« Il faut être courageux pour créer une compagnie française dans le contexte actuel, mais nous croyons que nous en avons les moyens ».
Jean-Paul Dubreuil, président du groupe éponyme, est particulièrement fier de contribuer à la revitalisation du pavillon français grâce à French Blue, sa nouvelle compagnie low cost long courrier.
Officiellement présentée jeudi 17 mars 2016, elle débutera ses opérations en septembre prochain au départ d’Orly, pour relier Punta Cana avant de s’envoler vers l’île Maurice ainsi que la Réunion, à l’été 2017.
Ses tarifs seront publiés le 7 juin prochain, mais la direction a déjà assuré qu'ils seraient les plus compétitifs du marché, avec des réductions allant jusqu’à 10% selon les lignes.
Pour ce faire, French Blue va devoir serrer ses coûts.
Elle compte profiter de la productivité des nouveaux A330-300, en attendant l’arrivée de ses nouveaux A350, qui lui permettront de relier l’Océan Indien.
Au total, la compagnie va recevoir 4 appareils (2 A330 et 2 A350) d’ici mars 2018.
Jean-Paul Dubreuil, président du groupe éponyme, est particulièrement fier de contribuer à la revitalisation du pavillon français grâce à French Blue, sa nouvelle compagnie low cost long courrier.
Officiellement présentée jeudi 17 mars 2016, elle débutera ses opérations en septembre prochain au départ d’Orly, pour relier Punta Cana avant de s’envoler vers l’île Maurice ainsi que la Réunion, à l’été 2017.
Ses tarifs seront publiés le 7 juin prochain, mais la direction a déjà assuré qu'ils seraient les plus compétitifs du marché, avec des réductions allant jusqu’à 10% selon les lignes.
Pour ce faire, French Blue va devoir serrer ses coûts.
Elle compte profiter de la productivité des nouveaux A330-300, en attendant l’arrivée de ses nouveaux A350, qui lui permettront de relier l’Océan Indien.
Au total, la compagnie va recevoir 4 appareils (2 A330 et 2 A350) d’ici mars 2018.
Du personnel naviguant plus productif grâce aux normes FTL
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Pour les piloter, le groupe va créer 400 emplois directs dans les deux prochaines années.
« Nous avons engagé des pilotes dotés d'une forte expérience dans le long-courrier, certains viennent d’Etihad ou encore de l’armée de l’air », précise Murielle Assouline, la directrice générale de French Blue.
Les postes ont été proposés aux salariés d’Air Caraïbes. Mais seuls deux co-pilotes ont postulé pour devenir commandant de bord, tout en souhaitant conserver leurs avantages d’Air Caraïbes. Une requête rejetée par Marc Rochet, le directeur de la branche aéro du groupe Dubreuil.
Il estime en effet que les écarts de productivité entre les pilotes des deux entités du groupe est de 10%. Une différence au moins deux fois supérieure pour les PNC qui sont en France « les mieux payés d’Europe », souligne-t-il.
Les contrats de travail de French Blue seront français et basés sur les nouvelles normes FTL, qui permettent notamment au personnel naviguant de voler jusqu’à 900 heures par an.
Les employés n’iront toutefois pas jusqu’à cette buttée et compteront entre 800 et 850 heures de vols. Chez Air Caraïbes, la moyenne tourne à 750 heures.
« Nous avons engagé des pilotes dotés d'une forte expérience dans le long-courrier, certains viennent d’Etihad ou encore de l’armée de l’air », précise Murielle Assouline, la directrice générale de French Blue.
Les postes ont été proposés aux salariés d’Air Caraïbes. Mais seuls deux co-pilotes ont postulé pour devenir commandant de bord, tout en souhaitant conserver leurs avantages d’Air Caraïbes. Une requête rejetée par Marc Rochet, le directeur de la branche aéro du groupe Dubreuil.
Il estime en effet que les écarts de productivité entre les pilotes des deux entités du groupe est de 10%. Une différence au moins deux fois supérieure pour les PNC qui sont en France « les mieux payés d’Europe », souligne-t-il.
Les contrats de travail de French Blue seront français et basés sur les nouvelles normes FTL, qui permettent notamment au personnel naviguant de voler jusqu’à 900 heures par an.
Les employés n’iront toutefois pas jusqu’à cette buttée et compteront entre 800 et 850 heures de vols. Chez Air Caraïbes, la moyenne tourne à 750 heures.
Les salariés craignent un transfert d’activité
Marc Rochet est particulièrement ravi de lancer une nouvelle compagnie aérienne à partir d’une feuille blanche, pour éviter de s’encombrer du « 1000 feuilles colossal des anciennes réglementations et des accords historiques d’entreprises pas vraiment à l’honneur des compagnies françaises ».
Mais le développement de French Blue aurait causé des remous dans les couloirs d’Air Caraïbes selon La Tribune.
Les salariés craignent en effet un transfert d’activité vers cette nouvelle entité.
Une inquiétude balayée par Marc Rochet, assurant qu’il y aura de la croissance pour les deux compagnies et que la filiale low cost ne viendra pas cannibaliser les lignes d’Air Caraïbes.
Elle restera notamment absente du marché antillais et n’ira pas à Santo Domingo.
Concernant les destinations, French Blue nourrit de fortes ambitions sur Punta Cana, dont les perspectives de croissance sont évaluées à 15%. La compagnie devrait opérer au minimum 4 fois par semaine et espère prendre 20% de parts de marché.
Quant à l’île de la Réunion, le potentiel également très important. « C’est une route avec un million de passagers. Air Austral avait déjà pensé positionner un A380. Mais nous avons le meilleur avion pour opérer », assure Jean-Paul Dubreuil.
La compagnie devrait rapidement étoffer son portefeuille sur des lignes possédant un fort trafic loisirs. Elle pense notamment à Cuba mais a abandonné l’idée des Etats-Unis.
Mais le développement de French Blue aurait causé des remous dans les couloirs d’Air Caraïbes selon La Tribune.
Les salariés craignent en effet un transfert d’activité vers cette nouvelle entité.
Une inquiétude balayée par Marc Rochet, assurant qu’il y aura de la croissance pour les deux compagnies et que la filiale low cost ne viendra pas cannibaliser les lignes d’Air Caraïbes.
Elle restera notamment absente du marché antillais et n’ira pas à Santo Domingo.
Concernant les destinations, French Blue nourrit de fortes ambitions sur Punta Cana, dont les perspectives de croissance sont évaluées à 15%. La compagnie devrait opérer au minimum 4 fois par semaine et espère prendre 20% de parts de marché.
Quant à l’île de la Réunion, le potentiel également très important. « C’est une route avec un million de passagers. Air Austral avait déjà pensé positionner un A380. Mais nous avons le meilleur avion pour opérer », assure Jean-Paul Dubreuil.
La compagnie devrait rapidement étoffer son portefeuille sur des lignes possédant un fort trafic loisirs. Elle pense notamment à Cuba mais a abandonné l’idée des Etats-Unis.
Une nouvelle compagnie qui devra être à l'équilibre d'ici deux ans
Le développement du low cost long-courrier, que certains disaient voué à l’échec il y a quelques années, prend donc un nouvel essor, favorisé par les coûts du carburant et par les performances industrielles des nouvelles générations d’avions.
Après Norwegian qui vient de se lancer entre la France et les Etats-Unis, ainsi qu’Eurowings, qui poursuit son développement en Allemagne, le groupe Dubreuil ne souhaitait pas rester les bras croisés.
« Il n’y a pas une compagnie en Europe qui n’étudie pas le sujet », assure Marc Rochet.
French Blue constitue une belle revanche du groupe, après l’échec du rachat de Corsair l’an passé à cause d’une « situation sociale compliquée ».
Il s’était également intéressé à Air Austral mais son offre aurait été rejetée par la direction selon la presse locale.
Loin de se laisser décourager, le groupe s'est donc lancé dans une opération de croissance interne grâce à ses capacités d'investissement.
Il prévoit d'enregistrer un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros cette année, en croissance de 7%, dont l’aérien représente 35%. Sa situation financière est saine, avec des capitaux propres à hauteur de 335 millions d’euros en 2015.
French Blue devient ainsi une nouvelle pépite du pôle aérien de Dubreuil. En actionnaire avisé, Jean-Paul Dubreuil compte lui appliquer les mêmes méthodes de gestion qu'Air Caraïbes et s'attend à atteindre l’équilibre d'ici deux ans.
Après Norwegian qui vient de se lancer entre la France et les Etats-Unis, ainsi qu’Eurowings, qui poursuit son développement en Allemagne, le groupe Dubreuil ne souhaitait pas rester les bras croisés.
« Il n’y a pas une compagnie en Europe qui n’étudie pas le sujet », assure Marc Rochet.
French Blue constitue une belle revanche du groupe, après l’échec du rachat de Corsair l’an passé à cause d’une « situation sociale compliquée ».
Il s’était également intéressé à Air Austral mais son offre aurait été rejetée par la direction selon la presse locale.
Loin de se laisser décourager, le groupe s'est donc lancé dans une opération de croissance interne grâce à ses capacités d'investissement.
Il prévoit d'enregistrer un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros cette année, en croissance de 7%, dont l’aérien représente 35%. Sa situation financière est saine, avec des capitaux propres à hauteur de 335 millions d’euros en 2015.
French Blue devient ainsi une nouvelle pépite du pôle aérien de Dubreuil. En actionnaire avisé, Jean-Paul Dubreuil compte lui appliquer les mêmes méthodes de gestion qu'Air Caraïbes et s'attend à atteindre l’équilibre d'ici deux ans.