La nouvelle directive européenne sur les voyages à forfait est entrée en application le 1er juillet 2018 © PC
Depuis le 1er juillet dernier, les professionnels du tourisme français sont soumis à la nouvelle directive européenne des voyages à forfait, en gestation depuis de longues années. Un bouleversement synonyme de nouvelles obligations au profit des consommateurs, de situations floues, et de casse-tête.
En première ligne, le syndicat des Entreprises du voyage (EDV), épaulé par le Seto et l’APST, indique avoir reçu, en l’espace de deux mois, près de 600 appels d’agents de voyage.
Chez les EDV un nouveau juriste a ainsi été recruté, en la personne de Guillaume Beurdeley. « Les questions concernent surtout la manière dont ils doivent travailler, ce qu’il faut inscrire sur les contrats, les formulaires, les brochures… », explique ce dernier.
En première ligne, le syndicat des Entreprises du voyage (EDV), épaulé par le Seto et l’APST, indique avoir reçu, en l’espace de deux mois, près de 600 appels d’agents de voyage.
Chez les EDV un nouveau juriste a ainsi été recruté, en la personne de Guillaume Beurdeley. « Les questions concernent surtout la manière dont ils doivent travailler, ce qu’il faut inscrire sur les contrats, les formulaires, les brochures… », explique ce dernier.
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Un changement législatif qui amène « plus d’obligations pour les professionnels, même s’il reste encore de nombreuses zones grises », d’après Jürgen Bachmann, secrétaire général du Seto. « En fait, cela va induire de nouvelles activités pour tous ceux qui travaillent en agence de voyages : plus de travail, de coût, de vigilance et de responsabilité », ajoute Valérie Boned, secrétaire générale des EDV.
« Pour l’instant, les pros du tourisme veulent vérifier que tout est en ordre avec la nouvelle réglementation. Mais les premiers dossiers de litiges vont arriver », assure-t-elle.
De l’avis général, la vraie nouveauté concerne les conditions d’annulation des voyages. « On considère que le consommateur a plus de droits d’annulation de ses voyages à forfait, et qu’il est plus expert », explique aussi Jürgen Bachmann. « Les prochains mois vont être sportifs… », estime-t-il, évoquant déjà des premières tensions entre agences et clients cet été, sur des destinations comme la Grèce ou l’Indonésie.
« Pour l’instant, les pros du tourisme veulent vérifier que tout est en ordre avec la nouvelle réglementation. Mais les premiers dossiers de litiges vont arriver », assure-t-elle.
De l’avis général, la vraie nouveauté concerne les conditions d’annulation des voyages. « On considère que le consommateur a plus de droits d’annulation de ses voyages à forfait, et qu’il est plus expert », explique aussi Jürgen Bachmann. « Les prochains mois vont être sportifs… », estime-t-il, évoquant déjà des premières tensions entre agences et clients cet été, sur des destinations comme la Grèce ou l’Indonésie.
Un mal pour un bien ?
Cette nouvelle législation, concernant la vente de voyage, correspond en fait la révision d’une première directive datant de 1989 et entrée en application en 1994.
Une époque ou Internet n’était encore pas utilisé par les professionnels du tourisme, qui ont vu leur métier se métamorphoser depuis. Cette directive veut ainsi renforcer les droits des consommateurs en couvrant tout le nouvel environnement technologique. A savoir les nouveaux sites internet de ventes de voyages « intermédiaires », ou encore les compagnies aériennes low-cost qui vendent aussi de l’hôtellerie ou des locations de véhicules, et les nouveaux produits issus de la révolution internet.
« Son objectif initial est de couvrir tous les consommateurs, quel que soit le canal d’achat, et ce, avant, pendant, ou après le voyage ! », résume Emmanuel Toromanof, à l’APST.
A Jürgen Bachmann de conclure : « Il faudra un certain temps avant que les nouvelles règles induites par la directive soient acquises. Mais sur le long terme, elle va jouer en la faveur de notre profession, qui sera plus valorisée par les clients ».
Une époque ou Internet n’était encore pas utilisé par les professionnels du tourisme, qui ont vu leur métier se métamorphoser depuis. Cette directive veut ainsi renforcer les droits des consommateurs en couvrant tout le nouvel environnement technologique. A savoir les nouveaux sites internet de ventes de voyages « intermédiaires », ou encore les compagnies aériennes low-cost qui vendent aussi de l’hôtellerie ou des locations de véhicules, et les nouveaux produits issus de la révolution internet.
« Son objectif initial est de couvrir tous les consommateurs, quel que soit le canal d’achat, et ce, avant, pendant, ou après le voyage ! », résume Emmanuel Toromanof, à l’APST.
A Jürgen Bachmann de conclure : « Il faudra un certain temps avant que les nouvelles règles induites par la directive soient acquises. Mais sur le long terme, elle va jouer en la faveur de notre profession, qui sera plus valorisée par les clients ».