On peut parfaitement imaginer que dès 2030, sauf accident, le nombre de touristes nationaux et internationaux continuera d’augmenter et le surtourisme avec, si des mesures très énergiques et globales prenant en compte ces paramètres, ne sont pas réfléchies et adoptées. - Depositphotos.com Auteur hobbit_art
Les causes endogènes du phénomène ne sont pas fausses, bien entendu. Oui, l’activité touristique a été pensée après guerre pour que le plus grand nombre profite des vacances et puisse se déplacer à travers l’hexagone et hors frontières.
Et bien qu’un bon tiers de nos compatriotes restent sur le bord du chemin, les migrations vacancières ne se portent pas trop mal. Dans les pays de l’OCDE en tout cas.
Mais, a-t-on en tête que des paramètres exogènes sont à prendre en ligne de compte quand il s’agit de fréquentation touristique excessive ?
Parmi eux, il convient en effet de ne surtout pas négliger le paramètre démographique.
Jugez plutôt : en 1800, la planète comptait 1 milliard d’habitants. En 1950, elle en comptait 2.5 milliards. Puis, en 1974, l’humanité a atteint 4 milliards d’humains pour doubler quelque 50 ans plus tard, soit cette année et atteindre 8 milliards d’habitants !
Attendez, ce n’est pas fini : en 2050, selon les projections de la Banque mondiale, notre vieille terre sera peuplée par 10 milliards d’hommes et de femmes dont une bonne moitié vivra dans deux pays majeurs : l’Inde et la Chine qui, à eux deux, pèseront quelque 3 milliards d’habitants.
Et tout cela grâce à un taux de fécondité moyen au niveau mondial de 2.3 enfants et une espérance de vie moyenne de 72.2 ans, en progression régulière.
Chaque seconde en effet, deux personnes naissent et chaque jour, 200 000 personnes de plus occupent la planète !
Quant à la France, elle comptait à peine 42 millions d’habitants en 1950 et en compte depuis le 1er janvier 2023 : 68 millions ! Tandis que l’Europe affiche 742 millions d’habitants ( Russie comprise) mais devrait ensuite faiblir et que les USA compteront 380 millions en 2050 contre 332 aujourd’hui !
Et bien qu’un bon tiers de nos compatriotes restent sur le bord du chemin, les migrations vacancières ne se portent pas trop mal. Dans les pays de l’OCDE en tout cas.
Mais, a-t-on en tête que des paramètres exogènes sont à prendre en ligne de compte quand il s’agit de fréquentation touristique excessive ?
Parmi eux, il convient en effet de ne surtout pas négliger le paramètre démographique.
Jugez plutôt : en 1800, la planète comptait 1 milliard d’habitants. En 1950, elle en comptait 2.5 milliards. Puis, en 1974, l’humanité a atteint 4 milliards d’humains pour doubler quelque 50 ans plus tard, soit cette année et atteindre 8 milliards d’habitants !
Attendez, ce n’est pas fini : en 2050, selon les projections de la Banque mondiale, notre vieille terre sera peuplée par 10 milliards d’hommes et de femmes dont une bonne moitié vivra dans deux pays majeurs : l’Inde et la Chine qui, à eux deux, pèseront quelque 3 milliards d’habitants.
Et tout cela grâce à un taux de fécondité moyen au niveau mondial de 2.3 enfants et une espérance de vie moyenne de 72.2 ans, en progression régulière.
Chaque seconde en effet, deux personnes naissent et chaque jour, 200 000 personnes de plus occupent la planète !
Quant à la France, elle comptait à peine 42 millions d’habitants en 1950 et en compte depuis le 1er janvier 2023 : 68 millions ! Tandis que l’Europe affiche 742 millions d’habitants ( Russie comprise) mais devrait ensuite faiblir et que les USA compteront 380 millions en 2050 contre 332 aujourd’hui !
Nous sommes de plus en plus nombreux
Qu’on le veuille ou non : les chiffres sont implacables. Depuis les années cinquante, l’humanité augmente sur tous les continents, grâce aux progrès de l’hygiène, de la médecine, de la technologie et d’une façon générale, de la qualité de vie, même si cela n’est pas évident partout.
Il semble donc qu’il n’y ait rien d’exceptionnel dans les phénomènes de surtourisme. Quand, 42 millions de Français seulement partaient en vacances (en admettant qu’ils partaient tous) cela faisait 26 millions de vacanciers en moins pour les destinations touristiques !
Donc, cela faisait plus de place dans les calanques, sur les plages, les rues de Paris, les allées du Mont Saint Michel ou les remparts de Carcassonne.
Et cela malgré la fréquentation déjà conséquente des touristes internationaux qui, en 1950 étaient évalués à 25 millions sur cinq destinations principales : USA, Canada, France, Suisse, Italie qui accueillaient 70% d’entre eux !
Alors qu’aujourd’hui, hors pandémie, nul n’ignore que le tourisme international pèse 1,4 milliard et devrait continuer de progresser !
Par un effet démographique mécanique donc, les destinations les plus prisées dont notre pays accueillent plus de monde. Ne serait ce que leur population nationale qui, surtout dans les pays méditerranéens, passe ses vacances chez elle !
Il semble donc qu’il n’y ait rien d’exceptionnel dans les phénomènes de surtourisme. Quand, 42 millions de Français seulement partaient en vacances (en admettant qu’ils partaient tous) cela faisait 26 millions de vacanciers en moins pour les destinations touristiques !
Donc, cela faisait plus de place dans les calanques, sur les plages, les rues de Paris, les allées du Mont Saint Michel ou les remparts de Carcassonne.
Et cela malgré la fréquentation déjà conséquente des touristes internationaux qui, en 1950 étaient évalués à 25 millions sur cinq destinations principales : USA, Canada, France, Suisse, Italie qui accueillaient 70% d’entre eux !
Alors qu’aujourd’hui, hors pandémie, nul n’ignore que le tourisme international pèse 1,4 milliard et devrait continuer de progresser !
Par un effet démographique mécanique donc, les destinations les plus prisées dont notre pays accueillent plus de monde. Ne serait ce que leur population nationale qui, surtout dans les pays méditerranéens, passe ses vacances chez elle !
Surtourisme : l’essor des classes moyennes fait progresser les départs
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Plus nombreux soit ! Mais, il convient d’examiner un autre paramètre : celui de l’évolution des classes moyennes. Laquelle, grâce au boom industriel s’est accélérée dans le monde occidental durant les Trente Glorieuses, et a permis à un segment de la société entrée dans la vie active, d’accéder aux biens de consommation que la modernité lui proposait : machines à laver, télévision, voiture comme la petite 4CV pour partir en vacances.
Mais, alors que dans les années soixante dans notre pays, les classes populaires constituaient les ¾ de la population et les classes moyennes en constituaient 20%, aujourd’hui, on les estime à 50% auxquelles s’ajoutent deux nouveaux segments : les classes moyennes aisées (20%) et les riches (10%). (Leur niveau de vie étant compris entre 16 680 et 30 820 euros par an).
Aux USA, autre exemple, la classe moyenne aux revenus moyens est passée à 50% d'individus mais avec un taux plus important de « riches ».
En Chine surtout, la classe moyenne est passée de 40 millions en 1960 à 700 millions en 2018. Et l’on en connaît les conséquences sur le tourisme puisque dés lors que le pays s’est ouvert, les Chinois se sont rués sur des destinations internationales et sur un tourisme national !
En Inde, la classe moyenne devrait compter environ 50% des foyers et continuer de progresser rapidement.
En Afrique, tirée par les pays du Maghreb, le Nigeria, l’Afrique du sud, Sénégal, Côte d’Ivoire… L’OCDE estime en 2030 à 107 millions d’individus la classe moyenne, alors que d’autres prévisions font état de 522 millions en 2030 et plus d’un milliard en 2060 ! Une époque où la population africaine aura plus que doublé puisque, estimée à 1.4 milliard aujourd’hui, elle devrait atteindre en 2050 les 2 milliards !
En fait, par un effet mécanique, dés que la classe moyenne augmente, les taux de départ en vacances augmentent de quelques pourcents. Tout simplement, parce que les déplacements sont entrés dans les habitudes de consommation de nos contemporains. Lesquels, on l’aura compris sont et seront de plus en plus nombreux.
On peut donc parfaitement imaginer que dès 2030, sauf accident, le nombre de touristes nationaux et internationaux continuera d’augmenter et le surtourisme avec, si des mesures très énergiques et globales prenant en compte ces paramètres, ne sont pas réfléchies et adoptées.
Espérons également que d’ici là, le ciel ne sera pas tombé sur la tête de l’humanité et que celle-ci aura encore envie de se développer…
Mais, alors que dans les années soixante dans notre pays, les classes populaires constituaient les ¾ de la population et les classes moyennes en constituaient 20%, aujourd’hui, on les estime à 50% auxquelles s’ajoutent deux nouveaux segments : les classes moyennes aisées (20%) et les riches (10%). (Leur niveau de vie étant compris entre 16 680 et 30 820 euros par an).
Aux USA, autre exemple, la classe moyenne aux revenus moyens est passée à 50% d'individus mais avec un taux plus important de « riches ».
En Chine surtout, la classe moyenne est passée de 40 millions en 1960 à 700 millions en 2018. Et l’on en connaît les conséquences sur le tourisme puisque dés lors que le pays s’est ouvert, les Chinois se sont rués sur des destinations internationales et sur un tourisme national !
En Inde, la classe moyenne devrait compter environ 50% des foyers et continuer de progresser rapidement.
En Afrique, tirée par les pays du Maghreb, le Nigeria, l’Afrique du sud, Sénégal, Côte d’Ivoire… L’OCDE estime en 2030 à 107 millions d’individus la classe moyenne, alors que d’autres prévisions font état de 522 millions en 2030 et plus d’un milliard en 2060 ! Une époque où la population africaine aura plus que doublé puisque, estimée à 1.4 milliard aujourd’hui, elle devrait atteindre en 2050 les 2 milliards !
En fait, par un effet mécanique, dés que la classe moyenne augmente, les taux de départ en vacances augmentent de quelques pourcents. Tout simplement, parce que les déplacements sont entrés dans les habitudes de consommation de nos contemporains. Lesquels, on l’aura compris sont et seront de plus en plus nombreux.
On peut donc parfaitement imaginer que dès 2030, sauf accident, le nombre de touristes nationaux et internationaux continuera d’augmenter et le surtourisme avec, si des mesures très énergiques et globales prenant en compte ces paramètres, ne sont pas réfléchies et adoptées.
Espérons également que d’ici là, le ciel ne sera pas tombé sur la tête de l’humanité et que celle-ci aura encore envie de se développer…
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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