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Crash du Concorde: 7 ex-dirigeants convoqués par la justice

Mandat d'arrêt contre un employé de Continental


Sept anciens responsables de l'aviation civile et du constructeur du Concorde ont été convoqués par un juge français dans le cadre de l'enquête sur le crash d'un Concorde d'Air France en 2000 près de Paris qui avait fait 113 morts, ont indiqué deux avocats mercredi. Cette convocation ouvre la voie à une éventuelle mise en examen.


Rédigé par La Rédaction (HD) - redaction@tourmag.com le Mercredi 31 Août 2005

Le 25 juillet 2000, le Concorde s'écrasait en faisant 113 victimes.
Le 25 juillet 2000, le Concorde s'écrasait en faisant 113 victimes.
Trois ex-responsables de la Direction générale de l'aviation civile et 4 ex-cadres d'Aérospatiale (aujourd'hui EADS) ont été convoqués pour subir chacun un interrogatoire de première comparution, entre la fin septembre et la fin octobre, a indiqué Me Jérôme Boursican, avocat du syndicat de pilotes Alter, partie civile au dossier, après s'être entretenu avec le juge.

Le juge d'instruction Christophe Régnard a également lancé un mandat d'arrêt international contre un employé américain de la compagnie Continental Airlines qui ne s'était pas présenté à une convocation en juin. Ce mandat entraîne automatiquement une mise en examen pour homicides et blessures involontaires.

John Taylor, l'employé visé est ce chaudronnier qui avait monté sur un DC-10 de la Continental la lamelle qui, tombée sur la piste, a joué un rôle déterminant dans le crash. Selon le rapport final sur le crash, John Taylor n'a pas respecté lors du remplacement de cette pièce métallique les "règles de la chaudronnerie aéronautique".

La compagnie Continental Airlines rejette toute responsabilité dans l'accident du Concorde. En mars, elle a néanmoins été mise en examen en tant que personne morale pour "homicides et blessures involontaires".

"Savoir et n'avoir rien fait"

Parmi les personnes convoquées par le juge Régnard figurent plusieurs responsables du programme Concorde à la DGAC, l'ancien directeur du programme Concorde au sein d'Aérospatiale ainsi que des rédacteurs de notes internes au constructeur concernant des incidents préalables au drame survenus sur l'appareil.

"Il leur est reproché d'avoir posé le bon diagnostic, d'avoir su ce qu'il fallait faire et de n'avoir rien fait", a déclaré Me Roland Rappaport, avocat de la femme d'un des pilotes tués dans l'accident et du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), confirmant les convocations.

La DGAC et Aérospatiale avaient été récemment mis en cause dans un rapport d'experts sur les mesures prises avant le crash du 25 juillet 2000 pour corriger le défaut du supersonique, connu dès 1979, qui avait concouru, avec une lamelle d'un DC-10 de Continental Airlines tombée sur la piste, à provoquer l'accident.

Selon cette expertise judiciaire, les décisions prises pour remédier au problème, tant par Aérospatiale que par les autorités administratives compétentes, dont la DGAC, étaient "insuffisantes" voire "minimalistes", et en tout cas non "conformes aux règles aéronautiques, notamment en terme de sécurité".

Dans leur rapport, les experts évoquaient un "contraste saisissant entre la perspicacité des analyses initiales (...) et la relative inadéquation des solutions retenues", estimant que des "facteurs politico-financiers ont eu une influence certaine sur les décisions prises".


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