageurs ont anticipé la possible pagaille des JO, en se reportant sur septembre. Pour la première fois fin juillet et début août, les TO ont mis en place des promotions, Nous ne retrouverons pas la rentabilité de 2023," déplore le président du SETO.
La profession peut souffler, les indicateurs sont plutôt bien orientés.
"Par contre les prix des billets d'avion vers les Etats-Unis étaient orientés à la baisse, en raison d'une grande offre.
Je dresserai un bilan plutôt correct de la saison. Nous affichons une très belle croissance.
Et comme, nous le constatons depuis quelques années, les Français partent de moins en moins en juillet, c'est devenu compliqué, voire même un mois de basse saison," affirme Aurélien Aufort, le directeur général du groupe Marietton Developpement.
Un constat partagé par l'ensemble de ses confrères.
Worldia note même une baisse des départs sur ce même mois. Heureusement, août n'est pas du même accabit et permet de compenser.
Entre les prix trop élevés, les jeux Olympiques et les grèves... les juilletistes se font rares au détriment d'une arrière-saison qui s'annonce d'ores et déjà radieuse.
Les statistiques du syndicat des tour-opérateurs confirment le pronostic.
"Après cette période, les réservations sont très bien reparties, globalement l'été sera positif. Nous comparons par rapport à une saison 2023 exceptionnelle.
Les voyageurs ont anticipé la possible pagaille des JO, en se reportant sur septembre. Pour la première fois fin juillet et début août, les TO ont mis en place des promotions, Nous ne retrouverons pas la rentabilité de 2023," déplore le président du SETO.
La profession peut souffler, les indicateurs sont plutôt bien orientés.
Tour-opérateur : FTI, l'arbre qui cache la forêt ?
Au Club Med, l'été sera positif aussi bien en valeur qu'en volume.
Les ventes de dernières minutes ont été favorables. Par exemple, sur la semaine du 10 au 17 août, la hausse est à +23% versus 2023, avec une très belle performance sur la destination France et balnéaire.
ÔVoyages enregistrera une croissance à deux chiffres, compensée par une très forte sollicitation sur l'opérationnel, en raison de problèmes croissants au niveau de l'aérien.
(Nous y reviendrons prochainement).
"Sur les réservations à la fin du mois, nous enregistrons une augmentation de +7%, bien qu'en août nous soyons plutôt à zéro. Juillet a très bien fonctionné pour les départs sur le mois suivant et les dernières minutes sont en hausse de 10%.
La progression de nos chiffres est principalement liée à celui du panier moyen," estime Philippe Sangouard, le directeur général de Boomerang Voyages.
Pour Héliades et Voyamar la saison estivale a été standard. Le panier moyen devrait croître de 5 à 10% et l'inflation ne serait plus vraiment un sujet.
Dans le top 5 des destinations, nous retrouvons la Grèce, la Tunisie, le Maroc et la grande gagnante... l'Espagne.
Les incendies, les canicules n'y changent rien, l'arc méditerranéen poursuit sa razzia.
Sur le long-courrier, l'Asie s'est réveillée et les Etats-Unis n'ont pas flanché, en dépit de tarifs élevés.
L'Italie réalise une jolie percée aussi bien chez Ôvoyages (15 000 clients) que Top Of Travel, où le sud du pays a réalisé un carton.
En ligne, chez ShowRoomprivé la France a tiré la croissance, et les tarifs ont plutôt stagné. Une heureuse surprise en raison des problèmes de remplissage.
"L'impact de FTI nous l'avons ressenti au moment du dépôt de bilan de la société mère en Allemagne. Nous avons eu un boom des prises de commandes durant 3 semaines.
Depuis l'effet est retombé, nous allons le retrouver sans doute sur l'hiver, en particulier pour des voyages en Egypte," prédit Aurélien Aufort.
Il n'est pas le seul à profiter de la déroute du numéro 3 mondial.
Les ventes de dernières minutes ont été favorables. Par exemple, sur la semaine du 10 au 17 août, la hausse est à +23% versus 2023, avec une très belle performance sur la destination France et balnéaire.
ÔVoyages enregistrera une croissance à deux chiffres, compensée par une très forte sollicitation sur l'opérationnel, en raison de problèmes croissants au niveau de l'aérien.
(Nous y reviendrons prochainement).
"Sur les réservations à la fin du mois, nous enregistrons une augmentation de +7%, bien qu'en août nous soyons plutôt à zéro. Juillet a très bien fonctionné pour les départs sur le mois suivant et les dernières minutes sont en hausse de 10%.
La progression de nos chiffres est principalement liée à celui du panier moyen," estime Philippe Sangouard, le directeur général de Boomerang Voyages.
Pour Héliades et Voyamar la saison estivale a été standard. Le panier moyen devrait croître de 5 à 10% et l'inflation ne serait plus vraiment un sujet.
Dans le top 5 des destinations, nous retrouvons la Grèce, la Tunisie, le Maroc et la grande gagnante... l'Espagne.
Les incendies, les canicules n'y changent rien, l'arc méditerranéen poursuit sa razzia.
Sur le long-courrier, l'Asie s'est réveillée et les Etats-Unis n'ont pas flanché, en dépit de tarifs élevés.
L'Italie réalise une jolie percée aussi bien chez Ôvoyages (15 000 clients) que Top Of Travel, où le sud du pays a réalisé un carton.
En ligne, chez ShowRoomprivé la France a tiré la croissance, et les tarifs ont plutôt stagné. Une heureuse surprise en raison des problèmes de remplissage.
"L'impact de FTI nous l'avons ressenti au moment du dépôt de bilan de la société mère en Allemagne. Nous avons eu un boom des prises de commandes durant 3 semaines.
Depuis l'effet est retombé, nous allons le retrouver sans doute sur l'hiver, en particulier pour des voyages en Egypte," prédit Aurélien Aufort.
Il n'est pas le seul à profiter de la déroute du numéro 3 mondial.
Une arrière-saison radieuse ?
Autres articles
"Pour beaucoup de tour-opérateurs, les chiffres positifs que nous avons enregistrés en juin et juillet sont liés à FTI.
La disparition d'une entreprise qui réalisait 180 millions d'euros en France ça impacte le marché et fait gagner des points aux concurrents.
Les clients se sont reprotégés sur l'Espagne et la Grèce. Nous avons récupéré pas mal de produits de ce TO pour les proposer rapidement aux agences de voyages," dévoile Philippe Sangouard.
Worldia a ressenti les mêmes répercussions.
Le TO techno affichera une nouvelle fois une croissance insolente autour des 20%, sur la saison estivale. Pour Erwan Corre, l'arrière-saison est au beau fixe, aucun nuage à l'horizon... pour le moment.
"Nous observons une surcompensation des départs en septembre.
La géopolitique n'influence plus vraiment la prise de décision des clients. Ces questions font partie du quotidien maintenant, puis un sujet en chasse un autre.
L'inflation ne pose plus de problème non plus, puisque la hausse ralentit et le moral est même plutôt bon grâce aux JO," positive, le cofondateur de Worldia.
Septembre et octobre s'annoncent radieux en raison des groupes, que ce soit pour ÔVoyages, ou l'ensemble des acteurs interrogés.
Les clients ont préféré différer leurs départs. Finalement l'été maintenant ça démarre en mai, pour faire une pause en juillet, reprendre en août et s'arrêter en octobre.
"L'arrière-saison sera absolument magnifique. Les taux de croissance sont à deux chiffres. Les positions se sont prises très rapidement en 2024.
Nous partons pour faire mieux que 2023 et c'est un exploit," se réjouit René-Marc Chikli.
La disparition d'une entreprise qui réalisait 180 millions d'euros en France ça impacte le marché et fait gagner des points aux concurrents.
Les clients se sont reprotégés sur l'Espagne et la Grèce. Nous avons récupéré pas mal de produits de ce TO pour les proposer rapidement aux agences de voyages," dévoile Philippe Sangouard.
Worldia a ressenti les mêmes répercussions.
Le TO techno affichera une nouvelle fois une croissance insolente autour des 20%, sur la saison estivale. Pour Erwan Corre, l'arrière-saison est au beau fixe, aucun nuage à l'horizon... pour le moment.
"Nous observons une surcompensation des départs en septembre.
La géopolitique n'influence plus vraiment la prise de décision des clients. Ces questions font partie du quotidien maintenant, puis un sujet en chasse un autre.
L'inflation ne pose plus de problème non plus, puisque la hausse ralentit et le moral est même plutôt bon grâce aux JO," positive, le cofondateur de Worldia.
Septembre et octobre s'annoncent radieux en raison des groupes, que ce soit pour ÔVoyages, ou l'ensemble des acteurs interrogés.
Les clients ont préféré différer leurs départs. Finalement l'été maintenant ça démarre en mai, pour faire une pause en juillet, reprendre en août et s'arrêter en octobre.
"L'arrière-saison sera absolument magnifique. Les taux de croissance sont à deux chiffres. Les positions se sont prises très rapidement en 2024.
Nous partons pour faire mieux que 2023 et c'est un exploit," se réjouit René-Marc Chikli.