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Chypre : "Le tourisme et l’hôtellerie n’ont pas été touchés par la crise..."

-2,5 % de visiteurs internationaux


La crise de mars dernier n’a pas fait trop de dégâts sur le tourisme chypriote qui clôt 2013 avec seulement 2,5 % de baisse sur sa clientèle internationale. Comme d’habitude, le marché Français a été l’un des plus craintifs mais, avec CroisiEurope cette hiver et le retour de FRAM cet été, 2014 s’annonce plutôt bien.


Rédigé par Bertrand Figuier le Lundi 16 Décembre 2013

En 2013, le Coral Beach a connu sa meilleure année depuis 2006 - Photo DR
En 2013, le Coral Beach a connu sa meilleure année depuis 2006 - Photo DR
Le tourisme chypriote s’en sort bien. Avec la crise financière de mars dernier, on pouvait craindre le pire.

La destination va pourtant terminer l’année avec des résultats à peu près stables et des arrivées internationales en légère baisse de 2,5 % sur les 9 premiers mois de l’année par rapport à 2012.

Comme souvent dans ce genre de situation, le marché français compte parmi les plus affectés et 2013 devrait, selon l’Office du Tourisme, afficher une chute de 10 %.
Chez Héliades, les ventes auraient même pu tomber de 25 % si le TO n’avait pas très vite réagi.

"Nous avons immédiatement réduit les capacités pour les replacer sur la Grèce, beaucoup plus dynamique, explique Jean Brajon, le directeur général du TO.

Ça ne servait à rien de faire des promotions : les gens ne seraient pas venus de toute façon. D’ailleurs, les hôteliers n’en ont pas voulu en faire non plus."

Sans grève, sans manifestation, les résas sont vite reparties

"La médiatisation de la crise a stoppé les réservations durant une période avant que celles-ci ne reprennent normalement, témoigne néanmoins Laure Le Cornec, chargée du Marketing de l’OT à Paris. Cela n’a toutefois pas permis de rattraper le retard pris à ce moment-là."

Heureusement la destination n’est pas resté longtemps en tête d’affiche.

Et pour cause, Chypre n’a connu ni troubles sociaux, ni manifestations, ni grèves d’aucune sorte ; pas de quoi nourrir les shows nationaux du 20h…

"Notre système est très transactionnel, très versé dans la négociation, explique Dimitri Demetriou. L’Union européenne a frappé fort, mais la population est restée digne. Elle a compris la situation."

"L’héritage anglais est très profond chez les Chypriotes, confirme Jean Brajon. Ça donne au un pays un côté assez structuré".

Alors bien sûr la crise a fait des dégâts, notamment dans le secteur bancaire, avec la fermeture de la banque Laiki, ou dans l’immobilier, qui pâtit d’un sérieux coup de frein sur les prêts bancaires.

Personne non plus ne songe à nier les conséquences dramatiques sur la population.

"Effectivement, c’est difficile pour les budgets petits et moyens", confirme Christophe Chaillou, le directeur général de Creative Tours, un réceptif chypriote.

Les gens s’occupent beaucoup les uns des autres

"C’est vrai, le chômage tourne désormais autour des 15 % alors qu’il n’y en avait pas avant, précise Dimitri Demetriou, en évoquant notamment des licenciements au sein des services de l’État.

C’est vrai aussi que les salaires ont diminué de 7 à 8 %, dans le privé comme chez les fonctionnaires."

Pour autant, selon nos divers interlocuteurs, l’existence d’une bonne couverture chômage, la forte contribution de l’Église orthodoxe et le caractère très solidaire des mœurs chypriotes ont relativement bien amorti l’impact de la crise.

"Les gens s’occupent beaucoup les uns des autres, souligne ainsi le dg de Creative Tours, sans nier l’existence d’une mendicité très marginale. En fait, je dirais que le Chypriote, d’ordinaire assez flambeur, ne sort plus qu’une fois par semaine au lieu de 3."

Cela étant, tout le monde semble persuadé que le pays va se redresser très vite. D’abord parce que Chypre respecte parfaitement les recommandations de la Communauté Européenne, ensuite parce que les signes favorables commencent à pointer assez clairement pour que Standards & Poor’s se décide à relever la note du pays.

"Toujours est-il que le tourisme, et l’hôtellerie en particulier, n’ont pas été touchés par la crise, affirme Pambos Michael, le directeur général du Coral Beach 5*, le Framissima qui doit ouvrir à Paphos au printemps prochain.

Et je peux vous assurer que les clients passent des vacances tranquilles, sans être affectés le moins du monde par nos problèmes économiques."

"Au contraire, nous avons fait une bonne année 2013 et le tourisme a sûrement sauvé le pays", affirme Christophe Chaillou.

Le Coral Beach, futur Framissima, a fait sa meilleure année depuis 2006

"Tous les acteurs du tourisme ont réagi à temps, confirme Pambos Michael. Si bien que nos marchés sont tous en progression et que nous avons fait notre meilleure année depuis 2006."

Très optimiste aussi pour l’avenir proche, Dimitri Demetriou est convaincu que la crise a montré au gouvernement l’importance du tourisme et qu’il va désormais se mobiliser davantage pour le développer.

En attendant, son optimiste n’a rien de béat. L’arrivée de CroisiEurope, avec une croisière Chypre-Terre Sainte pour la saison hiver 2013-2014, et les programmations de Salaün Holidays et d’Héliades sont déjà des éléments très encourageants.

Le retour de FRAM, avec 2 vols sur Paphos au départ de Nantes et de Lyon, et les 2 vols que TUI FLY et Easyjet vont opérer depuis Bâle-Mulhouse vers Larnaca, laissent aussi présager un véritable rebond pour 2014.

 
Le manuel de vente de l'Office de Tourisme de Chypre

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