Le potentiel est là... encore faut-il mettre le produit en adéquation avec la demande actuelle (Blandy les Tours)
"J'entends bâtir avec vous l'équipe de France du tourisme, avec des résultats meilleurs que d'autres équipes nationales".
Hervé Novelli, le ministre de tutelle a ouvert les Assises du Tourisme devant une salle pleine à craquer du Palais des Congrès à Paris.
Si la situation de la destination France n’est pas aussi désespérée que celle de l’équipe nationale de football, il y a néanmoins un certain nombre d’améliorations à apporter au produit pour qu’il se maintienne parmi les premières destinations touristiques mondiales.
Car le constat du Boston Consulting Group (BCG) n’est pas tendre avec la destination France : accueil à améliorer, parc hôtelier et résidences de tourisme vieillissants et classification obsolète, déséquilibre géographique de l’activité touristique avec une concentration sur Paris au détriment des régions, budget de communication étriqué, etc..
« Ce n‘est pas la peine d‘investir dans des campagnes de communication si le produit hôtelier n‘est pas rénové », estime Denis Wathier, le président de Thomas Cook France.
Or, « les cinq syndicats hôteliers ont convenu que le système de classification des hôtels n‘est plus adapté. Il date de plus de vingt ans », rappelle Gilles Pélisson le directeur général d’Accor. Il est surtout difficilement compréhensible pour les visiteurs internationaux. Le 4 étoiles luxe est ainsi une originalité française... »
Hervé Novelli, le ministre de tutelle a ouvert les Assises du Tourisme devant une salle pleine à craquer du Palais des Congrès à Paris.
Si la situation de la destination France n’est pas aussi désespérée que celle de l’équipe nationale de football, il y a néanmoins un certain nombre d’améliorations à apporter au produit pour qu’il se maintienne parmi les premières destinations touristiques mondiales.
Car le constat du Boston Consulting Group (BCG) n’est pas tendre avec la destination France : accueil à améliorer, parc hôtelier et résidences de tourisme vieillissants et classification obsolète, déséquilibre géographique de l’activité touristique avec une concentration sur Paris au détriment des régions, budget de communication étriqué, etc..
« Ce n‘est pas la peine d‘investir dans des campagnes de communication si le produit hôtelier n‘est pas rénové », estime Denis Wathier, le président de Thomas Cook France.
Or, « les cinq syndicats hôteliers ont convenu que le système de classification des hôtels n‘est plus adapté. Il date de plus de vingt ans », rappelle Gilles Pélisson le directeur général d’Accor. Il est surtout difficilement compréhensible pour les visiteurs internationaux. Le 4 étoiles luxe est ainsi une originalité française... »
Les professionnels estiment leurs besoins en milliards…
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L’objectif est donc de fixer de nouvelles normes hôtelières intégrant des éléments nouveaux tels que le respect de l’environnement ou encore les équipements technologiques comme le wi fi.
Les pouvoirs publics pourraient accompagner la rénovation du parc, comme celui des résidences de tourisme. Mais, comme le précise un observateur jusqu’à présent les pouvoirs publics évoquaient un budget en dizaine de millions d’euros alors que les professionnels estiment leurs besoins en milliards…
Et il ne s’agit pas seulement de rénover, encore faut-il vendre avec les outils actuels. Denis Wathier se propose de créer une banque de données de l’hébergement.
Une fois le produit mis en adéquation avec la demande actuelle, le BCG recommande de concentrer les efforts marketing sur les deux segments de clientèle en croissance : les seniors et les touristes en provenance des pays émergents (Brésil, Chine, Inde, etc).
Ces deux catégories de touristes représenteront chacun 20% du volume total de visiteurs en 2020. Le BCG recommande également d’augmenter la dépense par touriste en créant de l’événementiel de façon à multiplier les occasions de revenir.
Encore faut-il que Maison de la France dispose des budgets de promotion adéquats. Or, actuellement, les finances publiques sont plutôt maigres : « pour un euro public, il y a 3,5 euros apportés par le secteur privé », rappelle Gérard Brémond.
Et le Pdg de Pierre & Vacances de suggérer que les aéroports et les autoroutes qui tirent profit des flux touristiques contribuent également au budget de Maison de la France.
Mais bien sûr, rien ne se fera si le tourisme n’est pas placé au cœur des priorités de tous : mobilisation de l’ensemble des acteurs privés et publics et prise de conscience par la population de l’importance du tourisme.
Les pouvoirs publics pourraient accompagner la rénovation du parc, comme celui des résidences de tourisme. Mais, comme le précise un observateur jusqu’à présent les pouvoirs publics évoquaient un budget en dizaine de millions d’euros alors que les professionnels estiment leurs besoins en milliards…
Et il ne s’agit pas seulement de rénover, encore faut-il vendre avec les outils actuels. Denis Wathier se propose de créer une banque de données de l’hébergement.
Une fois le produit mis en adéquation avec la demande actuelle, le BCG recommande de concentrer les efforts marketing sur les deux segments de clientèle en croissance : les seniors et les touristes en provenance des pays émergents (Brésil, Chine, Inde, etc).
Ces deux catégories de touristes représenteront chacun 20% du volume total de visiteurs en 2020. Le BCG recommande également d’augmenter la dépense par touriste en créant de l’événementiel de façon à multiplier les occasions de revenir.
Encore faut-il que Maison de la France dispose des budgets de promotion adéquats. Or, actuellement, les finances publiques sont plutôt maigres : « pour un euro public, il y a 3,5 euros apportés par le secteur privé », rappelle Gérard Brémond.
Et le Pdg de Pierre & Vacances de suggérer que les aéroports et les autoroutes qui tirent profit des flux touristiques contribuent également au budget de Maison de la France.
Mais bien sûr, rien ne se fera si le tourisme n’est pas placé au cœur des priorités de tous : mobilisation de l’ensemble des acteurs privés et publics et prise de conscience par la population de l’importance du tourisme.