Alors que notre Dom' national nous annonçait le cœur gros et avec vocifération la fin prochaine d'Aigle Azur, dans son édito de lundi, le tribunal ne l'a malheureusement pas contredit.
Selon nos informations, l'instance juridique devant statuer sur une possible reprise du transporteur français n'a retenu aucune des deux offres de reprise encore en lice.
La présidente du tribunal a mis en valeur le fait que les repreneurs n'avaient pas fourni les garanties nécessaires.
Que ce soit Gérard Houa, impossible de justifier la provenance de ses fonds ou encore Guérin et son complice Micouleau, incapables de prouver l'existence du repreneur espagnol qui devait les accompagner.
Cette décision annonce la fin de l'activité du transporteur, dès ce vendredi 27 septembre 2019 à minuit.
Dans le cadre d'une liquidation judiciaire, sans reprise d'activité, les licenciements seront effectués dans les quinze prochains jours.
Selon nos informations, l'instance juridique devant statuer sur une possible reprise du transporteur français n'a retenu aucune des deux offres de reprise encore en lice.
La présidente du tribunal a mis en valeur le fait que les repreneurs n'avaient pas fourni les garanties nécessaires.
Que ce soit Gérard Houa, impossible de justifier la provenance de ses fonds ou encore Guérin et son complice Micouleau, incapables de prouver l'existence du repreneur espagnol qui devait les accompagner.
Cette décision annonce la fin de l'activité du transporteur, dès ce vendredi 27 septembre 2019 à minuit.
Dans le cadre d'une liquidation judiciaire, sans reprise d'activité, les licenciements seront effectués dans les quinze prochains jours.
"Nous faisons porter la responsabilité à l'Etat" selon la CFDT
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"C'est désolant, mais nous nous y attendions, vu les offres qu'il y avait sur la table.
Le peu de sérieux des dossiers ne nous laissait quasiment aucun espoir. Nous avons tout essayé, pour sauver l'entreprise. L'audience a lieu à 17h, il semblerait qu'il y a un délai de 15 jours ou trois semaines pour le licenciement des salariés selon les branches, nous allons attendre pour communiquer sur l'emploi.
Maintenant l'entreprise est liquidée, il y a 800 salariés en France, mais Aigle Azur a des slots qui intéressent d'autres compagnies. C'est en fonction des slots que nous allons pouvoir déterminer une action pour reclasser nos salariés.
En fonction, du nombre de slots qui seront attribués aux uns et aux autres, il y aura plus ou moins de casse. Imaginez un peu, que les compagnies ne prennent que 2 ou 3 slots, alors nous n'allons recaser personne.
Concernant le prêt-relais réclamé par les salariés ce matin auprès de l'Etat, il ne faut pas y tenir compte, ce sont des personnes désespérées qui ont tenté le tout pour le tout.
De toute manière, nous allons faire porter la responsabilité de la liquidation envers l'Etat" souffle Raphaël Caccia, le secrétaire général de la division aérienne de la CFDT.
Le peu de sérieux des dossiers ne nous laissait quasiment aucun espoir. Nous avons tout essayé, pour sauver l'entreprise. L'audience a lieu à 17h, il semblerait qu'il y a un délai de 15 jours ou trois semaines pour le licenciement des salariés selon les branches, nous allons attendre pour communiquer sur l'emploi.
Maintenant l'entreprise est liquidée, il y a 800 salariés en France, mais Aigle Azur a des slots qui intéressent d'autres compagnies. C'est en fonction des slots que nous allons pouvoir déterminer une action pour reclasser nos salariés.
En fonction, du nombre de slots qui seront attribués aux uns et aux autres, il y aura plus ou moins de casse. Imaginez un peu, que les compagnies ne prennent que 2 ou 3 slots, alors nous n'allons recaser personne.
Concernant le prêt-relais réclamé par les salariés ce matin auprès de l'Etat, il ne faut pas y tenir compte, ce sont des personnes désespérées qui ont tenté le tout pour le tout.
De toute manière, nous allons faire porter la responsabilité de la liquidation envers l'Etat" souffle Raphaël Caccia, le secrétaire général de la division aérienne de la CFDT.
Aigle Azur en chiffres :
La compagnie créée en 1946 comprenait 11 avions, et desservait 10 destinations, en 2018.
Avec 1,88 million de passagers, Aigle Azur a réalisé un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros.
Elle comprenait 1 150 salariés, dont 350 en Algérie.
Avec 1,88 million de passagers, Aigle Azur a réalisé un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros.
Elle comprenait 1 150 salariés, dont 350 en Algérie.
Le communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire
"Le secrétaire d’Etat chargé des Transports, M. Jean-Baptiste Djebbari tient à souligner que l’Etat accompagne les projets de reprises des opérateurs aériens en situation difficile.
Dans le cas d’Aigle Azur, l’Etat a notamment annulé plusieurs millions d’euros de dette sociale et fiscale et tout a été mis en œuvre pour donner leurs meilleures chances aux offres de reprise.
Suite à la décision finale du tribunal de commerce d’Evry, le secrétaire d’Etat regrette qu’aucune offre financée n’ait pu aboutir pour permettre une reprise de la compagnie aérienne.
Dès lors, un accompagnement particulier sera mis en place pour les personnels d’Aigle Azur afin d’assurer un retour plus rapide à l’emploi avec notamment l’offre de formations et un travail sur le reclassement dans un contexte où les entreprises européennes du secteur recrutent, tant des agents chargés de la maintenance que des personnels navigants."
Dans le cas d’Aigle Azur, l’Etat a notamment annulé plusieurs millions d’euros de dette sociale et fiscale et tout a été mis en œuvre pour donner leurs meilleures chances aux offres de reprise.
Suite à la décision finale du tribunal de commerce d’Evry, le secrétaire d’Etat regrette qu’aucune offre financée n’ait pu aboutir pour permettre une reprise de la compagnie aérienne.
Dès lors, un accompagnement particulier sera mis en place pour les personnels d’Aigle Azur afin d’assurer un retour plus rapide à l’emploi avec notamment l’offre de formations et un travail sur le reclassement dans un contexte où les entreprises européennes du secteur recrutent, tant des agents chargés de la maintenance que des personnels navigants."