TourMaG.com - Quelles sont les répercussions du coronavirus sur l'activité de MSC Croisières ? A l'heure, où le tourisme semble montrer des signaux de fébrilité.
Patrick Pourbaix : Il y a un impact s'est évident, parce que certaines personnes ont peur. Nous avons proposé de nouvelles mesures, partagées avec la distribution, depuis le début de la semaine pour faciliter et renforcer la confiance des passagers.
Sur les nouvelles réservations, nous leur proposons de payer un acompte de seulement 50 euros et ensuite de pouvoir annuler jusqu'à 21 jours avant la date de départ. Pour toutes les croisières jusqu'à la fin juin 2020.
Les gens qui ont une certaine appréhension, mais qui souhaitent réserver peuvent le faire à moindre risque.
C'est une mesure importante, notamment pour les croisières, dans les lieux de propagation du virus, donc sur la Méditerranée, mais pas sur les autres destinations.
Je remarque un attentisme dans les commandes, je ne suis pas du tout paniqué, par une baisse des réservations qui est bien là.
Cette décrue est vraiment sur le printemps et l'été. Etonnamment nos réservations pour l'hiver prochain son supérieur à celles de l'hiver dernier, à même date.
Il n'y a donc pas une désaffection du produit, mais bel et bien un attentisme face à une crise sanitaire. Il n'y a pas de crainte à long terme.
TourMaG.com - Le voyage étant devenu quasiment une nécessité, il faut juste serrer les dents et attendre que le virus se calme...
Patrick Pourbaix : Voilà, c'est surtout un challenge d'organisation. Il faut faire les économies maintenant, car l'activité va repartir.
Les gens vont repartir et ils vont donc réserver massivement. Nous devons être prêts à ce moment-là. Et comme, c'est un phénomène mondial, les Français peuvent se rassurer les cabines ne seront pas vendus sur d'autres marchés.
La problématique que nous avons, étant que les bateaux sont vendus à 100% à la fin de l'année.
Notre offre n'est pas suffisante pour contenir la demande, voilà pourquoi nous construisons de nouveaux navires. Rassurez vous les cabines seront toujours bien présentes pour les Français.
Patrick Pourbaix : Il y a un impact s'est évident, parce que certaines personnes ont peur. Nous avons proposé de nouvelles mesures, partagées avec la distribution, depuis le début de la semaine pour faciliter et renforcer la confiance des passagers.
Sur les nouvelles réservations, nous leur proposons de payer un acompte de seulement 50 euros et ensuite de pouvoir annuler jusqu'à 21 jours avant la date de départ. Pour toutes les croisières jusqu'à la fin juin 2020.
Les gens qui ont une certaine appréhension, mais qui souhaitent réserver peuvent le faire à moindre risque.
C'est une mesure importante, notamment pour les croisières, dans les lieux de propagation du virus, donc sur la Méditerranée, mais pas sur les autres destinations.
Je remarque un attentisme dans les commandes, je ne suis pas du tout paniqué, par une baisse des réservations qui est bien là.
Cette décrue est vraiment sur le printemps et l'été. Etonnamment nos réservations pour l'hiver prochain son supérieur à celles de l'hiver dernier, à même date.
Il n'y a donc pas une désaffection du produit, mais bel et bien un attentisme face à une crise sanitaire. Il n'y a pas de crainte à long terme.
TourMaG.com - Le voyage étant devenu quasiment une nécessité, il faut juste serrer les dents et attendre que le virus se calme...
Patrick Pourbaix : Voilà, c'est surtout un challenge d'organisation. Il faut faire les économies maintenant, car l'activité va repartir.
Les gens vont repartir et ils vont donc réserver massivement. Nous devons être prêts à ce moment-là. Et comme, c'est un phénomène mondial, les Français peuvent se rassurer les cabines ne seront pas vendus sur d'autres marchés.
La problématique que nous avons, étant que les bateaux sont vendus à 100% à la fin de l'année.
Notre offre n'est pas suffisante pour contenir la demande, voilà pourquoi nous construisons de nouveaux navires. Rassurez vous les cabines seront toujours bien présentes pour les Français.
Sur le Diamond Princess : "je pense aussi que les autorités japonaises n'ont pas pris les bonnes mesures"
TourMaG.com - Enregistrez-vous des annulations ?
Patrick Pourbaix : Assez peu, nous avons proposé pour les départs les plus proches à savoir mars et avril 2020, en Méditerranée, la possibilité de reporter la croisière.
Je n'oublie pas que pour les agents de voyages auront d'autres frais à supporter comme les transports, ce n'est pas facile à gérer.
Mais les croisières sont toujours possibles, il n'y a pas de crainte à avoir. D'ailleurs chaque jour 600 000 croisièristes sont sur les mers du monde entier.
TourMaG.com - Vous avez récemment supprimé des escales en Chine pour le Bellissima, qu'en est-il des escales italiennes ?
Patrick Pourbaix : Ce n'est pas toujours facile de modifier un parcours, surtout quand la crise sanitaire devient mondiale, donc ce sera de plus en plus compliqué.
Cela étant dit, nous sommes capables de changer l'itinéraire assez facilement. Gênes n'est pas touchée. Les médias ont parlé de région, mais ce sont des municipalités qui sont concernées par la quarantaine.
Il ne faut pas généraliser la zone rouge à toute une région, avant même que les autorités le fassent.
Nous suivons l'évolution de très près, bien évidemment. Et si un port d'escale se retrouve dans la zone rouge interdite, nous ajusterons alors l'itinéraire en conséquence.
TourMaG.com - Donc pour le moment, il n'y a aucune modification des itinéraires ?
Patrick Pourbaix : Non, pas pour le moment. Pour nous, c'est très facile, une compagnie de croisières est très flexible. Les gens ont parfois l'impression, que nous sommes très formatés, mais nous sommes très souples.
Si nous devons changer une escale, alors nous le ferons.
TourMaG.com - En tant que professionnels, comment analysez-vous la situation du Diamond Princess ? C'est le cauchemar de tout croisiériste.
Patrick Pourbaix : Oui, mais c'était le premier et le seul cas, jusqu'à ce jour. Ils ont été pris par surprise, il n'y avait aucune mesure de précaution de prises.
Le foyer qui s'est développé sur le bateau a contaminé bon nombre de personnes à bord, sans réel contrôle.
Après je pense aussi que les autorités japonaises n'ont pas pris les bonnes mesures, en laissant les passagers à bord.
Il aurait été plus adapté de faire ce qu'il a été fait avec les expatriés en France, en plaçant en quarantaine dans des centres de vacances. L'isolement aurait permis de mieux contrôler la propagation.
C'était au début de l'épidémie, aujourd'hui nous le voyons bien cette situation ne pourrait pas se reproduire en France ou en Italie.
Tout le monde est prévenu et organisé. Si un cas se révèle positif en mars 2020, la gestion serait bien différente.
Patrick Pourbaix : Assez peu, nous avons proposé pour les départs les plus proches à savoir mars et avril 2020, en Méditerranée, la possibilité de reporter la croisière.
Je n'oublie pas que pour les agents de voyages auront d'autres frais à supporter comme les transports, ce n'est pas facile à gérer.
Mais les croisières sont toujours possibles, il n'y a pas de crainte à avoir. D'ailleurs chaque jour 600 000 croisièristes sont sur les mers du monde entier.
TourMaG.com - Vous avez récemment supprimé des escales en Chine pour le Bellissima, qu'en est-il des escales italiennes ?
Patrick Pourbaix : Ce n'est pas toujours facile de modifier un parcours, surtout quand la crise sanitaire devient mondiale, donc ce sera de plus en plus compliqué.
Cela étant dit, nous sommes capables de changer l'itinéraire assez facilement. Gênes n'est pas touchée. Les médias ont parlé de région, mais ce sont des municipalités qui sont concernées par la quarantaine.
Il ne faut pas généraliser la zone rouge à toute une région, avant même que les autorités le fassent.
Nous suivons l'évolution de très près, bien évidemment. Et si un port d'escale se retrouve dans la zone rouge interdite, nous ajusterons alors l'itinéraire en conséquence.
TourMaG.com - Donc pour le moment, il n'y a aucune modification des itinéraires ?
Patrick Pourbaix : Non, pas pour le moment. Pour nous, c'est très facile, une compagnie de croisières est très flexible. Les gens ont parfois l'impression, que nous sommes très formatés, mais nous sommes très souples.
Si nous devons changer une escale, alors nous le ferons.
TourMaG.com - En tant que professionnels, comment analysez-vous la situation du Diamond Princess ? C'est le cauchemar de tout croisiériste.
Patrick Pourbaix : Oui, mais c'était le premier et le seul cas, jusqu'à ce jour. Ils ont été pris par surprise, il n'y avait aucune mesure de précaution de prises.
Le foyer qui s'est développé sur le bateau a contaminé bon nombre de personnes à bord, sans réel contrôle.
Après je pense aussi que les autorités japonaises n'ont pas pris les bonnes mesures, en laissant les passagers à bord.
Il aurait été plus adapté de faire ce qu'il a été fait avec les expatriés en France, en plaçant en quarantaine dans des centres de vacances. L'isolement aurait permis de mieux contrôler la propagation.
C'était au début de l'épidémie, aujourd'hui nous le voyons bien cette situation ne pourrait pas se reproduire en France ou en Italie.
Tout le monde est prévenu et organisé. Si un cas se révèle positif en mars 2020, la gestion serait bien différente.
"Il ne faut pas céder à la psychose, mais savoir raison garder"
TourMaG.com - Alors que les agents de voyages nous témoignent de difficultés aux comptoirs, avec des clients qui viennent annuler leurs dossiers. Quel message souhaitez-vous leur adresser ?
Patrick Pourbaix : Il ne faut pas céder à la psychose, mais savoir raison garder. C'est ce que tout le monde dit, mais pas seulement dans le secteur du tourisme.
Les chiffres sont parfois éloquents, bien sûr le phénomène est important, il est nécessaire de prendre les mesures de précautions, en toute sérénité.
Pas de psychose, je pense qu'une croisière est l'un des moyens les plus sécurisés de partir en vacances, puisque nous contrôlons la totalité des personnes qui montent à bord. Aucun club, ni hôtel n'a une mesure équivalente, j'ai envie de dire aux agences : nous sommes des partenaires, nous avons des clients communs, il faut rassurer les gens.
Pour cela, nous avons développé des documents autour d'informations à communiquer aux clients. De grâce, il ne faut pas prendre la moindre crainte d'un prospect qui vient dans votre agence pour annuler, il faut le rassurer.
Nous sommes ici pour vous aider, n'hésitez pas à nous contacter pour savoir quoi dire aux clients afin de le calmer, alors qu'il est effarouché, c'est humainement compréhensible.
Patrick Pourbaix : Il ne faut pas céder à la psychose, mais savoir raison garder. C'est ce que tout le monde dit, mais pas seulement dans le secteur du tourisme.
Les chiffres sont parfois éloquents, bien sûr le phénomène est important, il est nécessaire de prendre les mesures de précautions, en toute sérénité.
Pas de psychose, je pense qu'une croisière est l'un des moyens les plus sécurisés de partir en vacances, puisque nous contrôlons la totalité des personnes qui montent à bord. Aucun club, ni hôtel n'a une mesure équivalente, j'ai envie de dire aux agences : nous sommes des partenaires, nous avons des clients communs, il faut rassurer les gens.
Pour cela, nous avons développé des documents autour d'informations à communiquer aux clients. De grâce, il ne faut pas prendre la moindre crainte d'un prospect qui vient dans votre agence pour annuler, il faut le rassurer.
Nous sommes ici pour vous aider, n'hésitez pas à nous contacter pour savoir quoi dire aux clients afin de le calmer, alors qu'il est effarouché, c'est humainement compréhensible.
"Nous allons de crise en crise, le monde actuel est comme ça..."
TourMaG.com - Quand même l'industrie touristique est particulière. La nouvelle année fermait la page de Thomas Cook, les commandes repartaient de plus belle, et patatras...
Patrick Pourbaix : C'est tout à fait autre chose, nous allons de crise en crise. Le monde actuel est comme ça. Je pense qu'aujourd'hui pour perdurer, il faut avoir une grande faculté d'adaptation.
Face à ces crises, la population évolue aussi beaucoup plus rapidement que par le passé. Nous tous, nous réagissons différemment qu'il y a 30 ans, il faut faire face à toutes ces circonstances, tous ces événements qu'il y a dans le monde.
Nous gérons une situation difficile, qui devrait durer encore un ou deux mois, après tout va rentrer dans l'ordre. Je ne suis pas paniqué, il est nécessaire de s'organiser sereinement. Nous baissons la voilure, nous faisons les économies nécessaires pour passer le cap, puis nous nous organisons pour le rush du retour.
TourMaG.com -Air France ou Lufthansa qui ont dû réduire leurs dépenses et proposé des congés sans soldes, avez-vous fait de même chez MSC Croisières ?
Patrick Pourbaix : Dans une mesure un peu moindre, mais nous avons du prendre aussi ce genre de décision. Nous avons revu tous nos budgets à la baisse, des projets que nous devions lancer, nous les avons retardés.
Nous sommes dans un cas d'espèce, où nous devons nous recentrer sur l'essentiel, pour se préparer au redémarrage.
Patrick Pourbaix : C'est tout à fait autre chose, nous allons de crise en crise. Le monde actuel est comme ça. Je pense qu'aujourd'hui pour perdurer, il faut avoir une grande faculté d'adaptation.
Face à ces crises, la population évolue aussi beaucoup plus rapidement que par le passé. Nous tous, nous réagissons différemment qu'il y a 30 ans, il faut faire face à toutes ces circonstances, tous ces événements qu'il y a dans le monde.
Nous gérons une situation difficile, qui devrait durer encore un ou deux mois, après tout va rentrer dans l'ordre. Je ne suis pas paniqué, il est nécessaire de s'organiser sereinement. Nous baissons la voilure, nous faisons les économies nécessaires pour passer le cap, puis nous nous organisons pour le rush du retour.
TourMaG.com -Air France ou Lufthansa qui ont dû réduire leurs dépenses et proposé des congés sans soldes, avez-vous fait de même chez MSC Croisières ?
Patrick Pourbaix : Dans une mesure un peu moindre, mais nous avons du prendre aussi ce genre de décision. Nous avons revu tous nos budgets à la baisse, des projets que nous devions lancer, nous les avons retardés.
Nous sommes dans un cas d'espèce, où nous devons nous recentrer sur l'essentiel, pour se préparer au redémarrage.
L'avis des croisièristes du MSC Grandiosa avant ou après l'embarquement :
Ces 3 avis peuvent paraître non représentatifs, mais nous avons interrogé des dizaines de passagers et le discours fut toujours le même.
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Vous pouvez poser ici toutes vos questions concernant vos départs à venir ainsi que les modalités en cours sur les destinations. Les professionnels vous répondront de leur mieux et dans les meilleurs délais possibles.
Attention : ces réponses n'ont pas valeur juridique.
Ce sont des orientations et des conseils concernant des exemples précis.
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