Seule la marque Equatoriales a encore une chance de survie après la liquidation de Donatello. DR
Il ne lui reste plus qu'une semaine à vivre.
Le tour-opérateur Donatello, lancé en 1981 par Antonio d’Apote s'achemine vers la liquidation judiciaire.
Une dizaine de représentants du personnel étaient au tribunal de commerce de Paris, mercredi 4 février 2015, pour enfin être fixés sur leur sort.
Après un report la semaine dernière à cause de la grève des greffiers, l'audience a bien eu lieu et le jugement a été mis en délibéré pour une semaine.
Mais la liquidation semble inéluctable.
Le tribunal a examiné l'offre de Travel Europe qui, même si elle avait été retirée, était toujours valable légalement.
La proposition aurait cependant été jugée "inadmissible". Soupir chez les salariés, bien nombreux à ne pas croire à cette offre de reprise.
"S'ils avaient vraiment voulu nous racheter pourquoi abandonner pour seulement quelques jours de retard ?" s'exclame l'un d'entre eux.
Les Autrichiens ne sont peut-être pas au courant des lenteurs de la justice française…Mais par précaution, ils auraient interdit à leurs avocats de se présenter au tribunal.
Le tour-opérateur Donatello, lancé en 1981 par Antonio d’Apote s'achemine vers la liquidation judiciaire.
Une dizaine de représentants du personnel étaient au tribunal de commerce de Paris, mercredi 4 février 2015, pour enfin être fixés sur leur sort.
Après un report la semaine dernière à cause de la grève des greffiers, l'audience a bien eu lieu et le jugement a été mis en délibéré pour une semaine.
Mais la liquidation semble inéluctable.
Le tribunal a examiné l'offre de Travel Europe qui, même si elle avait été retirée, était toujours valable légalement.
La proposition aurait cependant été jugée "inadmissible". Soupir chez les salariés, bien nombreux à ne pas croire à cette offre de reprise.
"S'ils avaient vraiment voulu nous racheter pourquoi abandonner pour seulement quelques jours de retard ?" s'exclame l'un d'entre eux.
Les Autrichiens ne sont peut-être pas au courant des lenteurs de la justice française…Mais par précaution, ils auraient interdit à leurs avocats de se présenter au tribunal.
De nombreux témoignages de sympathie envers les salariés
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Du coté des boutiques à reprendre, seul Emmanuel Foiry, le PDG de Travel Lab (ex-Kuoni) s'est présenté à l'audience. Il aimerait récupérer deux points de ventes aux Gobelins (Paris 5e) et aux Batignolles (Paris 17e).
Il devra toutefois attendre la liquidation avant de faire son affaire. Thalasso n°1, qui avait également manifesté son intérêt, ne s'est pas déplacé.
Quant à la direction de Donatello, elle était représentée par Bernard Payen, le président.
C'est à lui que revient la tâche de fermer les agences, de mettre en disponibilité le personnel et surtout de sortir le bilan comptable avec la liste des clients qui n'ont pas pu partir.
Difficile aujourd'hui d'estimer le préjudice, même si selon l'APST, il devrait être mesuré.
Mais au-delà des conséquences financières, se joue avant tout un drame humain : 136 salariés pointeront d'ici une semaine chez Pôle Emploi.
La plupart travaillaient dans l'entreprise depuis 5, 10, 15, voire même 20 ans. Et avec une moyenne d'âge de 45 ans, ils sont encore loin de la retraite.
"Nos CV sont prêts à être envoyés, mais personne n'a encore vraiment postulé jusqu'à présent" remarque l'une d'entre eux.
"D'anciens salariés de Donatello, qui ont parfois quitté l'entreprise depuis 10 ans, nous transmettent des offres d'emploi. Cette solidarité fait chaud au cœur".
Tous sont épuisés par ces semaines d'incertitudes et de mensonges.
Une page Facebook, baptisée Donatello Résistant, puis Donatello Solidarité, a été créée afin d'exprimer leur tristesse.
Et les témoignages de sympathie ne cessent d'affluer.
Il devra toutefois attendre la liquidation avant de faire son affaire. Thalasso n°1, qui avait également manifesté son intérêt, ne s'est pas déplacé.
Quant à la direction de Donatello, elle était représentée par Bernard Payen, le président.
C'est à lui que revient la tâche de fermer les agences, de mettre en disponibilité le personnel et surtout de sortir le bilan comptable avec la liste des clients qui n'ont pas pu partir.
Difficile aujourd'hui d'estimer le préjudice, même si selon l'APST, il devrait être mesuré.
Mais au-delà des conséquences financières, se joue avant tout un drame humain : 136 salariés pointeront d'ici une semaine chez Pôle Emploi.
La plupart travaillaient dans l'entreprise depuis 5, 10, 15, voire même 20 ans. Et avec une moyenne d'âge de 45 ans, ils sont encore loin de la retraite.
"Nos CV sont prêts à être envoyés, mais personne n'a encore vraiment postulé jusqu'à présent" remarque l'une d'entre eux.
"D'anciens salariés de Donatello, qui ont parfois quitté l'entreprise depuis 10 ans, nous transmettent des offres d'emploi. Cette solidarité fait chaud au cœur".
Tous sont épuisés par ces semaines d'incertitudes et de mensonges.
Une page Facebook, baptisée Donatello Résistant, puis Donatello Solidarité, a été créée afin d'exprimer leur tristesse.
Et les témoignages de sympathie ne cessent d'affluer.
Combien va rapporter la vente des actifs de Donatello ?
Mais l'histoire n'est pas encore terminée.
Les actifs de l'entreprise vont être mis en vente d'ici quelques semaines : la marque, l'activité tour-operating, les boutiques, ainsi qu'Equatoriales.
Ce spécialiste de l'Afrique, qui pèse 10% du chiffre de Donatello, a peut-être une chance de s'en sortir.
"J'ai reçu quelques propositions par mail" assure la mandataire judiciaire, Me Valérie Leloup-Thomas.
Le groupiste Savanna Tours a signalé son intérêt.
Certains salariés se disent également prêts à reprendre la marque avec ses six vendeurs, un peu sur le modèle d'une coopérative.
"Plus personne ne fait des produits à la carte sur l'Afrique, c'est bien dommage que ce savoir-faire disparaisse. Mais reste encore à trouver les fonds nécessaires".
En revanche, Bernard Payen, le président, se dit pessimiste concernant la vente des actifs.
"Vous connaissez aujourd'hui la situation du marché touristique en France. Je ne pense pas qu'on puisse en tirer grand chose.
Si vous arrivez à revendre les agences, je vous dis bravo," glisse-t-il à la mandataire judiciaire.
Les actifs de l'entreprise vont être mis en vente d'ici quelques semaines : la marque, l'activité tour-operating, les boutiques, ainsi qu'Equatoriales.
Ce spécialiste de l'Afrique, qui pèse 10% du chiffre de Donatello, a peut-être une chance de s'en sortir.
"J'ai reçu quelques propositions par mail" assure la mandataire judiciaire, Me Valérie Leloup-Thomas.
Le groupiste Savanna Tours a signalé son intérêt.
Certains salariés se disent également prêts à reprendre la marque avec ses six vendeurs, un peu sur le modèle d'une coopérative.
"Plus personne ne fait des produits à la carte sur l'Afrique, c'est bien dommage que ce savoir-faire disparaisse. Mais reste encore à trouver les fonds nécessaires".
En revanche, Bernard Payen, le président, se dit pessimiste concernant la vente des actifs.
"Vous connaissez aujourd'hui la situation du marché touristique en France. Je ne pense pas qu'on puisse en tirer grand chose.
Si vous arrivez à revendre les agences, je vous dis bravo," glisse-t-il à la mandataire judiciaire.
Bernard Payen, présent au Tribunal
On lui reproche un manque d'empathie et d'écoute envers ses salariés.
Il se défend d'avoir mis en place un comité d'entreprise, qui n'existait pas auparavant.
Mais dans les couloirs du tribunal, il n'a pas eu la moindre parole réconfortante envers les employés qui attendaient le verdict.
Pire, lorsque la mandataire lui a demandé quel salarié pourrait l'aider à faire le tri dans les dossiers et les comptes, il a balayé l'idée d'un revers de la main.
Il préfère en effet confier cette tâche délicate à un certain Thierry Gras, une personne extérieure à l'entreprise, mais qui connaîtrait le dossier sur le bout des doigts.
Et en attendant, il a demandé l'autorisation de partir à la montagne. Histoire de se changer les idées ?
Pas sûr que ses employés puissent faire de même cette année...
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Il préfère en effet confier cette tâche délicate à un certain Thierry Gras, une personne extérieure à l'entreprise, mais qui connaîtrait le dossier sur le bout des doigts.
Et en attendant, il a demandé l'autorisation de partir à la montagne. Histoire de se changer les idées ?
Pas sûr que ses employés puissent faire de même cette année...