Encadrement : Carlson Wagonlit, le réseau ''chasseur'' de primes...

Un vent de révolte souffle actuellement parmi les cadres de Carlson Wagonlit.

Ils n’ont pas touché la part variable de leur prime de résultat de l‘année 2009, normalement versée avec le salaire du mois de mars.

L’encadrement du réseau fonctionne en effet avec une prime de résultat négociée tous les ans au mois de juillet pour l’année suivante.

Une partie de la rémunération est constituée d’un tronc commun et l’autre partie, d’un objectif variable individuel. Cette dernière partie peut représenter jusqu’à 25% de la rémunération annuelle.

Quatre mois de salaire en moins, cela se remarque sur une fiche de paie ! La Direction des ressources humaines avait déjà prévenu les troupes de la suppression de cette rémunération, puisque l’Ebitda mondial n’avait pas atteint un niveau satisfaisant.

Dans la foulée, l’Inspection du travail a été tenue au courant. Environ 250 cadres seraient concernés par cette décision. Pour certains, cette mesure tient de la "méthode de voyous". D’autres se taisent, de peur des représailles.

D’autres encore envisagent de porter l’affaire en justice arguant que dans leurs contrats de travail, la prime sur objectif est clairement mentionnée. Et que la décision de la supprimer est une modification substantielle du contrat de travail.

L’un d’eux aurait même écrit à Doug Anderson, le président de CWT, pour lui laisser entendre « qu’une entreprise qui ne sait pas faire la différence entre une personne qui performe et une personne qui ne performe pas serait bien mal gérée » ….

Bref, une affaire qui n’est pas faite pour calmer les esprits chez Carlson Wagonlit où l’ambiance est décidément bien troublée.

Pour preuve, le débrayage de deux heures, cette semaine, par les employés du plateau d’affaires de Lille pour protester contre les conditions de travail…