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Emirates veut devenir leader sur l'Australie

La compagnie a dévoilé son nouveau salon à Charles de Gaulle


La compagnie aérienne Emirates a inauguré son nouveau salon Business et First à l'aéroport Charles de Gaulle. L'occasion pour le directeur France, Thierry Aucoc, de réaffirmer ses ambitions sur le marché français. Grâce à son alliance avec Qantas, il souhaite devenir le leader à destination de l'Australie.


le Vendredi 24 Mai 2013

EMirates vient de dépenser 3,8 M€ dans la rénovation de son salon Business et First à l'aéroport Charles de Gaulle - DR: LAC
EMirates vient de dépenser 3,8 M€ dans la rénovation de son salon Business et First à l'aéroport Charles de Gaulle - DR: LAC
Emirates ne regarde pas à la dépense pour chouchouter sa clientèle affaires.

La compagnie vient de dépenser 3,8 millions d'euros dans la rénovation de son salon Business et First à l'aéroport Charles de Gaulle.

Dévoilé jeudi 23 mai 2013, ce nouvel espace s'étend sur 926 m2, soit presque deux fois la taille de l'ancien, et pourra accueillir jusqu'à 150 personnes.

La décoration reste très sobre, voire même un peu terne. Des camaïeux de beige, des tables en verre fumé, fauteuils en cuir et sol en marbre clair.

Rien d'extravagant pour le premier salon dans le monde à opter pour ce nouveau design qui, à terme, habillera tous les lounges de la compagnie.

Il est accessible aux voyageurs Business et First, ainsi qu'aux détenteurs des cartes Platinum et Gold.

Une clientèle importante pour la compagnie, dont le taux d'occupation est au coude à coude avec sa voisine économique, soit 80%.

Devenir leader sur l'Australie grâce à son alliance avec Qantas

Au delà de Paris, Emirates ne cache pas ses ambitions régionales. Ses cinq vols par semaines lancés en décembre dernier à Lyon sont un franc succès.

"Ce n'est pas parce que nous mettons en place une nouvelle ligne que nous sommes plus nombreux à nous partager le même gâteau. Au contraire, nous créons une nouvelle demande à satisfaire" assure Thierry Aucoc, le directeur France.

A tel point que la compagnie a demandé il y a deux mois des droits de trafic supplémentaires, afin de passer en vol quotidien.

Le dossier est entre les mains de la DGAC mais Thierry Aucoc paraît confiant. "Un refus serait très étonnant car il n'y a pas d'autres acteurs proposant des vols intercontinentaux. Nous apportons un vrai potentiel de développement pour la région lyonnaise".

Emirates souhaite notamment se positionner sur l'Australie grâce à son alliance avec Qantas signée en septembre 2012. "Les Australiens représentent déjà 18% du taux de remplissage du vol sur Lyon" précise Thierry Aucoc.

Il vient également d'agrandir son offre dans la région en proposant depuis la semaine dernière la Nouvelle-Zélande.

Un large portefeuille de destinations qu'il serait bien dommage de ne pas proposer à d'autres villes françaises.

"Il y a des métropoles intéressées par ces vols intercontinentaux " confirme Thierry Aucoc. Marseille, Toulouse, Bordeaux semblent dans son champ de tir.

Mais cette stratégie de développement risque fort de contrarier Air France, prête à se battre pour conserver sa place de leader dans ces régions.

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Commentaires

1.Posté par Gilles le 26/05/2013 12:51 | Alerter
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Bonjour

Le refus de la DGAC d'accorder les droits de trafic à Emirates afin de se développer ailleurs en France qu'à Paris pose un sérieux problème démocratique sur l'organisation du transport aérien français et au niveau de l'aménagement du territoire.

On nous fait croire que la montée en puissance des opérateurs du golfe et leur volonté de se développer ailleurs en France qu'à Paris est une menace pour l'industrie aéronautique française. Mais est-ce que derrière cet argument qui vise soi-disant à défendre un certain protectonisme, n'y a t'il pas d'autres raisons beaucoup moins avouables et beaucoup plus franco-françaises?

Pour comprendre ce qu'il se passe par rapport aux revendication des opérateurs du golfe de se développer davantage dans d'autres villes françaises que Paris, il faut revenir sur l'évolution du transport aérien en France au cours de ces 20 dernières années pour savoir quelles sont les réelles menaces et pour quels intérêts.

Depuis 1994, date à laquelle Christian Blanc a prit la tête d'Air France et l'ouverture de la gare TGV à l'aéroport Charles de Gaulle, le projet est de faire de CDG la principale plateforme de correspondance en Europe, devant Francfort et même Londres-Heathrow. Pour cela de nombreuses lignes aériennes intercontinentales au départ des autres grands aéroports français (Bordeaux, Nantes, Nice, Toulouse, Lyon et Marseille), présentes à la fin des années 1980's et début 1990's ont progressivement disparus car les opérateurs concernés se sont concentré uniquement sur Paris, et ce n'est pour une question de rentabilité que celles ci ont prises cette décision, mais probablement du lobbying de la part d'Aéroports de Paris. Pour comprendre ce lobbying un rappel s'impose.

Pour parvenir à l'objectif de réaliser cette immense plateforme de correspondance, des systèmes de TGV Air ont été mise en place pour alimenter les deux aéroports parisiens depuis de nombreuses villes françaises, y compris les principales. De nombreuses compagnies aériennes ont signé des accords TGV Air, mais on peut se demander si cela n'est pas de la concurrence déloyale vis à vis des autres grands aéroports français? Et quelles sont les clauses de ses accords TGV Air? Pour signer ses accords faut il à tout prix se concentrer uniquement sur Paris et abandonner toute véléités d'ouvrir ailleurs en France? Ce que l'on constate est que depuis la mise en place progressive des TGV Air, on assiste à une concentration hégémonique de l'activité aérienne intercontinentale en France sur uniquement les deux aéroports parisiens.

Mais là l'hégémonie parisienne est menacée par les opérateurs du golfe, et le véritable enjeu est là!!! En particulier Emirates qui aimerait ouvrir sur Marseille, Bordeaux et Toulouse, est une véritable menace car elle semble avoir beaucoup plus les mains libres que ces challengers Etihad, Qatar Airways et Gulf Air car elle n'a pas signé d'accords TGV Air contrairement à ses dernières.

Si la DGAC accorde les droits de trafic aux opérateurs du golfe pour desservir ou se développer davantage dans d'autres villes françaises, la plateforme aéroportuaire parisienne risque d'être pénalisée car ceux sont des passagers en moins en provenance du reste du pays qui transiterons par CDG, des profits en moins pour ADP. ADP a tout intérêt à ce que tous les droits de trafic reviennent aux aéroports parisiens en faisant pression sur les opérateurs du golfe, soit faire pression sur la DGAC pour que les opérateurs du golfe n'ait pas plus de droits de trafics pour desservir d'autres villes françaises que Paris. On le voit avec cette fermeture de la ligne Nice Doha (via Milan) sur Qatar Airways le 31 Mai 2013, victime de ce jeu de dupe d'ADP et de la DGAC, alors que l'opérateur qatari attendait depuis 2 ans d'obtenir les droits de trafic pour opérer nonstop et quotidienne cette liaison, au point que l'Etat Qatari s'en est plaint auprès de son homologue français. Cette ligne Nice Doha devrait normalement avoir le droit de continuer ses opérations au delà du 31 mai 2013 et même se développer comme prévue au même titre que la Nice Dubai.

http://www.webtimemedias.com/article/aeroport-la-fermeture-du-nice-doha-de-qatar-airways-fait-polemique-20130426-52132

Evidemment qu'ADP ne va pas l'avouer publiquement, vu les enjeux financiers qu'il ya derrière cette histoire. C’est une pure affaire de lobbying, une histoire de gros sous, mais qui se fait au détriment de l’intérêt des usagers et des citoyens.

Il faut bien que les autres aéroports français que Paris puissent se développer vers l'intercontinental, si Air France ne veut pas le faire, il faut laisser la possibilité aux opérateurs du golfe de le faire, car ces autres villes ont besoin d'être davantage désenclavés, ceux sont des emplois qui sont en jeu. De plus il n'est plus supportable que l'ensemble du pays soit toujours tributaire de Paris, et des volontés hégémoniques d'ADP, en matière de transport aérien.

Pour terminer la DGAC n'a pas vocation à ne servir uniquement les intérêts d'ADP, mais de servir l'intérêt de tous les aéroports français.

Cordialement

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