le Tribunal de Commerce n’a pas suivi le Cediv dans sa demande d’expertise de l’avenant n°3
3 minutes, il aura fallu 3 minutes au président de Baecque qui dirigeait la séance pour rendre son verdict. Après les considérations d’usages qui rappellent les identités des protagonistes, l'intervention volontaire du Snav et les désistement d’Air France à reconnaître la compétence du Tribunal de Commerce de Paris… il juge irrecevable la demande du Cediv.
Pour la deuxième fois, l’association n’est pas suivie par la justice dans sa demande d’assigner un expert sur la viabilité de l’avenant n°3. Le jugement étant assorti d’une condamnation de 1500 € au titre de l’article 700.
« La commission 0 est une opportunité »
« Je n’attendais pas de miracle mais je ne comprends toujours pas pourquoi on ne peut pas avoir une validation par expertise de ce modèle économique. » Pour Adriana Minchella, la présidente du Cediv, il ne s’agit absolument pas d’un combat d’arrière garde.
« Je ne suis pas pour le maintien de la commission comme on peut le croire encore. Je pense que la commission 0 est une opportunité pour les agences. Mais je veux savoir si les chiffres qu’on me donne sont viables, c’est tout. »
Pour la viabilité du modèle économique, il suffit de se rendre sur le site du Syndicat à
l’adresse http://www.snav.org/sfrpu_news_article.php?id_article=572 qui en traitait de la journée d’information du 8 juillet et de s’attarder sur les tableaux de simulation.
Pas tous à la même enseigne
Et, à la lecture de ceux-ci, elle a raison de s’inquiéter Adriana Minchella. Selon les « éléments de négociation » présentés par Robert Darfeuille, le président des réseaux intégré au SNAV qui a géré l’affaire, une agence loisirs avec un CA de 1,5 M€ passerait d’une rémunération de 6,7 % en 2004 à 8,06 % cette année (avec l’accompagnement) et 7,37 % en 2006.
Pour une agence Affaires qui réalise un CA de 3,3 M€, le passage à la commission 0 n’aurait que peu d’incidence (5,5 % en 2004 et 5,41 en 2006). Pour les agences en ligne, par contre, il y a de quoi s’inquiéter. De 7 % estimés en 2004 elle n’ont plus que 4,6 % en 2006. Avec des taux pareils, c’est la mort du tourisme sur Internet.
Les réseaux ne veulent pas ouvrir leurs comptes
Si, selon ses simulations, les agences traditionnelles vont augmenter leur rémunération et gagner plus, comment expliquer (après que le Bureau Exécutif du SNAV ait voté pour la réalisation d’une expertise financière le 13 janvier dernier) qu’il soit « opposé à la désignation d’un expert pour analyser et comparer des situations économiques des différents acteurs » comme il l’explique par mail le 14 janvier dernier aux 9 membres du Bureau Executif.
« Il est hors de questions que les Réseaux ouvrent leurs comptes à la profession, nous n’en assumeront pas le coût.» Que les réseaux ne veuillent pas assumer le coût d’une telle expertise, on peut les comprendre. Mais ce n’était pas non plus à eux de le faire, non ? Et quand on est sûr de ses chiffres, que craint on ?
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
Pour la deuxième fois, l’association n’est pas suivie par la justice dans sa demande d’assigner un expert sur la viabilité de l’avenant n°3. Le jugement étant assorti d’une condamnation de 1500 € au titre de l’article 700.
« La commission 0 est une opportunité »
« Je n’attendais pas de miracle mais je ne comprends toujours pas pourquoi on ne peut pas avoir une validation par expertise de ce modèle économique. » Pour Adriana Minchella, la présidente du Cediv, il ne s’agit absolument pas d’un combat d’arrière garde.
« Je ne suis pas pour le maintien de la commission comme on peut le croire encore. Je pense que la commission 0 est une opportunité pour les agences. Mais je veux savoir si les chiffres qu’on me donne sont viables, c’est tout. »
Pour la viabilité du modèle économique, il suffit de se rendre sur le site du Syndicat à
l’adresse http://www.snav.org/sfrpu_news_article.php?id_article=572 qui en traitait de la journée d’information du 8 juillet et de s’attarder sur les tableaux de simulation.
Pas tous à la même enseigne
Et, à la lecture de ceux-ci, elle a raison de s’inquiéter Adriana Minchella. Selon les « éléments de négociation » présentés par Robert Darfeuille, le président des réseaux intégré au SNAV qui a géré l’affaire, une agence loisirs avec un CA de 1,5 M€ passerait d’une rémunération de 6,7 % en 2004 à 8,06 % cette année (avec l’accompagnement) et 7,37 % en 2006.
Pour une agence Affaires qui réalise un CA de 3,3 M€, le passage à la commission 0 n’aurait que peu d’incidence (5,5 % en 2004 et 5,41 en 2006). Pour les agences en ligne, par contre, il y a de quoi s’inquiéter. De 7 % estimés en 2004 elle n’ont plus que 4,6 % en 2006. Avec des taux pareils, c’est la mort du tourisme sur Internet.
Les réseaux ne veulent pas ouvrir leurs comptes
Si, selon ses simulations, les agences traditionnelles vont augmenter leur rémunération et gagner plus, comment expliquer (après que le Bureau Exécutif du SNAV ait voté pour la réalisation d’une expertise financière le 13 janvier dernier) qu’il soit « opposé à la désignation d’un expert pour analyser et comparer des situations économiques des différents acteurs » comme il l’explique par mail le 14 janvier dernier aux 9 membres du Bureau Executif.
« Il est hors de questions que les Réseaux ouvrent leurs comptes à la profession, nous n’en assumeront pas le coût.» Que les réseaux ne veuillent pas assumer le coût d’une telle expertise, on peut les comprendre. Mais ce n’était pas non plus à eux de le faire, non ? Et quand on est sûr de ses chiffres, que craint on ?
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com