Si les voyageurs issus des principaux marchés émetteurs sont déjà de retour en Egypte, la reprise se fait encore attendre pour le marché français - DR : Fotolia_© Hartmut Lerch
L'activité touristique, en berne en raison des récents troubles politiques qu'a connus l’Égypte ces dernières années, semble reprendre.
Le pays accueille de plus en plus de voyageurs. "Je sens une reprise. Nous en dirons plus lors de la prochaine édition de l'IFTM Top Resa, mais je note clairement un regain d'activité", confirme Nahed Rizk, Directrice de l'Office de Tourisme (OT) égyptien à Paris.
Elle constate le retour des Allemands et des Anglais. Mais également une reprise de la fréquentation des pays arabes plus ou moins proches. Ces derniers représentent, selon la directrice de l'OT, un quart du marché pour la destination.
En Belgique aussi, l’Égypte semble repartir sur de bons rails.
En effet, Sharm-el-Sheik est de nouveau programmée au départ de Bruxelles par Jetair à partir du 19 octobre 2014 et Thomas Cook compte y relancer ses voyages pour sa clientèle belge dès le 28 octobre, comme l'expliquent nos confrères de Pagtour.net.
Le pays accueille de plus en plus de voyageurs. "Je sens une reprise. Nous en dirons plus lors de la prochaine édition de l'IFTM Top Resa, mais je note clairement un regain d'activité", confirme Nahed Rizk, Directrice de l'Office de Tourisme (OT) égyptien à Paris.
Elle constate le retour des Allemands et des Anglais. Mais également une reprise de la fréquentation des pays arabes plus ou moins proches. Ces derniers représentent, selon la directrice de l'OT, un quart du marché pour la destination.
En Belgique aussi, l’Égypte semble repartir sur de bons rails.
En effet, Sharm-el-Sheik est de nouveau programmée au départ de Bruxelles par Jetair à partir du 19 octobre 2014 et Thomas Cook compte y relancer ses voyages pour sa clientèle belge dès le 28 octobre, comme l'expliquent nos confrères de Pagtour.net.
La France disparaît du Top 10 des marchés émetteurs
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En revanche, en France, la situation est beaucoup plus difficile pour la destination. "Le problème essentiel, à l'heure actuelle, reste le marché français. C'est le seul qui n'a pas encore repris", selon Nahed Rizk.
La France figurait à la 5ème place des marchés émetteurs pour l’Égypte en 2010, année record pour la destination. Aujourd'hui, elle n'apparaît même plus dans le Top 10.
Même constat du côté des producteurs français spécialistes du pays. "Pour l'heure, il n'y a pas de demande sur l’Égypte", assure Hervé Tribot La Spiere, PDG d'Ikhar.
Du côté de Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, le PDG annonce, lui, que "les voyages sur le Nil reprennent très forts". Mais les voyages ne se feront pas avant "cet automne et cet hiver".
La reprise du marché français en Égypte est donc attendue... Mais pas pour tout de suite.
"Je pense que les voyageurs français vont revenir nombreux à partir de l'automne 2014, prévoit Nahed Rizk. Nous avons beaucoup de rendez-vous programmés à l'IFTM Top Resa cette année."
La France figurait à la 5ème place des marchés émetteurs pour l’Égypte en 2010, année record pour la destination. Aujourd'hui, elle n'apparaît même plus dans le Top 10.
Même constat du côté des producteurs français spécialistes du pays. "Pour l'heure, il n'y a pas de demande sur l’Égypte", assure Hervé Tribot La Spiere, PDG d'Ikhar.
Du côté de Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, le PDG annonce, lui, que "les voyages sur le Nil reprennent très forts". Mais les voyages ne se feront pas avant "cet automne et cet hiver".
La reprise du marché français en Égypte est donc attendue... Mais pas pour tout de suite.
"Je pense que les voyageurs français vont revenir nombreux à partir de l'automne 2014, prévoit Nahed Rizk. Nous avons beaucoup de rendez-vous programmés à l'IFTM Top Resa cette année."
"Regain d'intérêt" mais pas de concrétisation
Parmi les rencontres que fera la Directrice de l'OT au salon fin septembre 2014 se trouve peut-être Jalel Bouagga, Directeur de Sindbad Voyages.
Il fait état de "projets sur l’Égypte, mais aucune concrétisation de dossier pour le moment." Si, en temps normal, pour son TO, tout est bouclé dès fin juin 2014 pour la Toussaint suivante, "cette année, il n'y a rien."
Pour autant, il ne désespère pas. "L’Égypte est une destination à fort potentiel. Il suffit de pas grand chose pour la relancer. Un article de presse positif ou une incitation de l'OT et ça pourrait repartir", estime-t-il.
Il ajoute être déjà en contact avec plusieurs groupes pour 2015. Ils cherchent à faire un circuit classique en Égypte ou une croisière sur le Nil.
Le patron de Sindbad Voyages enregistre également des demandes d'informations sur son séjour « L’Égypte racontée aux enfants ». De quoi certainement l'aider à concrétiser "le regain d'intérêt pour la destination" que manifestent actuellement ses clients.
L'activité d’affrètement de charters laisse, quant à elle, supposer que les tour-opérateurs français anticipent, pour la plupart, un retour de la demande pour des voyages en Égypte.
Il fait état de "projets sur l’Égypte, mais aucune concrétisation de dossier pour le moment." Si, en temps normal, pour son TO, tout est bouclé dès fin juin 2014 pour la Toussaint suivante, "cette année, il n'y a rien."
Pour autant, il ne désespère pas. "L’Égypte est une destination à fort potentiel. Il suffit de pas grand chose pour la relancer. Un article de presse positif ou une incitation de l'OT et ça pourrait repartir", estime-t-il.
Il ajoute être déjà en contact avec plusieurs groupes pour 2015. Ils cherchent à faire un circuit classique en Égypte ou une croisière sur le Nil.
Le patron de Sindbad Voyages enregistre également des demandes d'informations sur son séjour « L’Égypte racontée aux enfants ». De quoi certainement l'aider à concrétiser "le regain d'intérêt pour la destination" que manifestent actuellement ses clients.
L'activité d’affrètement de charters laisse, quant à elle, supposer que les tour-opérateurs français anticipent, pour la plupart, un retour de la demande pour des voyages en Égypte.
Frémissement pour l'affrètement de charters entre la France et l'Egypte
"Depuis cet été, le mouvement va dans le sens d'une reprise", explique Ans Westerhoven, Présidente d'AirMasters.
La société spécialisée dans l’affrètement de liaisons aériennes touristiques vers l’Égypte fait état d'un frémissement sur le marché français. Celui-ci reste cependant en retrait des autres marchés européens pour la destination.
"Mais on sent une reprise de la demande sur la Mer Rouge (Hurghada et Marsa Alam) et sur le Nil (Louxor)", poursuit Ans Westerhoven.
AirMasters reprend d'ailleurs ses vols vers Louxor. C'est également le cas d'Egyptair qui reliera de nouveau Paris-CDG et Louxor à compter du 11 octobre 2014.
"Nous espérons relancer aussi prochainement Taba, dans le Sinaï, où nous constatons un retour des demandes. Mais, pour cela, nous attendons le feu du Quai d'Orsay", conclut la présidente d'AirMasters.
Le ministère des Affaires étrangères (MAE) déconseille toujours formellement les déplacements dans la péninsule, sauf à Charm-el-Cheikh et Taba. Mais il recommande cependant aux touristes d'y faire "preuve de vigilance".
Le déclic pour une réelle reprise des séjours français en Égypte passera donc certainement par un adoucissement diplomatique.
La société spécialisée dans l’affrètement de liaisons aériennes touristiques vers l’Égypte fait état d'un frémissement sur le marché français. Celui-ci reste cependant en retrait des autres marchés européens pour la destination.
"Mais on sent une reprise de la demande sur la Mer Rouge (Hurghada et Marsa Alam) et sur le Nil (Louxor)", poursuit Ans Westerhoven.
AirMasters reprend d'ailleurs ses vols vers Louxor. C'est également le cas d'Egyptair qui reliera de nouveau Paris-CDG et Louxor à compter du 11 octobre 2014.
"Nous espérons relancer aussi prochainement Taba, dans le Sinaï, où nous constatons un retour des demandes. Mais, pour cela, nous attendons le feu du Quai d'Orsay", conclut la présidente d'AirMasters.
Le ministère des Affaires étrangères (MAE) déconseille toujours formellement les déplacements dans la péninsule, sauf à Charm-el-Cheikh et Taba. Mais il recommande cependant aux touristes d'y faire "preuve de vigilance".
Le déclic pour une réelle reprise des séjours français en Égypte passera donc certainement par un adoucissement diplomatique.