Si la nouvelle compagnie devrait être opérée par des pilotes Air France, les hôtesses et stewards doivent eux "provenir d’une filière de recrutement spécifique aux conditions du marché". Il s’agit là du principal point de mécontentement, les PNC s’estimant défavorisés - DR : Air France, Laurent Masson
Dans un nouveau communiqué daté du 13 février 2017, les personnels navigants commerciaux (PNC) d'Air France, par la voix de leur intersyndicale, se montrent alarmistes quant au projet Boost, qui comprend la création de la nouvelle compagnie à coûts réduits que veut lancer Air France.
Sous réserve d’un accord collectif, la nouvelle compagnie, sur laquelle Air France mise beaucoup pour se relancer, ambitionne de se lancer sur moyen-courrier dès cet automne.
Un dernier tract du syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) prévient : "Les dirigeants […] mettent en place un mécanisme infernal qui leur permettra de baisser de façon certaine et drastique le coût du PNC".
Avant de détailler pourquoi, d’après eux, les PNC sont directement menacés par le projet Boost.
Sous réserve d’un accord collectif, la nouvelle compagnie, sur laquelle Air France mise beaucoup pour se relancer, ambitionne de se lancer sur moyen-courrier dès cet automne.
Un dernier tract du syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) prévient : "Les dirigeants […] mettent en place un mécanisme infernal qui leur permettra de baisser de façon certaine et drastique le coût du PNC".
Avant de détailler pourquoi, d’après eux, les PNC sont directement menacés par le projet Boost.
La Direction veut calmer les inquiétudes
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Ces déclarations font suite à une rencontre qui s’est tenue vendredi 10 février 2017 entre la direction d’Air France et les présidents des syndicats du personnel navigant commercial.
A l’issue de celle-ci, le directeur général de la compagnie, Franck Terner a promis, dans un courrier adressée aux PNC, avoir "entendu les craintes relayées", et propose de mettre en place la même "clause de périmètre" proposée aux pilotes (10 avions long-courrier et 18 moyen-courrier maximum).
"Il s’agit de protéger Air France - et ses PNC - en créant un outil à coûts diminués pour exploiter les plus déficitaires de nos lignes et reprendre l’offensive sur des routes ultra-concurrentielles où jamais Air France ne pourra reprendre pied dans les conditions d’aujourd’hui", explique le courrier du directeur général.
Avant de préciser : "Ceci passe, c’est incontournable, par des conditions PNC qui ne sont pas celles d’Air France aujourd’hui, en salaire, en temps de travail et en compositions d’équipage".
"Nous nous inquiétons de voir nos négociations d’accord collectif tomber aux oubliettes", explique de son côté une source à l’union des navigants de l’aviation civile, en réaction à cette lettre interne.
A l’issue de celle-ci, le directeur général de la compagnie, Franck Terner a promis, dans un courrier adressée aux PNC, avoir "entendu les craintes relayées", et propose de mettre en place la même "clause de périmètre" proposée aux pilotes (10 avions long-courrier et 18 moyen-courrier maximum).
"Il s’agit de protéger Air France - et ses PNC - en créant un outil à coûts diminués pour exploiter les plus déficitaires de nos lignes et reprendre l’offensive sur des routes ultra-concurrentielles où jamais Air France ne pourra reprendre pied dans les conditions d’aujourd’hui", explique le courrier du directeur général.
Avant de préciser : "Ceci passe, c’est incontournable, par des conditions PNC qui ne sont pas celles d’Air France aujourd’hui, en salaire, en temps de travail et en compositions d’équipage".
"Nous nous inquiétons de voir nos négociations d’accord collectif tomber aux oubliettes", explique de son côté une source à l’union des navigants de l’aviation civile, en réaction à cette lettre interne.
Les pilotes trop favorisés ?
Mais si la nouvelle compagnie devrait être opérée par des pilotes Air France (comme pour les activités sol et maintenance), les hôtesses et stewards doivent eux "provenir d’une filière de recrutement spécifique aux conditions du marché".
Il s’agit là du principal point de mécontentement, les PNC s’estimant défavorisés par rapport aux pilotes.
Ils dénoncent "un contrat unique pour les pilotes AF qui pourront voler sur les deux structures et ainsi augmenter leur rémunération, sans opposer d’entrave au projet".
Ces derniers, appelés par le bureau du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) à s’exprimer sur le projet Boost, disposent par ailleurs d’un délai supplémentaire (jusqu’au 20 février à 17h) pour exprimer leurs votes.
Dans une lettre ouverte adressée aux pilotes et datée du 9 février, l’intersyndicale PNC implore "l’esprit d’équipage".
"C’est vous aujourd’hui, cher(e)s pilotes, qui avez le choix de sauvegarder cette cohésion des navigants qui fait la force d’Air France. C’est pourquoi nous comptons sur vous pour ne pas accepter la découpe de notre compagnie et sa filialisation".
En attendant les résultats du vote des pilotes, décisifs pour l’avenir d’Air France, il reste deux semaines aux PNC et à la direction pour négocier leur nouvel accord collectif. "Nous partageons la même envie de parvenir à un accord", indique Gilles Gateau, directeur général adjoint des ressources humaines.
Avec plusieurs réunions d’ores et déjà planifiées en interne, les deux parties s’attendent à une semaine de "négociations intenses".
Il s’agit là du principal point de mécontentement, les PNC s’estimant défavorisés par rapport aux pilotes.
Ils dénoncent "un contrat unique pour les pilotes AF qui pourront voler sur les deux structures et ainsi augmenter leur rémunération, sans opposer d’entrave au projet".
Ces derniers, appelés par le bureau du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) à s’exprimer sur le projet Boost, disposent par ailleurs d’un délai supplémentaire (jusqu’au 20 février à 17h) pour exprimer leurs votes.
Dans une lettre ouverte adressée aux pilotes et datée du 9 février, l’intersyndicale PNC implore "l’esprit d’équipage".
"C’est vous aujourd’hui, cher(e)s pilotes, qui avez le choix de sauvegarder cette cohésion des navigants qui fait la force d’Air France. C’est pourquoi nous comptons sur vous pour ne pas accepter la découpe de notre compagnie et sa filialisation".
En attendant les résultats du vote des pilotes, décisifs pour l’avenir d’Air France, il reste deux semaines aux PNC et à la direction pour négocier leur nouvel accord collectif. "Nous partageons la même envie de parvenir à un accord", indique Gilles Gateau, directeur général adjoint des ressources humaines.
Avec plusieurs réunions d’ores et déjà planifiées en interne, les deux parties s’attendent à une semaine de "négociations intenses".