Le Cherating Beach en Malaisie
Pour le Club Med, le durcissement de conjoncture s'est fait sentir dès la fin 2000. Le groupe venait alors, sous l'effet d'un plan de redressement sur trois ans imposé par son PDG Philippe Bourguignon (venu d'Eurodisney), de restaurer croissance et rentabilité.
Mais au ralentissement économique, s'ajoutent les attentats du 11 septembre contre les États-Unis, puis ceux de Bali un an plus tard, qui plongent le secteur du tourisme dans une grave crise.
Le groupe fondé par Serge Trigano souffre par ailleurs d'un concept vieillissant, imité par de nombreux concurrents qui proposent eux aussi des formules "tout compris". Confronté à la baisse de fréquentation de ses villages, le groupe lance fin 2001 un sévère plan d'économies, comportant la fermeture d'une quinzaine de villages, notamment en Amérique du Nord et en Asie, et un plan social.
Un concept vieillissant, imité par de nombreux concurrents
Une tentative de rajeunissement du concept, avec les villages "Oyyo" pour les jeunes, est abandonné deux ans plus tard, s'étant avéré un foyer de pertes. La perte nette de 2001 (70 M EUR) est suivie d'un nouveau déficit en 2002 (62 M EUR), et Philippe Bourguignon démissionne fin 2002. Il est remplacé par Henri Giscard d'Estaing, fils aîné de l'ancien président de la république.
Le groupe est régulièrement l'objet de rumeurs d'OPA et de désengagement d'un actionnaire historique, la famille Agnelli, qui détient près de 24% du capital et n'approuvait apparemment pas la stratégie de M. Bourguignon.
Le cours de bourse du Club Med, qui avait dépassé les 150 euros en 2000, se situait aux alentours de 30 euros deux ans plus tard et atteindra un plus bas de 16 euros en mars 2003.
Pour démarquer le club de ses concurrents, Henri Giscard d'Estaing le recentre vers le haut de gamme, et élargit la distribution avec les agences de voyages. (*)
Mais les tentatives de redressement sont contrariés par de nouveaux aléas comme l'épidémie de SRAS en Asie, puis la guerre en Irak. En 2003, le Club Med creuse sa perte nette à 94 M EUR.
Toucher une clientèle supplémentaire avec Accor
L'entrée d'Accor au capital du Club Med, annoncée vendredi, intervient deux semaines après le décès du chef de famille, Umberto Agnelli. Son nouvel actionnaire industriel, Accor, va aider le Club Med dans sa stratégie de montée en gamme, "une priorité", a estimé vendredi H. Giscard d'Estaing.
Le président d'Accor, Jean-Marc Espalioux, a de son côté relevé la "possibilité pour le Club Med de toucher une clientèle supplémentaire". Des synergies, commerciales et opérationnelles (programmes de fidélisation, achats...) seront mises en oeuvre dans le cadre du rapprochement pour accélérer le retour à la rentabilité du Club Med.
Au premier semestre 2004 (clos fin avril), le Club Med a réduit sa perte nette à 4 M EUR contre 29 M un an plus tôt.
(*) En ce qui concerne ces dernières, le résultat serait mitigé pour l'instant (Ndlr)
Mais au ralentissement économique, s'ajoutent les attentats du 11 septembre contre les États-Unis, puis ceux de Bali un an plus tard, qui plongent le secteur du tourisme dans une grave crise.
Le groupe fondé par Serge Trigano souffre par ailleurs d'un concept vieillissant, imité par de nombreux concurrents qui proposent eux aussi des formules "tout compris". Confronté à la baisse de fréquentation de ses villages, le groupe lance fin 2001 un sévère plan d'économies, comportant la fermeture d'une quinzaine de villages, notamment en Amérique du Nord et en Asie, et un plan social.
Un concept vieillissant, imité par de nombreux concurrents
Une tentative de rajeunissement du concept, avec les villages "Oyyo" pour les jeunes, est abandonné deux ans plus tard, s'étant avéré un foyer de pertes. La perte nette de 2001 (70 M EUR) est suivie d'un nouveau déficit en 2002 (62 M EUR), et Philippe Bourguignon démissionne fin 2002. Il est remplacé par Henri Giscard d'Estaing, fils aîné de l'ancien président de la république.
Le groupe est régulièrement l'objet de rumeurs d'OPA et de désengagement d'un actionnaire historique, la famille Agnelli, qui détient près de 24% du capital et n'approuvait apparemment pas la stratégie de M. Bourguignon.
Le cours de bourse du Club Med, qui avait dépassé les 150 euros en 2000, se situait aux alentours de 30 euros deux ans plus tard et atteindra un plus bas de 16 euros en mars 2003.
Pour démarquer le club de ses concurrents, Henri Giscard d'Estaing le recentre vers le haut de gamme, et élargit la distribution avec les agences de voyages. (*)
Mais les tentatives de redressement sont contrariés par de nouveaux aléas comme l'épidémie de SRAS en Asie, puis la guerre en Irak. En 2003, le Club Med creuse sa perte nette à 94 M EUR.
Toucher une clientèle supplémentaire avec Accor
L'entrée d'Accor au capital du Club Med, annoncée vendredi, intervient deux semaines après le décès du chef de famille, Umberto Agnelli. Son nouvel actionnaire industriel, Accor, va aider le Club Med dans sa stratégie de montée en gamme, "une priorité", a estimé vendredi H. Giscard d'Estaing.
Le président d'Accor, Jean-Marc Espalioux, a de son côté relevé la "possibilité pour le Club Med de toucher une clientèle supplémentaire". Des synergies, commerciales et opérationnelles (programmes de fidélisation, achats...) seront mises en oeuvre dans le cadre du rapprochement pour accélérer le retour à la rentabilité du Club Med.
Au premier semestre 2004 (clos fin avril), le Club Med a réduit sa perte nette à 4 M EUR contre 29 M un an plus tôt.
(*) En ce qui concerne ces dernières, le résultat serait mitigé pour l'instant (Ndlr)