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Crise et troubles politiques : dans le luxe aussi, la morosité gagne du terrain...

Le monde arabe ne se vend plus, sauf Dubaï...


Il n'y a pas que la Tunisie et les petits prix qui souffrent. Dans le luxe aussi, les troubles géopolitiques et la crise économique pèsent aussi sur l’activité des spécialistes. Petit tour d’horizon.


Rédigé par Bertrand Figuier le Mardi 22 Mars 2011

Crise et troubles politiques : dans le luxe aussi, la morosité gagne du terrain...
Le marché du luxe est également à la peine...

Ce n’est pas la grande souffrance, comme celle qui assomme les pays de la Méditerranée (Magheb et Moyen Orient) mais, pour les professionnels, c’est quand même sensible.

« Depuis début mars, ça représente au moins 10 % de chiffre d’affaires en moins, » estime Bernard Benhamou, de Privilèges Voyages.

Comme sur le « mass-market », le monde arabe ne se vend plus, sauf Dubaï, de même que le Japon : « C’est dommage, car le haut de gamme marchait bien sur cette destination, » estime Michel-Yves Labbé, de Directours.

«C’est surtout les adolescents qui poussaient à la roue, à cause des Mangas... »

Dans l’ensemble, toutefois, ce ne sont pas les troubles géopolitiques ou les catastrophes naturelles qui vont empêcher les gens riches de voyager.

« C’est un marché très flexible, » explique Anne de Bony, chez Jet tours, « les clients de Secret peuvent très facilement reporter leur voyage. »

Un marché très flexible

« Pour eux, le voyage est une question d’hygiène de vie, » précise Michel-Yves Labbé, « Ils partiront ailleurs, à un autre moment, mais ils partiront. »

« C’est vrai que ce marché bouge facilement, et qu’il change vite de destination quand il y a un problème » concède Bernard Benhamou, pour qui la crise économique se fait toujours sentir.

« Je crois que luxe est davantage touché par la récession que par les questions géopolitiques. »

À cet égard, le patron de Privilèges Voyages constate une baisse du pouvoir d’achat, avec des effets négatifs sur ses ventes : « Or, c’est aussi un marché où l’on préfère ne pas partir plutôt que se priver un peu. »

« Une décision très facile à prendre quand on a de belles résidences secondaires ! » comme le souligne Michel-Yves Labbé, en tempérant cependant cette réduction des dépenses.

« Ils sont certainement plus regardants qu’avant et ils sont très bien renseignés, mais un produit ou une destination avec un bon rapport qualité-prix se vend toujours aussi bien ».

Les destinations qui en profitent

Quelques destinations en profitent d’ailleurs : les USA, à cause de l’euro sans doute ; Bali, qui marche fort depuis 2 ou 3 ans déjà ; la Thaïlande aussi, et Maurice évidemment.

« Les Seychelles font un bon score, » constatent Anne de Bony et surtout Michel-Yves Labbé qui y voit l’exemple même de la destination vertueuse, avec des prix qui baissent et une nette amélioration qualitative des produits.

« Le marché du luxe souffre, oui ; mais il souffre toujours moins que les autres » conclue-t-il avec un sourire philosophe.

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