La voiture permet du porte-à-porte, elle favorise l’autonomie et la liberté. Elle est fonctionnelle. Elle est le véhicule familial idéal, permettant à la fois de conduire vers sa destination mais aussi une fois sur place - Depositphotos.com Auteur kmiragaya
…Alors que le Salon de l’automobile déploie ses fastes et le génie humain qui a fait naître ce véhicule mythique, l’Observatoire de Cetelem publie sa dernière étude réalisée sur la Génération Z dans 14 pays. Elle en dit long sur l’avenir de la « fée » automobile à l’heure du triomphe de la « petite reine ». Une donnée à prendre en compte dans une offre touristique qui, malgré des progrès, est loin de pouvoir se passer de sa contribution.
Nul ne l’ignore, c’est le plein emploi et la petite 4 CV sortie des usines Renault. de l’après-guerre qui ont permis aux Français de partir en vacances et de découvrir la France]b. Et, malgré la formidable concurrence de l’avion et du train, notons qu’aujourd’hui environ 76% de nos compatriotes, bon an mal an, partent en vacances au volant de leur voiture.
Même constat en Europe. Et cela pour plusieurs raisons : la voiture permet du porte-à-porte, elle favorise l’autonomie et la liberté. Elle est fonctionnelle. Elle est le véhicule familial idéal, permettant à la fois de conduire vers sa destination mais aussi une fois sur place. Elle transporte bagages, articles de sports, jouets et ravitaillement alimentaire…Elle est une bulle de protection dans un monde jugé dangereux.
.. Cela ne l’exempt pas de faiblesses : avec en tête les émissions de CO2 et la pollution qu’elles génèrent, le coût du carburant et celui de l’entretien à l’année ajoutés aux assurances et autres coûts de stationnement. En location, la voiture n’est guère meilleur marché surtout quand ses tarifs journaliers se combinent à des billets de train ou d’avion pour plusieurs personnes. Et puis, n’est-elle pas aussi dangereuse et source de stress malgré l’amélioration des routes, de la sécurité en général et de la conduite ?
Nul ne l’ignore, c’est le plein emploi et la petite 4 CV sortie des usines Renault. de l’après-guerre qui ont permis aux Français de partir en vacances et de découvrir la France]b. Et, malgré la formidable concurrence de l’avion et du train, notons qu’aujourd’hui environ 76% de nos compatriotes, bon an mal an, partent en vacances au volant de leur voiture.
Même constat en Europe. Et cela pour plusieurs raisons : la voiture permet du porte-à-porte, elle favorise l’autonomie et la liberté. Elle est fonctionnelle. Elle est le véhicule familial idéal, permettant à la fois de conduire vers sa destination mais aussi une fois sur place. Elle transporte bagages, articles de sports, jouets et ravitaillement alimentaire…Elle est une bulle de protection dans un monde jugé dangereux.
.. Cela ne l’exempt pas de faiblesses : avec en tête les émissions de CO2 et la pollution qu’elles génèrent, le coût du carburant et celui de l’entretien à l’année ajoutés aux assurances et autres coûts de stationnement. En location, la voiture n’est guère meilleur marché surtout quand ses tarifs journaliers se combinent à des billets de train ou d’avion pour plusieurs personnes. Et puis, n’est-elle pas aussi dangereuse et source de stress malgré l’amélioration des routes, de la sécurité en général et de la conduite ?
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Des jeunes plus séduits qu’ils n’en ont l’air
Alors que toutes ces faiblesses pourraient être dissuasives et favoriser le déclin de l’automobile, il n’en est cependant rien.
Surtout parmi les jeunes de la génération Z qui, plus terre à terre qu’écolos, l’esprit plus pratique que rêveur, avouent pour une bonne moitié d’entre eux être séduits par la perspective de posséder leur propre véhicule, plutôt d’occasion, certes, plus thermique aussi et non pas électrique comme on pourrait le penser. Bien sûr, la relative étroitesse du marché́ de l’électrique et les difficultés de recharge expliquent pour partie ce résultat, alors que les seniors insistent davantage sur le prix, tout en mettant en avant aussi les deux autres freins.
Cela dit, et c’est une bonne surprise, les moins de 30 ans enquêtés dans tous les pays sont très nombreux à confesser qu’ils prennent du plaisir à conduire : 7 jeunes sur 10 sont dans ce cas ! De quoi détromper les Cassandre qui imaginaient la fin de l’automobile pour demain.
Autre indication surprenante : l’image de l’automobile s’est améliorée ces dernières années pour 1 personne sur 2 alors que 14 % seulement constatent sa détérioration.
Surtout parmi les jeunes de la génération Z qui, plus terre à terre qu’écolos, l’esprit plus pratique que rêveur, avouent pour une bonne moitié d’entre eux être séduits par la perspective de posséder leur propre véhicule, plutôt d’occasion, certes, plus thermique aussi et non pas électrique comme on pourrait le penser. Bien sûr, la relative étroitesse du marché́ de l’électrique et les difficultés de recharge expliquent pour partie ce résultat, alors que les seniors insistent davantage sur le prix, tout en mettant en avant aussi les deux autres freins.
Cela dit, et c’est une bonne surprise, les moins de 30 ans enquêtés dans tous les pays sont très nombreux à confesser qu’ils prennent du plaisir à conduire : 7 jeunes sur 10 sont dans ce cas ! De quoi détromper les Cassandre qui imaginaient la fin de l’automobile pour demain.
Autre indication surprenante : l’image de l’automobile s’est améliorée ces dernières années pour 1 personne sur 2 alors que 14 % seulement constatent sa détérioration.
Une mobilité plurielle se confirme
Sur le plan de la mobilité en général, il va cependant de soi que les choses ont changé. En premier lieu, le vélo s’est imposé auprès de 7 Jeunes sur 10. Et cela, quelque-soit le lieu où l’on habite. Avoir des enfants incite également davantage à la pratique de la bicyclette. Un succès auquel le développement du vélo électrique n’est sans doute pas étranger.
Plus précisément, les Pays-Bas, nation-reine du vélo, et de façon plus surprenante la Pologne, s’imposent comme les deux pays les plus pro-deux roues. Alors que les plus réfractaires se trouvent au Portugal, États-Unis et Royaume-Uni. Une question de climat sans doute ?
Le covoiturage pour sa part occupe la deuxième place du classement des mobilités alternatives avec un score supérieur à 50 % chez les jeunes, soit un bond de 20% par rapport à 2011. Mais, les Japonais et les Italiens sont les plus nombreux, et de loin, à ne pas y goûter, alors que les Chinois et les Turcs sont une fois encore les plus adeptes de cette formule. Soulignons enfin que la location séduit dans des proportions très proches, qu’il s’agisse de celle d’une voiture ou d’un vélo, avec plus ou moins 1 jeune sur 3 qui la pratique.
Autres changements impressionnants : 26% des moins de 30 ans louent des voitures à des particuliers. 46% pratiquent l’auto partage et 55% le covoiturage. 52% prennent des transports en commun et 57% marchent à pied.
Plus précisément, les Pays-Bas, nation-reine du vélo, et de façon plus surprenante la Pologne, s’imposent comme les deux pays les plus pro-deux roues. Alors que les plus réfractaires se trouvent au Portugal, États-Unis et Royaume-Uni. Une question de climat sans doute ?
Le covoiturage pour sa part occupe la deuxième place du classement des mobilités alternatives avec un score supérieur à 50 % chez les jeunes, soit un bond de 20% par rapport à 2011. Mais, les Japonais et les Italiens sont les plus nombreux, et de loin, à ne pas y goûter, alors que les Chinois et les Turcs sont une fois encore les plus adeptes de cette formule. Soulignons enfin que la location séduit dans des proportions très proches, qu’il s’agisse de celle d’une voiture ou d’un vélo, avec plus ou moins 1 jeune sur 3 qui la pratique.
Autres changements impressionnants : 26% des moins de 30 ans louent des voitures à des particuliers. 46% pratiquent l’auto partage et 55% le covoiturage. 52% prennent des transports en commun et 57% marchent à pied.
Une vie sans voiture ?
Alors, vivre sa vie sans voiture ? Ce n’est pas vraiment possible pour les jeunes : 6 sur 10, notamment des Français et des Américains se sentent incapables de l’envisager.
Un résultat significativement en baisse par rapport à celui enregistré en 2011. Mais il est légèrement inférieur aux opinions exprimées par les seniors. Il l’est d’autant moins que, malgré tout, 84 % des jeunes pensent que les progrès technologiques amélioreront le bilan environnemental de l’automobile. Un point de vue identique pour toutes les générations !
*4% seulement des 18/30 ans indiquent la pollution comme principal frein à l’utilisation d’une voiture contre 1% sur les plus de 50 ans !
Un résultat significativement en baisse par rapport à celui enregistré en 2011. Mais il est légèrement inférieur aux opinions exprimées par les seniors. Il l’est d’autant moins que, malgré tout, 84 % des jeunes pensent que les progrès technologiques amélioreront le bilan environnemental de l’automobile. Un point de vue identique pour toutes les générations !
*4% seulement des 18/30 ans indiquent la pollution comme principal frein à l’utilisation d’une voiture contre 1% sur les plus de 50 ans !
Quid du secteur touristique ?
Devant de tels résultats, les stratégies durables des territoires et des opérateurs de tourisme en général pour décarboner leur offre en proposant plus de pistes cyclables, des limitations de la circulation, des parkings extérieurs, des rues piétonnes, des taxes supplémentaires, une augmentation des services de transport en commun assortie de pass divers et autres navettes électriques sans chauffeurs… sont tout à fait bienvenues.
Et devraient continuer à se multiplier. En France et sur toutes les destinations touristiques. Mais, de là à imaginer la fin de l’automobile, il n’y a pas qu’un pas à franchir. Il y en a plusieurs. Comme dans le cas de l’aérien, les jeunes de la génération Z ont beau afficher une préoccupation environnementale en hausse, ils commencent à en désapprouver l’usage (surtout en déclaratif) mais l’utilisent toujours pour sa compétitivité en matière de tarifs et de vitesse. Comme si le flygskam était déjà oublié !
Comme en concluent donc les auteurs de l’étude de Cetelem 2025 : « la voiture, les jeunes l’aiment aujourd’hui et pour longtemps ! »
Un paradoxe d’autant plus décourageant qu’il est exprimé par une génération dont on attend plus de modération. Objet de désir, objet culte et mythique inondant en permanence les écrans de leurs messages publicitaires, promettant liberté et vitesse, la petite fée a encore de très beaux jours devant elle. Y compris les SUV ! En revanche, la voiture sans chauffeurs intéresse mais elle ne fait pas rêver. Dépersonnalisée, elle est considérée comme un mode de déplacement sans aucune dimension affective.
Pour dernière preuve de cet attachement : en 2020, les conclusions des auteurs de l’étude Cetelem étaient comparables : « S’il est un domaine où amour semble rimer avec toujours, c’est bien le secteur automobile. Crises, suspicion, contraintes, évolution des modes de vie et des comportements, rien ne semble devoir altérer la place et l’usage d’un produit-star plus que centenaire qui se maintient très en forme » !
Lire aussi :
- Futuroscopie : mobilités, les contradictions contemporaines n’engagent pas à l’optimisme 🔑
- Futuroscopie : Génération flygskam ou low cost : doit-on se fier à la génération Z ? 🔑
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Comme en concluent donc les auteurs de l’étude de Cetelem 2025 : « la voiture, les jeunes l’aiment aujourd’hui et pour longtemps ! »
Un paradoxe d’autant plus décourageant qu’il est exprimé par une génération dont on attend plus de modération. Objet de désir, objet culte et mythique inondant en permanence les écrans de leurs messages publicitaires, promettant liberté et vitesse, la petite fée a encore de très beaux jours devant elle. Y compris les SUV ! En revanche, la voiture sans chauffeurs intéresse mais elle ne fait pas rêver. Dépersonnalisée, elle est considérée comme un mode de déplacement sans aucune dimension affective.
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Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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