En France le marché à court terme reste difficile, en lien avec les nombreux plans de restructuration d'Air France © Kovalenko Inna - Fotolia.com
On entend souvent dire que les pilotes sont des nantis, des salariés à l'embauche assurée avec un revenu à cinq chiffres.
Pourtant, avec la crise que traversent aujourd'hui les compagnies aériennes, leur situation n'est plus aussi enviable qu'autrefois.
Bien entendu, la croissance du secteur aérien dans le monde laisse espérer des recrutements en masse à l'international.
Selon l'estimation du centre de formation CTC Avation, l'industrie aéronautique aura prochainement besoin de 235 000 nouveaux pilotes, un chiffre qui atteint même 498 000 chez Boeing.
Cette estimation optimiste a été nuancée par Marc Houalla, le directeur de l'Enac, l'école nationale de l'aviation civile dans un article de La Tribune. Celui-ci table plutôt entre 50 000 et 100 000 nouvelles embauches à l'avenir.
Mais quelques soient les chiffres, les perspectives d'emplois ne seront pas les mêmes pour tout le monde.
Pourtant, avec la crise que traversent aujourd'hui les compagnies aériennes, leur situation n'est plus aussi enviable qu'autrefois.
Bien entendu, la croissance du secteur aérien dans le monde laisse espérer des recrutements en masse à l'international.
Selon l'estimation du centre de formation CTC Avation, l'industrie aéronautique aura prochainement besoin de 235 000 nouveaux pilotes, un chiffre qui atteint même 498 000 chez Boeing.
Cette estimation optimiste a été nuancée par Marc Houalla, le directeur de l'Enac, l'école nationale de l'aviation civile dans un article de La Tribune. Celui-ci table plutôt entre 50 000 et 100 000 nouvelles embauches à l'avenir.
Mais quelques soient les chiffres, les perspectives d'emplois ne seront pas les mêmes pour tout le monde.
Le marché reste compliqué pour les jeunes pilotes français
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En France, le marché à court terme reste difficile, en lien avec les nombreux plans de restructuration d'Air France.
Le gel des embauches et le report de cinq ans du départ à la retraite a mis un terme au plein emploi assuré dès la sortie des études.
D'ailleurs, l'ENAC a réduit le nombre de place pour éviter la saturation : seuls 14 élèves ont été reçus cette année contre 30 en 2013.
Du coté des marchés émergents, qu'on pourrait croire plus porteurs, la situation reste également contrastée.
Si les plus expérimentés trouvent facilement à se placer, notamment en tant que formateur, les jeunes pilotes peinent à trouver du travail.
"L'Amérique du Sud par exemple est assez protectionniste. Il est difficile d'y trouver une place lorsqu'on manque d'expérience" explique Matthieu Farrugia de l'association générale des élèves pilotes de l'aviation civile (AGEPAC).
Sur ses 300 membres, il estime qu'environ 10% sont partis travailler à l'étranger.
Le gel des embauches et le report de cinq ans du départ à la retraite a mis un terme au plein emploi assuré dès la sortie des études.
D'ailleurs, l'ENAC a réduit le nombre de place pour éviter la saturation : seuls 14 élèves ont été reçus cette année contre 30 en 2013.
Du coté des marchés émergents, qu'on pourrait croire plus porteurs, la situation reste également contrastée.
Si les plus expérimentés trouvent facilement à se placer, notamment en tant que formateur, les jeunes pilotes peinent à trouver du travail.
"L'Amérique du Sud par exemple est assez protectionniste. Il est difficile d'y trouver une place lorsqu'on manque d'expérience" explique Matthieu Farrugia de l'association générale des élèves pilotes de l'aviation civile (AGEPAC).
Sur ses 300 membres, il estime qu'environ 10% sont partis travailler à l'étranger.
Un taux d'employabilité qui reste faible
En effet, certains pays imposent également des barrières réglementaires, comme par exemple l'obligation d'avoir volé au minimum de 1500 heures, alors que les diplômés de l'ENAC ne sortent qu'avec 250 heures au compteur.
Par conséquent, beaucoup de jeunes pilotes exercent une activité aéronautique annexe : ils sont instructeurs dans les aéroclubs, pratiquent l'épandage agricole, tractent des banderoles ou encore se tournent vers l'aviation d'affaires, où les places restent aussi rares.
"Pilote d'avion est un métier passion qui fait facilement rêver les jeunes. Mais le taux d'employabilité reste faible et tourne autour de 20%" poursuit Matthieu Farrugia.
Malgré tout, Philippe Crebassa le directeur adjoint de l'ENAC, tient à rester optimiste. "Le transport aérien a déjà traversé d'autres crises mais il a toujours montré sa capacité de résilience" assure-t-il.
Il nous rappelle notamment les années 90, où le marché s'est retourné si rapidement qu'il a du former en express des jeunes diplômés.
"Il est vrai qu'à court terme, la situation risque d'être encore compliquée. Mais je suis persuadé que dans 2 ou 3 ans, les étudiants qui intègrent aujourd'hui l'école trouveront des débouchés sans problème".
Par conséquent, beaucoup de jeunes pilotes exercent une activité aéronautique annexe : ils sont instructeurs dans les aéroclubs, pratiquent l'épandage agricole, tractent des banderoles ou encore se tournent vers l'aviation d'affaires, où les places restent aussi rares.
"Pilote d'avion est un métier passion qui fait facilement rêver les jeunes. Mais le taux d'employabilité reste faible et tourne autour de 20%" poursuit Matthieu Farrugia.
Malgré tout, Philippe Crebassa le directeur adjoint de l'ENAC, tient à rester optimiste. "Le transport aérien a déjà traversé d'autres crises mais il a toujours montré sa capacité de résilience" assure-t-il.
Il nous rappelle notamment les années 90, où le marché s'est retourné si rapidement qu'il a du former en express des jeunes diplômés.
"Il est vrai qu'à court terme, la situation risque d'être encore compliquée. Mais je suis persuadé que dans 2 ou 3 ans, les étudiants qui intègrent aujourd'hui l'école trouveront des débouchés sans problème".