Depuis 6 mois, les réunions se succèdent pour régler le sort du Brexit.
Que ce soit l’Union européenne ou le Royaume-Uni, personne ne semble baisser la garde, afin de supprimer les nombreux points d’achoppement.
Et pourtant, il va bien falloir que les deux lignes se rejoignent, car le 29 mars 2019, nos voisins britanniques ne feront plus partie de l'Europe.
Cela signifiera-t-il la fin de la libre circulation ? Pas tout à fait.
Difficile de tirer une quelconque conclusion des multiples discours, dossiers et documents voyageant d’un côté ou de l’autre de la Manche. Pourtant, la direction empruntée par les Britanniques en matière de contrôle aux frontières des voyageurs semble se dessiner.
"Il est très peu probable que les visas deviennent un jour nécessaires pour les Français visitant le Royaume-Uni, et ce, même une fois le pays sorti de l'UE, indique une source bien informée des débats qui ont cours à Londres, qui a préféré garder l'anonymat, tant le sujet est "touchy".
Nous serions tous perdants et le gouvernement de Theresa May fait actuellement tout pour éviter cette mesure."
Que ce soit l’Union européenne ou le Royaume-Uni, personne ne semble baisser la garde, afin de supprimer les nombreux points d’achoppement.
Et pourtant, il va bien falloir que les deux lignes se rejoignent, car le 29 mars 2019, nos voisins britanniques ne feront plus partie de l'Europe.
Cela signifiera-t-il la fin de la libre circulation ? Pas tout à fait.
Difficile de tirer une quelconque conclusion des multiples discours, dossiers et documents voyageant d’un côté ou de l’autre de la Manche. Pourtant, la direction empruntée par les Britanniques en matière de contrôle aux frontières des voyageurs semble se dessiner.
"Il est très peu probable que les visas deviennent un jour nécessaires pour les Français visitant le Royaume-Uni, et ce, même une fois le pays sorti de l'UE, indique une source bien informée des débats qui ont cours à Londres, qui a préféré garder l'anonymat, tant le sujet est "touchy".
Nous serions tous perdants et le gouvernement de Theresa May fait actuellement tout pour éviter cette mesure."
La solution à l'absence de visa ? Un ESTA à la sauce britannique
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Il semble que l'option vers laquelle se dirige de plus en plus nos voisins anglais serait l'établissement d'un "ESTA" à la sauce britannique.
Le Système Electronique d'Autorisation de Voyage (ESTA) est une exemption de visa délivrée par le gouvernement américain, en faveur des ressortissants français.
Une fois la date du 29 mars 2019 dépassée, ce dispositif devrait entrer en vigueur, afin de ne pas bloquer l'expansion de l'activité touristique outre-Manche.
Et même si cette piste semble privilégiée par l'ensemble des parties, la communication faite par le gouvernement autour de la question ne paraît pas optimale, tant les craintes sont nombreuses, notamment pour les activités liées au tourisme.
Ainsi, l'Hexagone, longtemps considéré comme un ennemi héréditaire, fait l'objet de toutes les attentions en tant que premier émetteur de touristes pour le Royaume-Uni, avec 4,1 millions de Français en 2016.
Le Système Electronique d'Autorisation de Voyage (ESTA) est une exemption de visa délivrée par le gouvernement américain, en faveur des ressortissants français.
Une fois la date du 29 mars 2019 dépassée, ce dispositif devrait entrer en vigueur, afin de ne pas bloquer l'expansion de l'activité touristique outre-Manche.
Et même si cette piste semble privilégiée par l'ensemble des parties, la communication faite par le gouvernement autour de la question ne paraît pas optimale, tant les craintes sont nombreuses, notamment pour les activités liées au tourisme.
Ainsi, l'Hexagone, longtemps considéré comme un ennemi héréditaire, fait l'objet de toutes les attentions en tant que premier émetteur de touristes pour le Royaume-Uni, avec 4,1 millions de Français en 2016.
L'ECTAA craint un départ abrupt du Royaume-Uni
Theresa May a la lourde tache de mener les négociations avec l'Union européenne - DR : compte Flickr du Foreign and Commonwealth Office
"L'Union Européenne pousse afin de créer une facilité d'entrée dans le territoire, comme aux USA, sachant que notre pays souhaite rester le plus ouvert possible, mais pour le moment, nous ne sommes que dans la phase de travail préliminaire et dans les discussions, déclare Olaf Henricson-Bell, le chef du service politique et communication de l'Ambassade de Grande-Bretagne à Paris.
Nous ne pouvons rien affirmer pour les démarches dans les années à venir".
Malgré cette mise au point, les professionnels n'entendent pas les rumeurs de la même oreille, et paraissent perdus dans le flot d'articles inondant le web à ce sujet.
Benoit Chantoin, le conseiller juridique de l'ECTAA (European Travel Agent & Tour Operators Association), de donner sa vision des choses : "le scénario privilégié, même si tout cela ne reste que des suppositions puisque nous ne sommes qu'au stade des négociations, est celui d'un départ abrupt du Royaume-Uni.
Le pays souhaite pouvoir contrôler au plus vite sa politique d'immigration et ne plus appliquer les décisions de la Cour de Justice de l’Union européenne. Ce qui signifierait la fin de la liberté de circulation."
Et donc, le rétablissement du passeport et/ou du visa, lors de la sortie définitive du Royaume-Uni de l'UE.
Nous ne pouvons rien affirmer pour les démarches dans les années à venir".
Malgré cette mise au point, les professionnels n'entendent pas les rumeurs de la même oreille, et paraissent perdus dans le flot d'articles inondant le web à ce sujet.
Benoit Chantoin, le conseiller juridique de l'ECTAA (European Travel Agent & Tour Operators Association), de donner sa vision des choses : "le scénario privilégié, même si tout cela ne reste que des suppositions puisque nous ne sommes qu'au stade des négociations, est celui d'un départ abrupt du Royaume-Uni.
Le pays souhaite pouvoir contrôler au plus vite sa politique d'immigration et ne plus appliquer les décisions de la Cour de Justice de l’Union européenne. Ce qui signifierait la fin de la liberté de circulation."
Et donc, le rétablissement du passeport et/ou du visa, lors de la sortie définitive du Royaume-Uni de l'UE.
Les réceptifs sont eux aussi inquiets
Il faut dire que les propos de la Première ministre, Theresa May, n’ont pas permis d’éclaircir la situation.
Ainsi, le 22 septembre 2017, lors de son discours de Florence, elle revenait sur les intentions britanniques à l'égard de ses voisins européens.
Elle explique que "pendant l’implémentation (période pendant laquelle les lois britanniques vont peu à peu succéder à celles en vigueur actuellement, ndlr), les gens seront toujours libres de venir, et même de travailler au Royaume-Uni, mais il y aura un système d’enregistrement, une préparation essentielle au nouveau régime."
Les réceptifs contactés pour commenter cette sortie médiatique ne semblent pas vraiment sereins.
À l’image d’Emmanuelle Spriet, P-DG du réceptif E-Voyages. "Certes, dans le secteur du tourisme, la chute de la livre sterling a rendu les visites au Royaume-Uni plus abordables.
En revanche, chaque chef d’entreprise que je croise est anxieux de savoir ce qui va changer en termes de contrôles aux frontières".
Olaf Henricson-Bell tente de déminer la situation, et se veut rassurant : "le gouvernement parlait seulement de la question de la résidence au sein du royaume, et non des touristes.
Le message important, véhiculé dans ce document, est que nous restons un pays ouvert en général, et notamment à nos partenaires européens."
Dans cette cacophonie médiatique, mais aussi politique, il convient de reconnaître la complexité de la situation.
Toutefois, dans cette mélasse d’opinions contradictoires, il semble que le Royaume-Uni ait choisi la direction de l’ouverture, et non du repli sur soi.
Ainsi, le 22 septembre 2017, lors de son discours de Florence, elle revenait sur les intentions britanniques à l'égard de ses voisins européens.
Elle explique que "pendant l’implémentation (période pendant laquelle les lois britanniques vont peu à peu succéder à celles en vigueur actuellement, ndlr), les gens seront toujours libres de venir, et même de travailler au Royaume-Uni, mais il y aura un système d’enregistrement, une préparation essentielle au nouveau régime."
Les réceptifs contactés pour commenter cette sortie médiatique ne semblent pas vraiment sereins.
À l’image d’Emmanuelle Spriet, P-DG du réceptif E-Voyages. "Certes, dans le secteur du tourisme, la chute de la livre sterling a rendu les visites au Royaume-Uni plus abordables.
En revanche, chaque chef d’entreprise que je croise est anxieux de savoir ce qui va changer en termes de contrôles aux frontières".
Olaf Henricson-Bell tente de déminer la situation, et se veut rassurant : "le gouvernement parlait seulement de la question de la résidence au sein du royaume, et non des touristes.
Le message important, véhiculé dans ce document, est que nous restons un pays ouvert en général, et notamment à nos partenaires européens."
Dans cette cacophonie médiatique, mais aussi politique, il convient de reconnaître la complexité de la situation.
Toutefois, dans cette mélasse d’opinions contradictoires, il semble que le Royaume-Uni ait choisi la direction de l’ouverture, et non du repli sur soi.