La grippe saisonnière touche 2 à 8 millions de personnes chaque année dans notre doulce France, et est b[responsable de 10 000 à 15 000 décès /crédit DepositPhoto
Le coronavirus est un bon client pour la presse. Il tue, il fait peur, il fait renaître en nous les peurs ancestrales de l’autre, l’inconnu, l’étranger voleur de poules, détrousseur de magots, messager de malheur… Et ça marche !
Les audiences grimpent en flèche, les ventes solides comme un roc franchissent des pics, l’Audimat frôle l’apoplexie. Bref, rien ne fait mieux vendre que du sang à la Une, c'est bien connu.
On a beau rappeler que la grippe saisonnière touche 2 à 8 millions de personnes chaque année dans notre doulce France, et est responsable de 10 000 à 15 000 décès... rien n’y fait !
Oui mais c’est pas pareil… La grippe chez nous Monsieur, est estampillée comme le poulet, celui à la chair ferme, qu’on élève en pleine nature. Il porte le label Bleu-Blanc-Rouge bien de chez nous. Rien à redire de ce côté.
Mais chez ces gens là, ce Covid19, ce virus bridé - qui aurait bien fait marrer le regretté Jacques Chirac, parce qu’il porte le nom de sa bière préférée - qui nous vient des lointaines contrées d’Asie, lui, est dangereux.
Il suffit de voir à quelle vitesse il se propage et les ravages qu’il peut causer. Il y a eu déjà au moins 2600 morts dans un pays qui compte 1 milliard 400 millions d’âmes. Vous vous rendez compte ?
La pandémie est à nos portes, Monsieur, la pandémie. Nous devons à tout prix nous protéger, nous barricader, nous préserver du mal… sinon on va tous mourir !
En fait, ce n’est ni vous ni moi mais le tourisme qui va trépasser si nous ne parvenons pas à enrayer la spirale de la peur et à tordre le coup à la psychose.
Et ceux qui vont trépasser en bonne santé ce sont toutes les victimes collatérales de la peur panique qui s’est emparée des Français.
Les audiences grimpent en flèche, les ventes solides comme un roc franchissent des pics, l’Audimat frôle l’apoplexie. Bref, rien ne fait mieux vendre que du sang à la Une, c'est bien connu.
On a beau rappeler que la grippe saisonnière touche 2 à 8 millions de personnes chaque année dans notre doulce France, et est responsable de 10 000 à 15 000 décès... rien n’y fait !
Oui mais c’est pas pareil… La grippe chez nous Monsieur, est estampillée comme le poulet, celui à la chair ferme, qu’on élève en pleine nature. Il porte le label Bleu-Blanc-Rouge bien de chez nous. Rien à redire de ce côté.
Mais chez ces gens là, ce Covid19, ce virus bridé - qui aurait bien fait marrer le regretté Jacques Chirac, parce qu’il porte le nom de sa bière préférée - qui nous vient des lointaines contrées d’Asie, lui, est dangereux.
Il suffit de voir à quelle vitesse il se propage et les ravages qu’il peut causer. Il y a eu déjà au moins 2600 morts dans un pays qui compte 1 milliard 400 millions d’âmes. Vous vous rendez compte ?
La pandémie est à nos portes, Monsieur, la pandémie. Nous devons à tout prix nous protéger, nous barricader, nous préserver du mal… sinon on va tous mourir !
En fait, ce n’est ni vous ni moi mais le tourisme qui va trépasser si nous ne parvenons pas à enrayer la spirale de la peur et à tordre le coup à la psychose.
Et ceux qui vont trépasser en bonne santé ce sont toutes les victimes collatérales de la peur panique qui s’est emparée des Français.
La planète est devenue un village global
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Le pékin moyen a du mal avec la géographie. Ce n’est pas sa matière préférée.
Quand on lui parle de Chine, c’est tellement grand qu’il entend ”Asie”. Et hop, vlà un continent barré de ses vacances !
Mais l’effet viral n’est pas discriminatif. Quand on dit qu’en Chine la grippe semble avoir atteint son point d’étiage et qu’en Italie, au contraire, elle flambe, le français moyen ne se précipitera pas dans son agence de voyages pour réserver un circuit privé de Pékin à Shanghai avec l’Extension de Guilin à Hong Kong.
Surtout pas. La lumière rouge est allumée et le péril jaune à sa porte. Il va bien rester au chaud à la maison, calfeutrer portes et fenêtres et faire provision de masques...
La planète est devenue un village global mais la France reste le pays d’Astérix et de l’irréductible peuplade gauloise. Imprenable ou presque. Fermons les frontières aux étrangers et le problème sera réglé, comme disent aussi les politiques de tous bords, ravis de l’aubaine à la veille des municipales.
Mais au niveau national la fièvre gagne aussi le MEAE, dont la dernière boulette en date est cet avis aux voyageurs qui annonce froidement que "Compte tenu de l’évolution de l’épidémie de Coronavirus Covid-19, il est préférable de différer les déplacements à l’étranger, dans toute la mesure du possible"...
Vous avez bien lu, c'est le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères qui, d'un trait de plume, efface le tourisme outgoing des tablettes des consommateurs... Erreur de fonctionnaire zélé ou le coronavirus a-t-il déjà contaminé le MEAE ?
Ben voyons ! Fermons les frontières et l’affaire est pliée. Après tout on avait déjà contenu le nuage radioactif de Tchernobil, bouté par nos gabelous hors de l'Hexagone . Comment un simple virus y résisterait-il ?
Quand on lui parle de Chine, c’est tellement grand qu’il entend ”Asie”. Et hop, vlà un continent barré de ses vacances !
Mais l’effet viral n’est pas discriminatif. Quand on dit qu’en Chine la grippe semble avoir atteint son point d’étiage et qu’en Italie, au contraire, elle flambe, le français moyen ne se précipitera pas dans son agence de voyages pour réserver un circuit privé de Pékin à Shanghai avec l’Extension de Guilin à Hong Kong.
Surtout pas. La lumière rouge est allumée et le péril jaune à sa porte. Il va bien rester au chaud à la maison, calfeutrer portes et fenêtres et faire provision de masques...
La planète est devenue un village global mais la France reste le pays d’Astérix et de l’irréductible peuplade gauloise. Imprenable ou presque. Fermons les frontières aux étrangers et le problème sera réglé, comme disent aussi les politiques de tous bords, ravis de l’aubaine à la veille des municipales.
Mais au niveau national la fièvre gagne aussi le MEAE, dont la dernière boulette en date est cet avis aux voyageurs qui annonce froidement que "Compte tenu de l’évolution de l’épidémie de Coronavirus Covid-19, il est préférable de différer les déplacements à l’étranger, dans toute la mesure du possible"...
Vous avez bien lu, c'est le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères qui, d'un trait de plume, efface le tourisme outgoing des tablettes des consommateurs... Erreur de fonctionnaire zélé ou le coronavirus a-t-il déjà contaminé le MEAE ?
Ben voyons ! Fermons les frontières et l’affaire est pliée. Après tout on avait déjà contenu le nuage radioactif de Tchernobil, bouté par nos gabelous hors de l'Hexagone . Comment un simple virus y résisterait-il ?
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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