Entre sirènes de police incessantes, survols aériens inédits, transports amputés de nombreux arrêts, itinéraires déviés, augmentation spectaculaire des titres de transports, zonages rouges, gris, bleus, grillages omniprésents, installations de tribunes et d’écrans géants, « fan zones », répétitions générales, plongée dans la Seine de la maire de la capitale, concerts géants sur les places de la République et de l’Hôtel de ville, feux d’artifices, traversée de la flamme, accueil des délégations d’athlètes dans leur village…
Il est clair que le plus grand événement sportif du monde a de quoi perturber le train-train quotidien des Franciliens et Parisiens vivant près des zones sportives ou de la Seine.
Il est clair que le plus grand événement sportif du monde a de quoi perturber le train-train quotidien des Franciliens et Parisiens vivant près des zones sportives ou de la Seine.
JO - 5 : les restaurateurs sont unanimement grognons
D’ailleurs, leur humeur n’est pas toujours au beau fixe. Alors que certains se débattent avec leurs déplacements, agressent des guichetiers souvent bénévoles dépassés, les professionnels de la livraison, la restauration, le commerce, la sécurité… ont encore plus de mal à garder leur calme.
Les brassiers et restaurateurs surtout, dont la saison a été très impactée par l’inflation, les élections à répétition et le mauvais temps, sont unanimement grognons et ne savent toujours pas pour certains s’ils resteront ouverts durant la totalité des Jeux.
Lire aussi : Pass Jeux : un QR code pour circuler à Paris pendant les JO
D’autant, comme nous l’expliquent plusieurs d’entre eux, que le problème de personnel est loin d’être résolu. De très jeunes serveurs font donc leurs débuts maladroits sur les terrasses. Mais, l’expérience n’est pas toujours convaincante pour le client !
Les brassiers et restaurateurs surtout, dont la saison a été très impactée par l’inflation, les élections à répétition et le mauvais temps, sont unanimement grognons et ne savent toujours pas pour certains s’ils resteront ouverts durant la totalité des Jeux.
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D’autant, comme nous l’expliquent plusieurs d’entre eux, que le problème de personnel est loin d’être résolu. De très jeunes serveurs font donc leurs débuts maladroits sur les terrasses. Mais, l’expérience n’est pas toujours convaincante pour le client !
Idem chez les hôteliers
Même son de cloche dans l’hôtellerie. Interrogés un à un le long de la rue des Écoles, sur les quais ou le neuvième arrondissement, les établissements affichent le même constat : « non, la clientèle habituelle des mois de juin n’est pas au rendez-vous ».
D’où un taux de fréquentation ce week-end de quelque 60 à 70% en moyenne malgré des prix bradés. Même les 4 étoiles ont baissé leurs tarifs tandis que les hôtels de luxe trouvent toujours une chambre à louer en dernière minute.
Le pire étant que, la semaine à venir n’est pas complète non plus, malgré une augmentation significative des réservations depuis quelques jours, redonnant espoir aux plus optimistes. « Si nous restons sages en termes de tarifs, nous remplirons » explique le patron de l’hôtel Marignan dans le cinquième arrondissement.
Encore faut-il être sage ! Ce que les hôteliers, on le sait, n’ont pas toujours été. Entraînés par de folles rumeurs annonçant un déferlement de touristes, certains ont fait flamber leurs prix puis ont dû les revoir à la baisse.
D’où un taux de fréquentation ce week-end de quelque 60 à 70% en moyenne malgré des prix bradés. Même les 4 étoiles ont baissé leurs tarifs tandis que les hôtels de luxe trouvent toujours une chambre à louer en dernière minute.
Le pire étant que, la semaine à venir n’est pas complète non plus, malgré une augmentation significative des réservations depuis quelques jours, redonnant espoir aux plus optimistes. « Si nous restons sages en termes de tarifs, nous remplirons » explique le patron de l’hôtel Marignan dans le cinquième arrondissement.
Encore faut-il être sage ! Ce que les hôteliers, on le sait, n’ont pas toujours été. Entraînés par de folles rumeurs annonçant un déferlement de touristes, certains ont fait flamber leurs prix puis ont dû les revoir à la baisse.
Quid de la location entre particuliers ?
Même scénario du côté des locations de particuliers à particuliers. Alors que certains ont même été jusqu’à rénover leurs appartements pour les mettre en location, en attendant des recettes spectaculaires, la grande majorité a dû respecter des limites pour louer son bien.
Mais, le plus souvent en vain… D’autant que les Franciliens font acte de générosité et sont nombreux à loger gracieusement familles et amis, confirmant le succès de l’hébergement non marchand.
En somme, une fois de plus mais peut-être plus que d’habitude, les grands événements démontrent leur capacité à monopoliser l’actualité et à faire briller l’image de la destination organisatrice, mais échouent à faire le plein de touristes et à écouler toute leur billetterie.
Mais, le plus souvent en vain… D’autant que les Franciliens font acte de générosité et sont nombreux à loger gracieusement familles et amis, confirmant le succès de l’hébergement non marchand.
En somme, une fois de plus mais peut-être plus que d’habitude, les grands événements démontrent leur capacité à monopoliser l’actualité et à faire briller l’image de la destination organisatrice, mais échouent à faire le plein de touristes et à écouler toute leur billetterie.
Franciliens : récalcitrants ou satisfaits, ils font avec…
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Si le déficit de visiteurs n’a rien de particulièrement inquiétant d’autant que les crépitements des valises à roulettes n’en finissent pas de résonner sur le bitume et que des groupes de jeunes et de familles semblent particulièrement réjouis de déambuler à travers une ville en fête, la population locale affiche une triple attitude.
Soit, elle est partie. Mais, attention, contrairement au déclaratif fait en début d’année, ceux qui ont pu déserter la ville, sont bien moins nombreux que prévu. Encore fallait-il avoir les moyens de partir longtemps, et pour les actifs, les autorisations nécessaires de la part des employeurs.
Quant à ceux qui imaginaient louer leur appartement et prendre le large en attendant, ils sont souvent bien déçus et restent au bercail.
En revanche, il y a les autres. Des Parisiens qui font contre mauvaise fortune bon cœur et qui se surprennent à courir les « fan-zones » et à déambuler aux côtés des porteurs de flammes, tout en se pressant aux répétitions générales, aux spectacles, concerts, expositions et se débrouillant tant bien que mal à dénicher des billets pour assister à des épreuves sportives. Peu importe lesquelles, pourvu qu’ils en soient !
Les enfants surtout sont tenus tranquilles en attendant de pouvoir entrer dans un stade, admirer des compétitions, vibrer au son des hymnes et des applaudissements du public : « Je reste à Paris cette année parce que l’on va aux J.O » explique fièrement l’un d’entre eux, âgé de 10 ans, portant un tee-shirt siglé à l’effigie de la mascotte. Tandis qu’un autre explique qu’il verra tout cela très bien à la télévision et viendra de temps en temps se promener dans la ville.
Tous en tout cas donnent du « selfie » et mitraillent tous les lieux où sont accrochés oriflammes, drapeaux, anneaux… avant de les poster sur Instagram.
En espérant comme tout le monde que grèves, pannes informatiques et terrorisme ne feront pas capoter la plus belle fête sportive que l’humanité ait su sauver. Jusqu’à quand ?
Soit, elle est partie. Mais, attention, contrairement au déclaratif fait en début d’année, ceux qui ont pu déserter la ville, sont bien moins nombreux que prévu. Encore fallait-il avoir les moyens de partir longtemps, et pour les actifs, les autorisations nécessaires de la part des employeurs.
Quant à ceux qui imaginaient louer leur appartement et prendre le large en attendant, ils sont souvent bien déçus et restent au bercail.
En revanche, il y a les autres. Des Parisiens qui font contre mauvaise fortune bon cœur et qui se surprennent à courir les « fan-zones » et à déambuler aux côtés des porteurs de flammes, tout en se pressant aux répétitions générales, aux spectacles, concerts, expositions et se débrouillant tant bien que mal à dénicher des billets pour assister à des épreuves sportives. Peu importe lesquelles, pourvu qu’ils en soient !
Les enfants surtout sont tenus tranquilles en attendant de pouvoir entrer dans un stade, admirer des compétitions, vibrer au son des hymnes et des applaudissements du public : « Je reste à Paris cette année parce que l’on va aux J.O » explique fièrement l’un d’entre eux, âgé de 10 ans, portant un tee-shirt siglé à l’effigie de la mascotte. Tandis qu’un autre explique qu’il verra tout cela très bien à la télévision et viendra de temps en temps se promener dans la ville.
Tous en tout cas donnent du « selfie » et mitraillent tous les lieux où sont accrochés oriflammes, drapeaux, anneaux… avant de les poster sur Instagram.
En espérant comme tout le monde que grèves, pannes informatiques et terrorisme ne feront pas capoter la plus belle fête sportive que l’humanité ait su sauver. Jusqu’à quand ?
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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