L'Assemblée a voté un amendement gouvernemental visant à réinstaurer l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe. - Crédit photo : Les îles de Guadeloupe
Les députés ont voté en première lecture dans la nuit de jeudi à vendredi le nouveau projet de loi anti-Covid relatif à la gestion de la crise sanitaire qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants.
Dans ce cadre l'Assemblée a voté un amendement gouvernemental visant à réinstaurer l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe.
L'état d'urgence devrait être mis en oeuvre par décret d'ici la promulgation de la loi.
Selon les chiffres publiés sur l'Application TousAntiCovid la tension en réanimation atteint 54% en Guadeloupe (données au 22 juillet) contre 17% pour la France.
Le taux d'incidence était il y a 4 jours de 109,1 (soit 109,1 cas pour 100 000 habitants).
Dans ce cadre l'Assemblée a voté un amendement gouvernemental visant à réinstaurer l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe.
L'état d'urgence devrait être mis en oeuvre par décret d'ici la promulgation de la loi.
Selon les chiffres publiés sur l'Application TousAntiCovid la tension en réanimation atteint 54% en Guadeloupe (données au 22 juillet) contre 17% pour la France.
Le taux d'incidence était il y a 4 jours de 109,1 (soit 109,1 cas pour 100 000 habitants).
Etat d’urgence ou volonté de vaccination d’urgence ?
La perspective du rétablissement prochain de l’état d’urgence en Guadeloupe, initiée par le gouvernement (par la voie d’un amendement gouvernemental), marque la forte accentuation de la volonté des pouvoirs publics d’accélérer la vaccination de la population en Guadeloupe.
Pour la première fois, les élus locaux de la Guadeloupe ont, publiquement, et massivement, engagé la population à se faire vacciner, et la population a réagi positivement : les centres de vaccination se sont remplis.
En cela, le «coup de sifflet» gouvernemental est d’une certaine manière - positif -, et démontre qu’élus comme pouvoirs publics sont déterminés à faire passer un message clair à la population : l’accalmie sanitaire ne sera pas durable sans une vaccination massive.
On peut naturellement regretter ce «passage en force» attentatoire aux libertés individuelles, mais le réalisme ne pouvait conduire qu’à ce résultat : les mesures de prévention contre la propagation virale sont elles-mêmes génératrices d’une trop forte perturbation de la vie sociale, et constituent elles aussi une atteinte excessive aux libertés individuelles.
La liberté vaccinale s’oppose à la liberté sociale. C’est un fait, pas une appréciation. Un mot tout de même, qui intéressera, j’espère, les agents de voyages : non, définitivement non, ce ne sont pas les «touristes» qui ont été les vecteurs de la propagation du virus cet été à la Guadeloupe.
La démonstration vient d’en être faîte une nouvelle fois. Le préfet de la Guadeloupe a lui-même a affirmé dans un tweet du 23 ou 24 juillet 2021 : «La multiplication des #fêtes #soirées de masse est le vecteur majeur de la circulation épidémique sur le territoire.»
Le préfet vise donc essentiellement les activités festives des français d''origine antillaise vivant en métropole et venus en vacances cet été à la Guadeloupe (LIRE)
Le tourisme étant à la Guadeloupe essentiellement un tourisme individuel, et de visite, avec le plus souvent une location de voiture, le visiteur en question présente peu de risque de propagation du virus, et peu de risque de contamination.
Il est compréhensible, qu’après des mois et des mois de contraintes, les vacances et retrouvailles familiales se traduisent par des volontés festives. Mais les conséquences sont là, et il faut bien l’admettre.
L’accalmie sanitaire, et la liberté festive, supposent une vaccination - avant tout volontaire -, mais nécessairement générale. Que les élus locaux de la Guadeloupe aient massivement engagé la population à se faire vacciner témoigne de la volonté d’accélérer le retour au plus tôt à la vie « normale » à la Guadeloupe.
Dans quatre mois, ce sera l’amorce de l’hiver 2021-2022, et les conditions me semblent réunies pour que l’accueil des visiteurs se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Yves Brossard
Pour la première fois, les élus locaux de la Guadeloupe ont, publiquement, et massivement, engagé la population à se faire vacciner, et la population a réagi positivement : les centres de vaccination se sont remplis.
En cela, le «coup de sifflet» gouvernemental est d’une certaine manière - positif -, et démontre qu’élus comme pouvoirs publics sont déterminés à faire passer un message clair à la population : l’accalmie sanitaire ne sera pas durable sans une vaccination massive.
On peut naturellement regretter ce «passage en force» attentatoire aux libertés individuelles, mais le réalisme ne pouvait conduire qu’à ce résultat : les mesures de prévention contre la propagation virale sont elles-mêmes génératrices d’une trop forte perturbation de la vie sociale, et constituent elles aussi une atteinte excessive aux libertés individuelles.
La liberté vaccinale s’oppose à la liberté sociale. C’est un fait, pas une appréciation. Un mot tout de même, qui intéressera, j’espère, les agents de voyages : non, définitivement non, ce ne sont pas les «touristes» qui ont été les vecteurs de la propagation du virus cet été à la Guadeloupe.
La démonstration vient d’en être faîte une nouvelle fois. Le préfet de la Guadeloupe a lui-même a affirmé dans un tweet du 23 ou 24 juillet 2021 : «La multiplication des #fêtes #soirées de masse est le vecteur majeur de la circulation épidémique sur le territoire.»
Le préfet vise donc essentiellement les activités festives des français d''origine antillaise vivant en métropole et venus en vacances cet été à la Guadeloupe (LIRE)
Le tourisme étant à la Guadeloupe essentiellement un tourisme individuel, et de visite, avec le plus souvent une location de voiture, le visiteur en question présente peu de risque de propagation du virus, et peu de risque de contamination.
Il est compréhensible, qu’après des mois et des mois de contraintes, les vacances et retrouvailles familiales se traduisent par des volontés festives. Mais les conséquences sont là, et il faut bien l’admettre.
L’accalmie sanitaire, et la liberté festive, supposent une vaccination - avant tout volontaire -, mais nécessairement générale. Que les élus locaux de la Guadeloupe aient massivement engagé la population à se faire vacciner témoigne de la volonté d’accélérer le retour au plus tôt à la vie « normale » à la Guadeloupe.
Dans quatre mois, ce sera l’amorce de l’hiver 2021-2022, et les conditions me semblent réunies pour que l’accueil des visiteurs se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Yves Brossard