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CIT-Evasion : stop ou encore ?

Accor augmenterait sa participation jusqu’à 20 %


Le Groupe CIT est en grande difficulté. Le 6 août, la filiale française du groupe avait été obligée de se déclarer en cessation de paiement. Pire, une dizaine de jours plus tard, cette même filiale était mise en redressement judiciaire pour deux mois.


Rédigé par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be le Lundi 23 Août 2004

Pour nombre d’observateurs, l’existence même du groupe CIT était devenue de plus en plus problématique. En juin, c’est très péniblement que l’Italie avait pu payer avec retard le BSP. Le 6 août, la filiale française du groupe avait été obligée de se déclarer en cessation de paiement.

Pire, une dizaine de jours plus tard, cette même filiale était mise en redressement judiciaire pour deux mois.

En ce qui concerne la Belgique, comme on le sait, Jan Van Steen avait donné sa démission de directeur général de la branche belgo-luxembourgeoise. Le motif invoqué de ce départ : l’impossibilité pour lui de mettre en pratique le développement de la CIT dans le Nord du pays par suite de moyens financiers faisant défaut et ce malgré les promesses faites lors de son recrutement.

Et puis, ce n’était un secret pour personne, le groupe payait ses fournisseurs avec de plus en plus de retard. Pour Alberto Gandino, les raisons de la crise que connaît actuellement le groupe tiennent à différentes raisons stratégiques:

Profonde restructuration financière et sociale

« En dehors de la situation générale que le secteur connaît actuellement, il faut noter que les problèmes que nous connaissons actuellement ont pris naissance au deuxième semestre de 2003. A l’époque, il avait été décidé une profonde restructuration à la fois financière et sociale.

Du côté financier, nous avions décidé de réduire les coûts financiers en abaissant de manière drastique notre endettement vis-à-vis des banques. Nous souhaitions diminuer le total de nos lignes de crédits de 30 millions. A titre indicatif, celles-ci s’élevaient à près de 74 millions. (ndlr : ce qui a provoqué rapidement une situation de trésorerie tendue).

Dans le même temps, nous avons mené une réorganisation de nos services avec une diminution de 16 % des coûts en en personnel. » Conséquence plus de 300 personnes sur les 1200 employés du groupe ont quitté celui-ci volontairement ou…involontairement. Avec les dépenses que cela représente en indemnités diverses.

Le redressement de la situation du groupe va passer en plus d’une recapitalisation, par la mise en place d’une centrale d’achat commune à toutes les filiales. Selon Alberto Gandino,
« Dès le 1er novembre, tous les achats du groupe passeront par une centrale d’achats logée à Rome. (Ndlr: cette entité portera le nom de CUBE – CIT Universel Booking Engine).

En agissant de la sorte, nous obtiendrons non seulement de meilleures conditions financières de la part des hôteliers, mais également optimisation nos possibilités d’allotement.

Accor augmenterait sa participation jusqu’à 20 %

Mais attention, le contrôle de la qualité, le choix des produits, des destinations resteront propres aux différentes entités nationales. Un hôtel qui convient parfaitement au marché belge peut très bien n’être accepté que moyennement par la France ».

En ce qui concerne la recapitalisation du groupe et de ses entités nationales, celle-ci devra avoir lieu à la fin du mois d’août. Les nouveaux moyens financiers proviendront d’une part par la vente de certains actifs pour plus de 95 millions euros et d’autre part par un apport de fonds de plusieurs actionnaires.

Selon nos informations, le groupe Accor augmenterait sa participation jusqu’à 20 % et le groupe bancaire italien Intesa passerait à 8 à 9 %. Il ne nous a pas été possible de savoir si la famille Gandolfi allait suivre le mouvement et l’importance de sa participation dans l’augmentation du capital.

Suite à ces apports de capitaux, dès le début de septembre, la CIT Belgique serait recapitalisée de 2,4 millions d’euros tandis que la France recevrait 2,5 millions.

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