Ecocouleurs, typographies écoconçues, choix du papier... Il existe de nombreuses manières d'écoconcevoir sa communication écoresponsable - Photo : noemi-jimenez-unsplash
75 %. C’est la part estimée par Carbone 4 des émissions nationales qui est entre les mains de l’État et des entreprises. Les « petits gestes individuels » ne représenteraient que 25 % de la solution. Un chiffre qu'il importe de relativiser car la seule route possible est collective, et que renvoyer la responsabilité sans agir individuellement (en tant que consommateur et que citoyen) serait une grave erreur.
Mais ce chiffre montre bien que l’entreprise doit prendre sa part.
Chaque action renforce la cohérence de la]b démarche RSE d’une entreprise. Bien sûr, dans la conception des voyages ou le choix des transports, bien sûr dans le recyclage et le tri en interne… Mais avez-vous pensé à votre communication ?
Si personne ne peut faire l’impasse sur la communication numérique, il ne faut pour autant pas négliger son empreinte. Globalement moins impactante, la communication version papier pourrait bien aider à réguler, voire réduire l’impact en entreprise.
Lire aussi : Impact sur l'environnement : print ou numérique ? Le match !
On vous propose quelques habitudes d’écoconception (concevoir un produit en utilisant le moins de ressources naturelles possibles) à mettre en place.
Mais ce chiffre montre bien que l’entreprise doit prendre sa part.
Chaque action renforce la cohérence de la]b démarche RSE d’une entreprise. Bien sûr, dans la conception des voyages ou le choix des transports, bien sûr dans le recyclage et le tri en interne… Mais avez-vous pensé à votre communication ?
Si personne ne peut faire l’impasse sur la communication numérique, il ne faut pour autant pas négliger son empreinte. Globalement moins impactante, la communication version papier pourrait bien aider à réguler, voire réduire l’impact en entreprise.
Lire aussi : Impact sur l'environnement : print ou numérique ? Le match !
On vous propose quelques habitudes d’écoconception (concevoir un produit en utilisant le moins de ressources naturelles possibles) à mettre en place.
Le papier : un format qualitatif et marquant
Une étude de deux chercheurs américains publiée en 2014 dans Psychological Science prouvaient qu’on retient mieux ce qu’on écrit à la main plutôt que sur un ordinateur. La lecture suit le même processus : on retient mieux ce qu’on touche.
À première vue, une communication papier, ça parait un peu vieillot. Mais c’est oublier un peu vite qu’en terme marketing, l’objet a une valeur. Il peut créer la différence et affirmer une identité.
Puisqu’il est impossible de faire l’impasse sur le numérique, une version print permet d’être plus créatif et de proposer un ton, un storytelling, une ambiance.
Moins informatif, il sera un marqueur qui restera en mémoire et, accessoirement, reste visible sur un bureau - contrairement à un pdf.
Comment se poser les bonnes questions en amont de la conception ?
L’écoconception, ça commence en amont de la création graphique. Eh oui, car on se pose assez peu la question de la nécessité du support, qu’il soit en version papier ou numérique.
La base étant : est-ce bien utile ? C’est tout bête, mais la question elle-même, est un premier pas.
Ce flyer est-il utile, sera-t-il lu, son usage portera t-il vraiment des fruits concrets ? Ces cartes de visites sont-elles nécessaires ? Quelles pourraient être les alternatives qui seraient à la fois écolos et originales ? Des goodies, est-ce vraiment utile ?
Cette plaquette envoyée par courrier nécessite-t-il un emballage supplémentaire, ou la couverture, renforcée, pourrait-elle servir d'enveloppe ?
Des questions qui devraient permettre aux communicants d’exprimer toute leur créativité.
À première vue, une communication papier, ça parait un peu vieillot. Mais c’est oublier un peu vite qu’en terme marketing, l’objet a une valeur. Il peut créer la différence et affirmer une identité.
Puisqu’il est impossible de faire l’impasse sur le numérique, une version print permet d’être plus créatif et de proposer un ton, un storytelling, une ambiance.
Moins informatif, il sera un marqueur qui restera en mémoire et, accessoirement, reste visible sur un bureau - contrairement à un pdf.
Comment se poser les bonnes questions en amont de la conception ?
L’écoconception, ça commence en amont de la création graphique. Eh oui, car on se pose assez peu la question de la nécessité du support, qu’il soit en version papier ou numérique.
La base étant : est-ce bien utile ? C’est tout bête, mais la question elle-même, est un premier pas.
Ce flyer est-il utile, sera-t-il lu, son usage portera t-il vraiment des fruits concrets ? Ces cartes de visites sont-elles nécessaires ? Quelles pourraient être les alternatives qui seraient à la fois écolos et originales ? Des goodies, est-ce vraiment utile ?
Cette plaquette envoyée par courrier nécessite-t-il un emballage supplémentaire, ou la couverture, renforcée, pourrait-elle servir d'enveloppe ?
Des questions qui devraient permettre aux communicants d’exprimer toute leur créativité.
Réduire le nombre de page et bien choisir son papier
choisir un papier recyclé, au bon grammage et issu de forêts écogérées - photo : jan-antonin-kolar-unsplash
Si l’empreinte du numérique est globalement plus importante que celle de l’industrie de l’impression, on estime tout de même que la fabrication de 1kg de papier nécessite 500 litres d’eau et 24 arbres. À cela s’ajoutent les additifs chimiques, la dépense d’énergie, mais aussi la production de l’encre.
Réduire le nombre de pages, et choisir un papier de qualité (grammage plus fort, sans vernis...) c’est déjà réduire son empreinte.
Aujourd’hui, l’industrie du papier est très réglementée : normes ISO, certifications pour la gestion des forêts, réglementations strictes pour le recyclage de l’eau…
De nombreux imprimeurs sont engagés dans une démarche écoresponsable : labels Imprim'Vert, certifications, attention portées aux encres, au recyclage des cartouches, à la réutilisation des chutes de papiers… Mais aussi valorisation du travail de personnes en situation de handicap, gestion des entreprises en SCOP…
Choisissez bien vos partenaires, posez-leur les bonnes questions : plus ils sont éthiques, plus ils seront prompts à répondre.
Réduire le nombre de pages, et choisir un papier de qualité (grammage plus fort, sans vernis...) c’est déjà réduire son empreinte.
Aujourd’hui, l’industrie du papier est très réglementée : normes ISO, certifications pour la gestion des forêts, réglementations strictes pour le recyclage de l’eau…
De nombreux imprimeurs sont engagés dans une démarche écoresponsable : labels Imprim'Vert, certifications, attention portées aux encres, au recyclage des cartouches, à la réutilisation des chutes de papiers… Mais aussi valorisation du travail de personnes en situation de handicap, gestion des entreprises en SCOP…
Choisissez bien vos partenaires, posez-leur les bonnes questions : plus ils sont éthiques, plus ils seront prompts à répondre.
Connaissez-vous les éco-couleurs ?
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Préférez rester sobre : évitez les grands aplats qui vont nécessiter plus d’encre, réduisez le nombre de photos - mais si, vous pouvez vendre une destination en réduisant le nombre de photos, là encore, il suffit de s’entourer de communicants créatifs.
C’est peu connu, mais le choix des couleurs a une influence sur le taux d’encrage.
Pour créer les couleurs, un graphiste utilise une palette de 4 couleurs, qu’il va faire balancer de 0 à 100 %. Plus le pourcentage monte, plus le taux d’encrage sera élevé. Écoconcevoir sa couleur, c’est baisser le taux d’encrage sans rien céder à l’esthétique ou à l’identité de votre marque.
C’est aussi choisir des couleurs dont la composition est simple et ne nécessite pas trop de mélange. Ça n’est par exemple par le cas du vert, qu’on utilise pourtant beaucoup pour parler d’écologie ! Le vert nécessite un mélange de cyan et de jaune, ce qui va augmenter son impact. Par ailleurs, dans l’histoire, la couleur verte a toujours nécessité des pigments parmi les plus toxiques !
C’est peu connu, mais le choix des couleurs a une influence sur le taux d’encrage.
Pour créer les couleurs, un graphiste utilise une palette de 4 couleurs, qu’il va faire balancer de 0 à 100 %. Plus le pourcentage monte, plus le taux d’encrage sera élevé. Écoconcevoir sa couleur, c’est baisser le taux d’encrage sans rien céder à l’esthétique ou à l’identité de votre marque.
C’est aussi choisir des couleurs dont la composition est simple et ne nécessite pas trop de mélange. Ça n’est par exemple par le cas du vert, qu’on utilise pourtant beaucoup pour parler d’écologie ! Le vert nécessite un mélange de cyan et de jaune, ce qui va augmenter son impact. Par ailleurs, dans l’histoire, la couleur verte a toujours nécessité des pigments parmi les plus toxiques !
Ecofont : Pensez à la typographie !
Réduire les caractères « gras », réduire le nombre de caractères, c’est déjà utiliser moins d’encre.
Grâce à son design et l’espacement de ses lettres, la police « garamond», qui existe sur n’importe quel ordinateur, est l’elle de celle qui réduit le plus l’usage de l’encre.
Mais vous pouvez aller plus loin en utilisant des polices de caractère écoresponsables, qui jouent sur le fait que l’encre va « déborder » sur le papier sans que cela ne soit visible à l’œil nu.
Cet étalement est utilisable si la police choisie le permet.
C’est le cas de la « Spranq », (aussi appelée Ecofont) la première du genre, dont les lettres sont « trouées » ou de la « Ryman ECo », la plus connue, dont seuls les contours sont dessinés : l’encre va s’étaler et remplir les trous ou l’intérieur des contours. Résultat : environ 25 à 30 % d’économie d’encre - et autant d'économies tout court puisque vous dépenserez moins d'encre.
L’écoconception, ça n’est pas que pour le format papier : il existe aussi des techniques adaptées au web. Mais ça, on vous en parlera plus tard, dans un article très prochainement !
Grâce à son design et l’espacement de ses lettres, la police « garamond», qui existe sur n’importe quel ordinateur, est l’elle de celle qui réduit le plus l’usage de l’encre.
Mais vous pouvez aller plus loin en utilisant des polices de caractère écoresponsables, qui jouent sur le fait que l’encre va « déborder » sur le papier sans que cela ne soit visible à l’œil nu.
Cet étalement est utilisable si la police choisie le permet.
C’est le cas de la « Spranq », (aussi appelée Ecofont) la première du genre, dont les lettres sont « trouées » ou de la « Ryman ECo », la plus connue, dont seuls les contours sont dessinés : l’encre va s’étaler et remplir les trous ou l’intérieur des contours. Résultat : environ 25 à 30 % d’économie d’encre - et autant d'économies tout court puisque vous dépenserez moins d'encre.
L’écoconception, ça n’est pas que pour le format papier : il existe aussi des techniques adaptées au web. Mais ça, on vous en parlera plus tard, dans un article très prochainement !