''On peut imaginer tous les scénarii y compris le pire c'est à dire une réduction drastique des capacités de transport sur la Corse, ce qui aurait pour effet de diminuer le trafic et, partant d'augmenter sensiblement les tarifs. Qu’en pensent les professionnels du tourisme en Corse ?'' /photo dr
TourMaG.com - Où en êtes-vous du point de vue des ventes à ce jour ?
Pierre Marcy : "La Sncm affiche en ce 1er trimestre 2012 une très bonne activité commerciale sur la Corse et nos prévisions pour l'été sont supérieures à celles de l'année 2011.
Nous devrions donc dépasser nos objectifs (+ d'un million de pax) et reprendre des parts de marché à la concurrence."
TM.com - Qu'en est-il du Maghreb ?
P.M. : "Sur le Maghreb, depuis septembre, nos trafics sont en croissance mois après mois, mais on n'a pas retrouvé les niveaux de trafic de 2010.
Nous travaillons de très près notre future stratégie de reconquête sur ces destinations."
TM.com - Êtes-vous inquiet de la tournure des évènements et le vote récent de l'Assemblée territoriale corse à propos de la DSP ?
P.M. : "Inquiets ? Bien sûr, nous le sommes, pour les mois et les années à venir. Nous sommes conscients des efforts à faire mais nous ne sommes pas en mesure de savoir précisément quelles vont être les décisions de la collectivité territoriale corse en matière de cahier des charges de la future DSP.
Ce que nous pouvons dire c'est que les orientations votées par l’assemblée territoriale de Corse indiquent une forte réduction du périmètre de la future Délégation.".
Pierre Marcy : "La Sncm affiche en ce 1er trimestre 2012 une très bonne activité commerciale sur la Corse et nos prévisions pour l'été sont supérieures à celles de l'année 2011.
Nous devrions donc dépasser nos objectifs (+ d'un million de pax) et reprendre des parts de marché à la concurrence."
TM.com - Qu'en est-il du Maghreb ?
P.M. : "Sur le Maghreb, depuis septembre, nos trafics sont en croissance mois après mois, mais on n'a pas retrouvé les niveaux de trafic de 2010.
Nous travaillons de très près notre future stratégie de reconquête sur ces destinations."
TM.com - Êtes-vous inquiet de la tournure des évènements et le vote récent de l'Assemblée territoriale corse à propos de la DSP ?
P.M. : "Inquiets ? Bien sûr, nous le sommes, pour les mois et les années à venir. Nous sommes conscients des efforts à faire mais nous ne sommes pas en mesure de savoir précisément quelles vont être les décisions de la collectivité territoriale corse en matière de cahier des charges de la future DSP.
Ce que nous pouvons dire c'est que les orientations votées par l’assemblée territoriale de Corse indiquent une forte réduction du périmètre de la future Délégation.".
Réduction drastique des capacités et hausse des tarifs ?
Autres articles
-
Aides d'Etat à la SNCM : l'UE somme la France de récupérer 220 M€ auprès de la Corse
-
Concurrence irrégulière : la Corse doit payer 84,3 millions € à Corsica Ferries
-
Corsica Linea : la vente de l'ex-SNCM validée
-
Corsica Linea, nouveau propriétaire de l'ex-SNCM
-
Corsica Linea : vers la création d'une compagnie maritime 100% corse ?
TM.com - Concrètement, qu'en est-il ?
P.M. : "Nous transportons déjà plus d'un million de passagers par an.
Or, si la collectivité s’en tient, lors de l’élaboration du cahier des charges de la future DSP, au seul volume de passagers annoncé lors du vote de l’Assemblée, la délégation de service public « couvrirait » un trafic limité à 410 000 passagers et 1,6 M ML Fret."
TM.com - Cela réduirait de plus d'un tiers le nombre de pax transportés. Selon vous, qu'est que cela pourrait induire pour la SNCM ?
P.M. : "Non, cela ne signifie pas que le trafic passagers serait réduit automatiquement d’un tiers, mais cela veut dire que nous serions amenés à réétudier sérieusement notre programme de desserte (capacité, fréquence, …) en fonction du seul paramètre économique.
Ensuite on peut imaginer tous les scénarii y compris le pire c'est à dire une réduction drastique des capacités de transport sur la Corse, ce qui aurait pour effet de diminuer le trafic et, partant d'augmenter sensiblement les tarifs. Qu’en pensent les professionnels du tourisme en Corse ?"
TM.com - L'avion y suppléera, le cas échéant, car il ne manque pas de transporteurs sur l'Ile de Beauté ?
P.M. : "Ce n'est pas aussi simple. D'abord, l'aérien risque d'être aussi concerné par ces mesures d'économie et, ensuite, il ne faut pas oublier que le trafic sur la Corse ce n'est pas uniquement les mois d'été mais aussi en avant et en arrière saison."
P.M. : "Nous transportons déjà plus d'un million de passagers par an.
Or, si la collectivité s’en tient, lors de l’élaboration du cahier des charges de la future DSP, au seul volume de passagers annoncé lors du vote de l’Assemblée, la délégation de service public « couvrirait » un trafic limité à 410 000 passagers et 1,6 M ML Fret."
TM.com - Cela réduirait de plus d'un tiers le nombre de pax transportés. Selon vous, qu'est que cela pourrait induire pour la SNCM ?
P.M. : "Non, cela ne signifie pas que le trafic passagers serait réduit automatiquement d’un tiers, mais cela veut dire que nous serions amenés à réétudier sérieusement notre programme de desserte (capacité, fréquence, …) en fonction du seul paramètre économique.
Ensuite on peut imaginer tous les scénarii y compris le pire c'est à dire une réduction drastique des capacités de transport sur la Corse, ce qui aurait pour effet de diminuer le trafic et, partant d'augmenter sensiblement les tarifs. Qu’en pensent les professionnels du tourisme en Corse ?"
TM.com - L'avion y suppléera, le cas échéant, car il ne manque pas de transporteurs sur l'Ile de Beauté ?
P.M. : "Ce n'est pas aussi simple. D'abord, l'aérien risque d'être aussi concerné par ces mesures d'économie et, ensuite, il ne faut pas oublier que le trafic sur la Corse ce n'est pas uniquement les mois d'été mais aussi en avant et en arrière saison."
''Une accélération de notre adaptation...''
TM.com - La SNCM est-elle en vente aujourd'hui ? Véolia a annoncé une restructuration de ses activités dans la filiale environnement et transport. Êtes-vous concerné également ?
P.M. : "Veolia Environnement et la Caisse des dépôts sont entrés en négociation en vue de transférer à Veolia Environnement la participation de 66% que Veolia Transdev détient dans la SNCM.
Notre actionnaire principal Veolia a par ailleurs confirmé lors d’un récent conseil de surveillance de la SNCM son soutien plein et entier à l'entreprise et à ses orientations stratégiques définies fin 2011."
TM.com - Comment voyez-vous les mois à venir et quels sont les options stratégiques retenues ?
P.M. : "Pour nous, dans tous les cas de figure, cela signifie une accélération de notre adaptation. Aujourd'hui, l'inconnue c'est que nous ne savons pas où le curseur sera placé.
Les orientations stratégiques sont celles annoncées fin 2011 avec un redéploiement de nos moyens entre Corse, Sardaigne et Maghreb, des mesures d’économie, un renouvellement de la flotte et un nouveau pacte social.
La future DSP sera le socle sur lequel sera défini le futur périmètre économique de la Compagnie. En effet, l’enveloppe de la future DSP et le contexte de hausse continue du carburant de 11 à 12 Mie par an depuis 3 ans sont les facteurs déterminants."
TM.com - Cela revient à conditionner l'avenir de la compagnie aux décisions de l'autorité politique ?
P.M. : "Oui, pour une part décisive, mais rien n’est encore fait aujourd’hui et nous défendons et allons défendre âprement notre position.
Aujourd’hui nous poursuivons plus que jamais, avec nos clients et nos fournisseurs, notre activité sur les dessertes programmées et envisageons de nouveaux marchés en complément."
P.M. : "Veolia Environnement et la Caisse des dépôts sont entrés en négociation en vue de transférer à Veolia Environnement la participation de 66% que Veolia Transdev détient dans la SNCM.
Notre actionnaire principal Veolia a par ailleurs confirmé lors d’un récent conseil de surveillance de la SNCM son soutien plein et entier à l'entreprise et à ses orientations stratégiques définies fin 2011."
TM.com - Comment voyez-vous les mois à venir et quels sont les options stratégiques retenues ?
P.M. : "Pour nous, dans tous les cas de figure, cela signifie une accélération de notre adaptation. Aujourd'hui, l'inconnue c'est que nous ne savons pas où le curseur sera placé.
Les orientations stratégiques sont celles annoncées fin 2011 avec un redéploiement de nos moyens entre Corse, Sardaigne et Maghreb, des mesures d’économie, un renouvellement de la flotte et un nouveau pacte social.
La future DSP sera le socle sur lequel sera défini le futur périmètre économique de la Compagnie. En effet, l’enveloppe de la future DSP et le contexte de hausse continue du carburant de 11 à 12 Mie par an depuis 3 ans sont les facteurs déterminants."
TM.com - Cela revient à conditionner l'avenir de la compagnie aux décisions de l'autorité politique ?
P.M. : "Oui, pour une part décisive, mais rien n’est encore fait aujourd’hui et nous défendons et allons défendre âprement notre position.
Aujourd’hui nous poursuivons plus que jamais, avec nos clients et nos fournisseurs, notre activité sur les dessertes programmées et envisageons de nouveaux marchés en complément."