Une fois de plus, la violence de l'image cache la réalité du pays. Partout ailleurs la Tunisie vit sa vie comme d'habitude - Photo JDL
Trop c'est trop !
Le laxisme du gouvernement devant les exactions des barbus et des voyous et le couvre-feu instauré voici 48 heures révoltent les pros du tourisme tunisien. Ils sont à bout de patience.
"Nous allons descendre dans la rue et défiler pour demander que la loi soit appliquée sur toute personne qui la défie.
Nous allons défiler car nos professions sont en danger. Nous allons défiler car le tourisme c'est le gagne-pain de 2 millions de famille en Tunisie.
Nous n'avons pas peur des débordements. Aux responsables de la sécurité de faire leur boulot et d'assumer leurs responsabilités."
Mohamed Toumi, le jeune président de la Fédération des Agences de Voyages Tunisiennes est déterminé.
A Tunis, à ses côtés, Mohamed Belajouza, président de la fédération des hôteliers, un pionnier du tourisme, ne l'est pas moins.
"Nous devons cette situation à l'incurie de notre gouvernement. Nous demandons l'application de la loi. Les propos tenus par certains extrémistes, leurs menaces ne sont pas tolérables !
Le gouvernement n'a jamais voulu ou osé se manifester. S'il avait réagi en temps utiles nous n'en serions pas là. Nous n'aurions pas un couvre-feu alors qu'arrivent les premiers vacanciers de l'été.
Nous sommes le secteur économique le plus important et le plus touché ! Nos entreprises sont en danger. Si la situation perdure il y aura beaucoup de licenciements et des milliers de contractuels ne seront pas renouvelés."
Cette manifestation de samedi aura lieu en toute légalité avec l'autorisation des ministères concernés alors que celle des « extrémistes » de demain, vendredi 14 juin prévue après la prière, a été interdite.
Le laxisme du gouvernement devant les exactions des barbus et des voyous et le couvre-feu instauré voici 48 heures révoltent les pros du tourisme tunisien. Ils sont à bout de patience.
"Nous allons descendre dans la rue et défiler pour demander que la loi soit appliquée sur toute personne qui la défie.
Nous allons défiler car nos professions sont en danger. Nous allons défiler car le tourisme c'est le gagne-pain de 2 millions de famille en Tunisie.
Nous n'avons pas peur des débordements. Aux responsables de la sécurité de faire leur boulot et d'assumer leurs responsabilités."
Mohamed Toumi, le jeune président de la Fédération des Agences de Voyages Tunisiennes est déterminé.
A Tunis, à ses côtés, Mohamed Belajouza, président de la fédération des hôteliers, un pionnier du tourisme, ne l'est pas moins.
"Nous devons cette situation à l'incurie de notre gouvernement. Nous demandons l'application de la loi. Les propos tenus par certains extrémistes, leurs menaces ne sont pas tolérables !
Le gouvernement n'a jamais voulu ou osé se manifester. S'il avait réagi en temps utiles nous n'en serions pas là. Nous n'aurions pas un couvre-feu alors qu'arrivent les premiers vacanciers de l'été.
Nous sommes le secteur économique le plus important et le plus touché ! Nos entreprises sont en danger. Si la situation perdure il y aura beaucoup de licenciements et des milliers de contractuels ne seront pas renouvelés."
Cette manifestation de samedi aura lieu en toute légalité avec l'autorisation des ministères concernés alors que celle des « extrémistes » de demain, vendredi 14 juin prévue après la prière, a été interdite.
Les barbus et les voyous touchent là où ça fait mal
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Une fois de plus, la violence de l'image cache la réalité du pays.
Des groupuscules religieux archaïques mêlés à des voyous casseurs et pilleurs s'engagent dans un même combat pour casser l'image de la Tunisie.
Pour capter les feux des projecteurs et se défouler, ils touchent où ça fait mal.
De leur côté, des artistes leur donnent du grain à moudre en se complaisant dans une certaine provocation au nom de toutes les libertés. Est-ce bien le moment ?
Partout ailleurs, le pays vit sa vie. Elle n'est pas si facile la vie des tunisiens durant cette délicate période transitoire. Et la crise est là, le travail manque. Ils portent leurs espoirs sur une saison touristique réussie et ils enragent devant ses débordements qui les dépassent.
De son côté le gouvernement tarde encore à réagir.
Les déclarations visant à appliquer strictement la loi ne sont pas suivies d'effet. La police attend des ordres qui ne viennent pas.
Des groupuscules religieux archaïques mêlés à des voyous casseurs et pilleurs s'engagent dans un même combat pour casser l'image de la Tunisie.
Pour capter les feux des projecteurs et se défouler, ils touchent où ça fait mal.
De leur côté, des artistes leur donnent du grain à moudre en se complaisant dans une certaine provocation au nom de toutes les libertés. Est-ce bien le moment ?
Partout ailleurs, le pays vit sa vie. Elle n'est pas si facile la vie des tunisiens durant cette délicate période transitoire. Et la crise est là, le travail manque. Ils portent leurs espoirs sur une saison touristique réussie et ils enragent devant ses débordements qui les dépassent.
De son côté le gouvernement tarde encore à réagir.
Les déclarations visant à appliquer strictement la loi ne sont pas suivies d'effet. La police attend des ordres qui ne viennent pas.
Les touristes accueillis et transférés durant le couvre-feu
Le lendemain de ces violences, la vie a repris son cours normalement à travers le pays. Le gouvernement maintient le couvre-feu de 22 heures à 4 heures du matin "à titre préventif et par souci de sécurité". Il devrait être levé dans le courant du week-end.
Quid des arrivées tardives dans les aéroports ? Joint par téléphone Habib Ammar, directeur général du tourisme tunisien répond : "Je suis en liaison permanente avec le Ministère de l'Intérieur et je peux vous assurer la pleine sécurité des touristes. C'est de notre responsabilité.
Quelle que soit l'heure d'arrivée dans les aéroport tunisiens, ils seront accueillis dès la descente de leur avion et transférés avec escorte jusqu'à leur hôtel, où qu'il soit à travers la Tunisie.
Ce fut le cas la nuit dernière avec des touristes qui arrivaient de Russie."
Son bureau donne sur l'avenue Bourguiba, le cœur de la capitale.
Que voit-il de sa fenêtre ? "Je vois des touristes qui se promènent tranquillement. Chacun vaque à ses affaires. Je comprends que de loin, il vous est difficile d'avoir l'image de la réalité."
Quid des arrivées tardives dans les aéroports ? Joint par téléphone Habib Ammar, directeur général du tourisme tunisien répond : "Je suis en liaison permanente avec le Ministère de l'Intérieur et je peux vous assurer la pleine sécurité des touristes. C'est de notre responsabilité.
Quelle que soit l'heure d'arrivée dans les aéroport tunisiens, ils seront accueillis dès la descente de leur avion et transférés avec escorte jusqu'à leur hôtel, où qu'il soit à travers la Tunisie.
Ce fut le cas la nuit dernière avec des touristes qui arrivaient de Russie."
Son bureau donne sur l'avenue Bourguiba, le cœur de la capitale.
Que voit-il de sa fenêtre ? "Je vois des touristes qui se promènent tranquillement. Chacun vaque à ses affaires. Je comprends que de loin, il vous est difficile d'avoir l'image de la réalité."