TourMaG.com - En quoi l’accord avec le Club Med est-il important pour Star Airlines ?
Cédric Pastour: « Le Club Med a été l’un des tous premiers clients de Star Airlines lors de sa création en 1995 et c’est d’abord la concrétisation de plus de 8 années de collaboration étroites qui ont permis d’œuvrer vers toujours plus de qualité et de sécurité dans l’exploitation de nos vols.
Concrètement, cet accord porte sur l’exploitation de trois avions de type A320/A321 configurés en version de 172 à 220 sièges sur l’ensemble des destinations du bassin Méditerranéen sur les saisons d’été et de deux appareils sur l’hiver.
Cet accord sera applicable dés le 1er novembre prochain. Et à l’été 2005, Star Airlines transportera la moitié des clients français du Club Med et Jet Tours sur les vols moyens courriers.
A terme, le Groupe devrait représenter 40 % du volume de Star contre 20 à 25 % aujourd’hui et garantir 27 000 heures de vol à Star Airlines sur 3 ans. Ce qui nous obligera à revoir à la baisse la capacité d’affrètement de Look Voyages. »
T.M.com - Et sur le long courrier ?
C.P. : "Nos deux groupes établiront un programme de vol pour l’hiver 2004/2005 sur cinq destinations : les Maldives, la République Dominicaine, les Bahamas et pour la première fois le Mexique et le Brésil. Parallèlement, nous poursuivrons et intensifierons l’exploitation de nos vols réguliers, principalement sur Cuba et le Mexique.
Nous avons également bon espoir d’obtenir prochainement l’autorisation des Autorités Aéronautiques de l’île Maurice et du Liban pour un vol sur Beyrouth. Sur Maurice il y a actuellement un accord aérien en mono désignation sur 17 fréquences hebdomadaires que nous tentons de renégocier. Les autorités françaises sont d’accord pour que Star Airlines et/ou Corsair desservent l'île.
Nous avons rencontré le nouveau Premier Ministre Mauricien Paul Béranger pour le convaincre d’opter pour la multidésignation. Mais cela ne jouera que sur une fréquence supplémentaire qui interviendra au mieux avant la fin de l’année. Mais pour Maurice notre projet est novateur avec l’escale commerciale que nous prévoyons sur l’aéroport de Nice-Cote-d’Azur."
T.M.com - Qu'en sera-t-il des autres axes ?
C.P. : "Pour ce qui concerne le Liban, nous avons bon espoir d’être reconnu comme le troisième opérateur derrière Middle East et Air France. Problème, la politique de ciel ouvert mis en avant auprès de l’OACI et la Commission Européenne par les autorités libanaises est pour l’instant suspendu par un procès verbal que nous tentons d’annuler.
Notre projet est d’avoir trois fréquences mais il nous faut casser un duopole pas évident mais nous y arriverons. Par contre, je suis beaucoup plus pessimiste sur Dakar au regard de la position des autorités sénégalaises."
T.M.com - Quels sont les résultats financiers de Star Airlines ?
C.P. : "Après deux années 2002 et 2003 des plus difficiles qui a vu la défaillance – redressements voire liquidation judiciaire – de 42 entreprises du secteur aérien, nous avons réussi à dégager lors de ces deux dernières années un résultat net légèrement bénéficiaire.
Ainsi, au 31 octobre 2003, Star Airlines avait réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros, en augmentation de 24 % sur 2002 et dégagé un résultat net comptable positif de 224 000 euros comparable à celui de 2002. Des comptes qui ont été approuvés par les actionnaires réunis en assemblée générale le 29 avril dernier."
T.M.com - Le Groupe Transat est-il toujours actionnaire de Star Airlines ?
C.P. : "Transat possède via sa filiale française Look Voyages 44,3 % du capital. En octobre 2003, le Groupe canadien nous a fait part de son souhait de réduire sa participation pour se recentrer sur son cœur de métier : le tour opérating.
En février dernier, Transat a décidé de maintenir pour l’instant sa participation au tour de table de l’entreprise qu’il ne peut contrôler effectivement en application de la règlement taion communautaire.
Que feront-ils demain, demandez-leur. Mais nous n’avons nul besoin d’augmenter nos fonds propres. Au 31 octobre nous bénéficions d’une situation nette de trésorerie de 22 deux millions d’euros. Aujourd ’hui, elle est de 26 millions d’euros.
Mais il n’est pas exclu de modifier néanmoins le capital de l’entreprise avant la fin de l’année en proposant aux salariés d’en devenir actionnaire dans le cadre d’un plan de « modération salariale ».
T.M.com - Que devient Crystal TO, le voyagiste sur Internet créé en août dernier ?
C.P. : "Crystal fonctionne. Nous distribuons des produits packagés en version Btob et les chiffres sont impressionnants. Mais je ne tiens pas à faire un premier bilan avant que le TO ait un an d’exercice derrière lui. Je rappelle d’ailleurs que nous en détenons 34 % du capital."
T.M.com - Quelles sont les tendances actuelles du marché ?
C.P. : "Sur les 6 premiers mois nous sommes en avance sur le budget. Coté bilan, l’hiver a été très bénéfique sur les longs courriers, plus difficiles pour les moyens courriers et notamment le Sénégal ou nous avons rencontré et rencontrons encore d’énormes difficultés, notamment avec les autorités locales.
Cédric Pastour: « Le Club Med a été l’un des tous premiers clients de Star Airlines lors de sa création en 1995 et c’est d’abord la concrétisation de plus de 8 années de collaboration étroites qui ont permis d’œuvrer vers toujours plus de qualité et de sécurité dans l’exploitation de nos vols.
Concrètement, cet accord porte sur l’exploitation de trois avions de type A320/A321 configurés en version de 172 à 220 sièges sur l’ensemble des destinations du bassin Méditerranéen sur les saisons d’été et de deux appareils sur l’hiver.
Cet accord sera applicable dés le 1er novembre prochain. Et à l’été 2005, Star Airlines transportera la moitié des clients français du Club Med et Jet Tours sur les vols moyens courriers.
A terme, le Groupe devrait représenter 40 % du volume de Star contre 20 à 25 % aujourd’hui et garantir 27 000 heures de vol à Star Airlines sur 3 ans. Ce qui nous obligera à revoir à la baisse la capacité d’affrètement de Look Voyages. »
T.M.com - Et sur le long courrier ?
C.P. : "Nos deux groupes établiront un programme de vol pour l’hiver 2004/2005 sur cinq destinations : les Maldives, la République Dominicaine, les Bahamas et pour la première fois le Mexique et le Brésil. Parallèlement, nous poursuivrons et intensifierons l’exploitation de nos vols réguliers, principalement sur Cuba et le Mexique.
Nous avons également bon espoir d’obtenir prochainement l’autorisation des Autorités Aéronautiques de l’île Maurice et du Liban pour un vol sur Beyrouth. Sur Maurice il y a actuellement un accord aérien en mono désignation sur 17 fréquences hebdomadaires que nous tentons de renégocier. Les autorités françaises sont d’accord pour que Star Airlines et/ou Corsair desservent l'île.
Nous avons rencontré le nouveau Premier Ministre Mauricien Paul Béranger pour le convaincre d’opter pour la multidésignation. Mais cela ne jouera que sur une fréquence supplémentaire qui interviendra au mieux avant la fin de l’année. Mais pour Maurice notre projet est novateur avec l’escale commerciale que nous prévoyons sur l’aéroport de Nice-Cote-d’Azur."
T.M.com - Qu'en sera-t-il des autres axes ?
C.P. : "Pour ce qui concerne le Liban, nous avons bon espoir d’être reconnu comme le troisième opérateur derrière Middle East et Air France. Problème, la politique de ciel ouvert mis en avant auprès de l’OACI et la Commission Européenne par les autorités libanaises est pour l’instant suspendu par un procès verbal que nous tentons d’annuler.
Notre projet est d’avoir trois fréquences mais il nous faut casser un duopole pas évident mais nous y arriverons. Par contre, je suis beaucoup plus pessimiste sur Dakar au regard de la position des autorités sénégalaises."
T.M.com - Quels sont les résultats financiers de Star Airlines ?
C.P. : "Après deux années 2002 et 2003 des plus difficiles qui a vu la défaillance – redressements voire liquidation judiciaire – de 42 entreprises du secteur aérien, nous avons réussi à dégager lors de ces deux dernières années un résultat net légèrement bénéficiaire.
Ainsi, au 31 octobre 2003, Star Airlines avait réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros, en augmentation de 24 % sur 2002 et dégagé un résultat net comptable positif de 224 000 euros comparable à celui de 2002. Des comptes qui ont été approuvés par les actionnaires réunis en assemblée générale le 29 avril dernier."
T.M.com - Le Groupe Transat est-il toujours actionnaire de Star Airlines ?
C.P. : "Transat possède via sa filiale française Look Voyages 44,3 % du capital. En octobre 2003, le Groupe canadien nous a fait part de son souhait de réduire sa participation pour se recentrer sur son cœur de métier : le tour opérating.
En février dernier, Transat a décidé de maintenir pour l’instant sa participation au tour de table de l’entreprise qu’il ne peut contrôler effectivement en application de la règlement taion communautaire.
Que feront-ils demain, demandez-leur. Mais nous n’avons nul besoin d’augmenter nos fonds propres. Au 31 octobre nous bénéficions d’une situation nette de trésorerie de 22 deux millions d’euros. Aujourd ’hui, elle est de 26 millions d’euros.
Mais il n’est pas exclu de modifier néanmoins le capital de l’entreprise avant la fin de l’année en proposant aux salariés d’en devenir actionnaire dans le cadre d’un plan de « modération salariale ».
T.M.com - Que devient Crystal TO, le voyagiste sur Internet créé en août dernier ?
C.P. : "Crystal fonctionne. Nous distribuons des produits packagés en version Btob et les chiffres sont impressionnants. Mais je ne tiens pas à faire un premier bilan avant que le TO ait un an d’exercice derrière lui. Je rappelle d’ailleurs que nous en détenons 34 % du capital."
T.M.com - Quelles sont les tendances actuelles du marché ?
C.P. : "Sur les 6 premiers mois nous sommes en avance sur le budget. Coté bilan, l’hiver a été très bénéfique sur les longs courriers, plus difficiles pour les moyens courriers et notamment le Sénégal ou nous avons rencontré et rencontrons encore d’énormes difficultés, notamment avec les autorités locales.