C’est donc parti ! Après une année durant laquelle nous avons vécu au rythme des fermetures et annulations diverses : festivals, congrès, salons mais aussi voyages et croisières, nous vivons désormais à celui des ré ouvertures.
Ou tout au moins des espoirs de ré ouvertures et de reprise. Et, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas puisque, un à un, tous les pays du monde pour lesquels le tourisme pèse lourd, spéculent sur la reprise et se démènent entre campagnes de vaccination, tests, protocoles sanitaires, stratégies de retour à la normal et malheureusement reconfinements.
C’est le cas pour la France en particulier où il n’aura échappé à personne qu’un énorme battage a été mis en place pour vendre la destination. Aux Français d’abord et éventuellement aux étrangers.
Pourquoi ? parce que la rumeur dominante veut que le local, la proximité, donc la France soient inévitablement les destinations vedettes de l’été. Beau pronostic pour un pays qui, historiquement, a toujours accueilli en priorité ses vacanciers nationaux. Lesquels séjournent soit chez leur famille, soit dans leurs résidences secondaires, soit en camping ou autres locations ?
De façon quasiment stable, depuis plus de 50 ans, les pourcentages varient à peine : plus de 60% des Français restent en France, ce qui est bien normal pour une série de raisons : partir en France, c’est faire un choix tarifaire, géographique, esthétique et souvent affectif : on retourne vers une région ou bien l’on cherche à découvrir de nouveaux paysages.
Ou tout au moins des espoirs de ré ouvertures et de reprise. Et, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas puisque, un à un, tous les pays du monde pour lesquels le tourisme pèse lourd, spéculent sur la reprise et se démènent entre campagnes de vaccination, tests, protocoles sanitaires, stratégies de retour à la normal et malheureusement reconfinements.
C’est le cas pour la France en particulier où il n’aura échappé à personne qu’un énorme battage a été mis en place pour vendre la destination. Aux Français d’abord et éventuellement aux étrangers.
Pourquoi ? parce que la rumeur dominante veut que le local, la proximité, donc la France soient inévitablement les destinations vedettes de l’été. Beau pronostic pour un pays qui, historiquement, a toujours accueilli en priorité ses vacanciers nationaux. Lesquels séjournent soit chez leur famille, soit dans leurs résidences secondaires, soit en camping ou autres locations ?
De façon quasiment stable, depuis plus de 50 ans, les pourcentages varient à peine : plus de 60% des Français restent en France, ce qui est bien normal pour une série de raisons : partir en France, c’est faire un choix tarifaire, géographique, esthétique et souvent affectif : on retourne vers une région ou bien l’on cherche à découvrir de nouveaux paysages.
La clientèle nationale : on redécouvre ce que l’on n’aurait jamais dû oublier
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Certes, l’aubaine est grande pour les territoires et les acteurs du tourisme français et pour les distributeurs qui se déchaînent pour offrir ce qui semble le plus indispensable : du service personnalisé, de l’efficacité, des prix et surtout de l’agilité ( comme le disait récemment le patron d’Air Caraïbes).
Les séminaires sur ce nouveau diktat « vendre la France » tournent donc à plein. TourMaG organise un salon virtuel sur ce thème et affiche complet.
L’on redécouvre donc ce que l’on n’aurait jamais dû oublier, à savoir que la clientèle nationale considérée il y a peu comme une parente pauvre, nous apporte une année faste quelque 100 milliards d’euros des recettes nécessaires à notre économie.
Mais, si les Français sont sans doute encore prés à rester chez eux, les habitués des séjours à l’étranger se sentent pousser des ailes… Pour l’instant, toutes les enquêtes confirment que, globalement le marché français a des fourmis dans les pieds.
Mieux, d’après une étude d’Abritel, les familles françaises sont 27% à pouvoir envisager de partir à l’étranger entre juillet et septembre, et autant à penser que cela ne sera pas possible avant 2022.
Ce qui représente un excellent score, en tout cas un score habituel pour la clientèle française et non pas une mesure de prudence comme l’indiquent nos confrères : 27% c’est un tiers, donc le pourcentage habituel qui saute les frontières.
Les séminaires sur ce nouveau diktat « vendre la France » tournent donc à plein. TourMaG organise un salon virtuel sur ce thème et affiche complet.
L’on redécouvre donc ce que l’on n’aurait jamais dû oublier, à savoir que la clientèle nationale considérée il y a peu comme une parente pauvre, nous apporte une année faste quelque 100 milliards d’euros des recettes nécessaires à notre économie.
Mais, si les Français sont sans doute encore prés à rester chez eux, les habitués des séjours à l’étranger se sentent pousser des ailes… Pour l’instant, toutes les enquêtes confirment que, globalement le marché français a des fourmis dans les pieds.
Mieux, d’après une étude d’Abritel, les familles françaises sont 27% à pouvoir envisager de partir à l’étranger entre juillet et septembre, et autant à penser que cela ne sera pas possible avant 2022.
Ce qui représente un excellent score, en tout cas un score habituel pour la clientèle française et non pas une mesure de prudence comme l’indiquent nos confrères : 27% c’est un tiers, donc le pourcentage habituel qui saute les frontières.
Les marchés nationaux restent chez eux ?
Bien évidemment, en Europe où les clientèles domestiques pèsent suffisamment lourd pour que l’on s’y intéresse, toutes les destinations œuvrent à leur récupération : Italie, Espagne, Royaume Uni, Allemagne qui ont, comme l’an dernier, enregistré les performances importantes de leurs marchés nationaux. Jamais, la rubrique Travel du Guardian n’a autant vanté les charmes cachés et moins cachés de notre belle voisine.
Quant aux Allemands, ils étaient 44% à souhaiter rester chez eux. (Étude Hometogo). Si l’on prend des marchés plus lointains mais importants pour la France comme les USA et la Chine, qu’en est-il.
De l’autre côté de l’Atlantique, une nouvelle ère politique a permis de massifier les vaccinations donc d’accélérer un retour à la normale. État par état, les restrictions commencent à être levées : on enlève les masques, on retourne à la piscine, on participe à de petites fêtes de famille.
En Floride, Disney a annoncé la réouverture de parcs d’Orlando, les plages ( selon USA Today) attendent la ruée des étudiants et de leurs « spring breaks » ; alors que le maire de Miami se montre nettement plus sévère et prudent. Quant à la ville de New York, elle commence à sortir de sa torpeur.
Pour autant, les Américains sont-ils prêts à s’envoler vers l’Europe et vers la France où les bonnes années, ils représentent plus de 4 millions de nos visiteurs internationaux ?
Pour le moment, le pays reste encore fermé aux voyageurs de l’espace Schengen, le Royaume Uni et l’Irlande. Par mesures de réciprocité, les Américains ne sont donc pas encore totalement bienvenus en Europe.
D’autant que les compagnies annulent bon nombre de vols. Ils resteront donc chez eux ? Ce qui ne les changera pas non plus de l’habitude. Car les Américains sont fidèles à leur tourisme national.
Du côté des Chinois, il semblerait que la question ne se pose même plus. Débarrassé de la pandémie, l’empire du Milieu ne tient pas à être re contaminé. Il ouvre donc officiellement les portes aux voyages d’affaires et aux retours de ses expats.
Mais, comme durant la dernière Golden Week du Nouvel an ( en février), mieux vaut rester non seulement en Chine afin d’en apprécier les richesses mais, pire, mieux vaut rester chez soi. L’information est passée inaperçue. Pourtant le dernier Nouvel an qui constitue la plus formidable ruée de voyageurs de l’année, a été fort calme.
Les Chinois ont été priés de ne pas quitter leur domicile. Il est donc fort à craindre que l’été prochain, ils ne viendront pas visiter ni Paris ni Rome, ni Londres.
Quant aux Allemands, ils étaient 44% à souhaiter rester chez eux. (Étude Hometogo). Si l’on prend des marchés plus lointains mais importants pour la France comme les USA et la Chine, qu’en est-il.
De l’autre côté de l’Atlantique, une nouvelle ère politique a permis de massifier les vaccinations donc d’accélérer un retour à la normale. État par état, les restrictions commencent à être levées : on enlève les masques, on retourne à la piscine, on participe à de petites fêtes de famille.
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Pour autant, les Américains sont-ils prêts à s’envoler vers l’Europe et vers la France où les bonnes années, ils représentent plus de 4 millions de nos visiteurs internationaux ?
Pour le moment, le pays reste encore fermé aux voyageurs de l’espace Schengen, le Royaume Uni et l’Irlande. Par mesures de réciprocité, les Américains ne sont donc pas encore totalement bienvenus en Europe.
D’autant que les compagnies annulent bon nombre de vols. Ils resteront donc chez eux ? Ce qui ne les changera pas non plus de l’habitude. Car les Américains sont fidèles à leur tourisme national.
Du côté des Chinois, il semblerait que la question ne se pose même plus. Débarrassé de la pandémie, l’empire du Milieu ne tient pas à être re contaminé. Il ouvre donc officiellement les portes aux voyages d’affaires et aux retours de ses expats.
Mais, comme durant la dernière Golden Week du Nouvel an ( en février), mieux vaut rester non seulement en Chine afin d’en apprécier les richesses mais, pire, mieux vaut rester chez soi. L’information est passée inaperçue. Pourtant le dernier Nouvel an qui constitue la plus formidable ruée de voyageurs de l’année, a été fort calme.
Les Chinois ont été priés de ne pas quitter leur domicile. Il est donc fort à craindre que l’été prochain, ils ne viendront pas visiter ni Paris ni Rome, ni Londres.
Les éventuelles gagnantes de l’été : Grèce, Chypre
Y-aura-t-il cependant quelques destinations vedettes ? D’ores et déjà, l’île de Madère a ouvert un corridor vert pour inciter les touristes testés négatifs ou vaccinés à découvrir l’île. Les îles Canaries surtout sont aussi sur les starting blocks.
Non seulement pour cet été mais pour les trois années à venir. Le ministère du tourisme régional promet en effet une révolution digitale et écologique. D’ores et déjà, en tout cas, les Canariens se font vacciner pour sécuriser les futurs vacanciers. Pour le reste de l’Espagne, la donne varie. Pour le moment, les chutes sont dramatiques : plus de 80% de touristes internationaux en moins en janvier. Du jamais vu !
Dans un article très récent d’Hosteltur, on parle même de partie de poker au sujet du tourisme estival. Pour les professionnels du tourisme espagnol, l’avenir ne peut faire l’objet d’aucune stratégie planifiée car tout va se jouer sur le vaccin.
Certes, les voyagistes allemands commencent à profiter des promotions sur des réservations anticipées et font frémir les espoirs de reprise.
Mais, les Espagnols sont désormais plus prudents qu’optimistes. Même le marché domestique pourra se faire attendre car plus de 25% des résidents déclarent ne pas être encore prêts à voyager durant l’été !
Plus précisément, 36% des familles voyageront moins pour des raisons économiques contre 19% qui déclarent être sûres de partir. Mais, de toutes façons, les vacanciers espagnols ne se décideront au mieux que trois semaines à l’avance en moyenne.
Du côté de la Turquie, pas question de renoncer de nouveau à la manne touristique constituée par les Allemands, les Russes, les Ukrainiens, les Britanniques.
Ayant perdu 61,5% de ses revenus et 71% de ses touristes l’an dernier, la destination estime être prête à les reconquérir dans les meilleures conditions d’autant que 8 millions de doses du vaccin chinois ont déjà été injectées.
Bien que les réservations soient encore très basses et bien qu’un million seulement de Grecs aient été vaccinés, la Grèce confinée jusqu’à maintenant, entend aussi remonter la pente.
D’emblée, elle a établi un couloir avec Israël afin d’accueillir les premiers touristes « vaccinés » parmi lesquels elle attend aussi bon nombre de Britanniques vaccinés, de Français, d’Allemands et … espérons-le, de Gréco Américains qui, l’an dernier, avaient été privés d’un retour au pays.
Selon le ministre du tourisme, la reprise sera provoquée essentiellement par des offres de dernière minute qui seront sans doute déclenchées par la nouvelle campagne publicitaire étalée sur trois ans, qui jouera sur le balnéaire bien entendu mais surtout sur les régions intérieures et le tourisme de santé et de wellness ainsi que sur le tourisme de luxe.
Non seulement pour cet été mais pour les trois années à venir. Le ministère du tourisme régional promet en effet une révolution digitale et écologique. D’ores et déjà, en tout cas, les Canariens se font vacciner pour sécuriser les futurs vacanciers. Pour le reste de l’Espagne, la donne varie. Pour le moment, les chutes sont dramatiques : plus de 80% de touristes internationaux en moins en janvier. Du jamais vu !
Dans un article très récent d’Hosteltur, on parle même de partie de poker au sujet du tourisme estival. Pour les professionnels du tourisme espagnol, l’avenir ne peut faire l’objet d’aucune stratégie planifiée car tout va se jouer sur le vaccin.
Certes, les voyagistes allemands commencent à profiter des promotions sur des réservations anticipées et font frémir les espoirs de reprise.
Mais, les Espagnols sont désormais plus prudents qu’optimistes. Même le marché domestique pourra se faire attendre car plus de 25% des résidents déclarent ne pas être encore prêts à voyager durant l’été !
Plus précisément, 36% des familles voyageront moins pour des raisons économiques contre 19% qui déclarent être sûres de partir. Mais, de toutes façons, les vacanciers espagnols ne se décideront au mieux que trois semaines à l’avance en moyenne.
Du côté de la Turquie, pas question de renoncer de nouveau à la manne touristique constituée par les Allemands, les Russes, les Ukrainiens, les Britanniques.
Ayant perdu 61,5% de ses revenus et 71% de ses touristes l’an dernier, la destination estime être prête à les reconquérir dans les meilleures conditions d’autant que 8 millions de doses du vaccin chinois ont déjà été injectées.
Bien que les réservations soient encore très basses et bien qu’un million seulement de Grecs aient été vaccinés, la Grèce confinée jusqu’à maintenant, entend aussi remonter la pente.
D’emblée, elle a établi un couloir avec Israël afin d’accueillir les premiers touristes « vaccinés » parmi lesquels elle attend aussi bon nombre de Britanniques vaccinés, de Français, d’Allemands et … espérons-le, de Gréco Américains qui, l’an dernier, avaient été privés d’un retour au pays.
Selon le ministre du tourisme, la reprise sera provoquée essentiellement par des offres de dernière minute qui seront sans doute déclenchées par la nouvelle campagne publicitaire étalée sur trois ans, qui jouera sur le balnéaire bien entendu mais surtout sur les régions intérieures et le tourisme de santé et de wellness ainsi que sur le tourisme de luxe.
Néanmoins pour finir, la bonne nouvelle vient de l’UK. Jet2holidays sur Travelweekly.co.uk indique que la demande progresse de 1000% notamment vers Chypre, la Grèce, la Turquie, l’Espagne, où des dizaines de milliers de places supplémentaires sont proposées et ce jusqu’à l’automne… Incertitude donc, mais espoir !