Corsica Linea : vers la création d'une compagnie maritime 100% corse ?

Le Jean Nicoli a pris la mer aux couleurs de Corsica Linea, jeudi 7 avril 2016, pour une traversée entre Marseille et Ajaccio.

Il semble donc que la fusion suive son cours entre le consortium d'entrepreneurs corses Corsica Maritima et l'actuel patron de Maritima Ferries (MCM), Patrick Rocca, qui a repris une partie des actifs de la SNCM en novembre dernier.

Ce changement de marque se constate également sur le site Internet de Maritima Ferries, désormais corsicalinea.com, qui est passé du bleu au rouge. Un nom adéquat pour les traversées vers l'île de Beauté mais qui parait moins clair pour celles vers le Maghreb...

En attendant le futur déménagement du siège à Ajaccio, les navires vont être repeints un à un. Le prochain sera le Danielle Casanova, selon La Provence.

Les 4 autres (Paglia Orba, Monte d'Oro, Méditerranée et Pascal Paoli) seront rafraîchis durant la basse saison, selon le journal marseillais. Mais resteront-ils propriété de Corsica Maritima ?

En effet, le 25 janvier dernier, Corsica Linea signait, avec d'autres, un protocole d'accord "en vue de la création d'une compagnie maritime corse proposé par la Collectivité Territoriale de Corse (CTC)".

Cet accord stipule que ce projet entraînera la création de 2 sociétés mixtes, l'une d’exploitation et l'autre d’investissement. Il prévoit également que "la CTC est et a vocation à être propriétaire exclusive des navires".

Et il semble en passe de se concrétiser, selon Corse Matin, qui révèle que Patrick Rocca a reçu début avril, deux courriers, de la part de la CTC et de l'Office des Transports de la Corse (OTC), lui indiquant que les pouvoirs publics corses souhaitaient acquérir les navires.

Elles avaient bien failli mettre en péril la reprise de la SNCM, les deux aides d'Etat (420 M€) perçues par la SNCM en 2003 et jugées comme illégales.

Finalement, treize ans plus tard, et avec de nombreux intérêts cumulés depuis, le tribunal de commerce de Marseille a décidé d'effacer une partie de l'ardoise, soit quelque 600 M€ soit près de 800 M€, dans une ordonnance, selon le site WK-TL.

Les dernières créances, à hauteur de 140 M€, seront gérées par le liquidateur judiciaire, selon WK-TL.