"Guider est un métier" est le mot d'ordre de la mobilisation des guides-conférenciers depuis fin 2014 - Photo P.C.
TourMaG.com – C'est la deuxième fois que les guides-conférenciers manifestent à Marseille depuis début 2015 contre la déréglementation de la profession. Que défendez-vous aujourd'hui ?
Anne-Marie Huet : "Nous avons découvert, fin 2014, que notre métier allait être déréglementé et que nous allions perdre notre carte professionnelle. Celle-ci est obtenue après plusieurs années d'études.
Sans elle, le métier serait ouvert à de nombreuses personnes qui ne vivent pas en France ou ne sont pas assez qualifiées."
TourMaG.com – Quelles seront les conséquences de cette éventuelle déréglementation sur l'accueil des touristes en France ?
A-M.H. : "Tout ceci va faire baisser la qualité de l'accueil des voyageurs en France alors que le pays est la première destination touristique dans le monde.
Actuellement, une qualité d'études est en place. Pour devenir guide-conférencier, il faut suivre des cours à la faculté pendant trois ans.
Ces études nous permettent d'avoir accès à la carte de guide professionnel qui est délivrée par la Préfecture. Les autorités souhaitent la remplacer par un simple registre déclaratif. Sans préciser les conditions à remplir pour s'y inscrire."
TourMaG.com – Les guides-conférenciers sont mobilisés au niveau national depuis fin 2014. Récemment, une délégation de professionnels a été reçue au ministère de l’Économie. Qu'ont-ils pu obtenir ?
A-M.H. : "Ils ne leur ont pas promis grand chose. En tout cas rien n'est écrit... Nous ne savons toujours pas en quoi consiste ce futur registre.
Les autorités nous assurent qu'elles seront vigilantes aux qualifications des personnes qui s'enregistreront. Mais quels genres de diplômes seront autorisés ? Quelles langues étrangères devront-elles parler ? Nous n'avons aucune réponse."
Anne-Marie Huet : "Nous avons découvert, fin 2014, que notre métier allait être déréglementé et que nous allions perdre notre carte professionnelle. Celle-ci est obtenue après plusieurs années d'études.
Sans elle, le métier serait ouvert à de nombreuses personnes qui ne vivent pas en France ou ne sont pas assez qualifiées."
TourMaG.com – Quelles seront les conséquences de cette éventuelle déréglementation sur l'accueil des touristes en France ?
A-M.H. : "Tout ceci va faire baisser la qualité de l'accueil des voyageurs en France alors que le pays est la première destination touristique dans le monde.
Actuellement, une qualité d'études est en place. Pour devenir guide-conférencier, il faut suivre des cours à la faculté pendant trois ans.
Ces études nous permettent d'avoir accès à la carte de guide professionnel qui est délivrée par la Préfecture. Les autorités souhaitent la remplacer par un simple registre déclaratif. Sans préciser les conditions à remplir pour s'y inscrire."
TourMaG.com – Les guides-conférenciers sont mobilisés au niveau national depuis fin 2014. Récemment, une délégation de professionnels a été reçue au ministère de l’Économie. Qu'ont-ils pu obtenir ?
A-M.H. : "Ils ne leur ont pas promis grand chose. En tout cas rien n'est écrit... Nous ne savons toujours pas en quoi consiste ce futur registre.
Les autorités nous assurent qu'elles seront vigilantes aux qualifications des personnes qui s'enregistreront. Mais quels genres de diplômes seront autorisés ? Quelles langues étrangères devront-elles parler ? Nous n'avons aucune réponse."
TourMaG.com – A l'heure actuelle, les guides encartés en France doivent-ils souvent faire face à une concurrence déloyale ?
A-M.H. : "Oui, elle est très fréquente car le Gouvernement ne nous aide pas.
A Marseille, et dans les Bouches-du-Rhône, dans certains monuments historiques, il n'est pas rare de voir des personnes qui ne sont pas guides professionnels en France guider des groupes.
Or, dans l'état actuel des choses, c'est interdit. La loi dit que seul les guides-conférenciers titulaires de la carte professionnelle ont le droit de guider dans les monuments nationaux. Mais, apparemment, les autorités souhaitent revenir la-dessus aussi..."
TourMaG.com – Surtout que les guides-conférenciers de France sont déjà confrontés à la précarité de leur métier...
A-M.H. : "Notre métier est très précaire. Nous savons qu'environ 10 000 personnes sont titulaires de la carte professionnelle de guide-conférencier aujourd'hui, en France, mais seules 3 500 environ travaillent.
De nombreuses personnes ont décidé d'abandonner le métier car il n'est pas viable. Nous travaillons principalement entre mai et octobre et très peu l'hiver. Par ailleurs, nous ne sommes payés que pour les heures et les jours que nous travaillons.
Il arrive parfois que les prestations soient annulées du jour au lendemain sans nous laisser le temps de trouver une autre mission."
A-M.H. : "Oui, elle est très fréquente car le Gouvernement ne nous aide pas.
A Marseille, et dans les Bouches-du-Rhône, dans certains monuments historiques, il n'est pas rare de voir des personnes qui ne sont pas guides professionnels en France guider des groupes.
Or, dans l'état actuel des choses, c'est interdit. La loi dit que seul les guides-conférenciers titulaires de la carte professionnelle ont le droit de guider dans les monuments nationaux. Mais, apparemment, les autorités souhaitent revenir la-dessus aussi..."
TourMaG.com – Surtout que les guides-conférenciers de France sont déjà confrontés à la précarité de leur métier...
A-M.H. : "Notre métier est très précaire. Nous savons qu'environ 10 000 personnes sont titulaires de la carte professionnelle de guide-conférencier aujourd'hui, en France, mais seules 3 500 environ travaillent.
De nombreuses personnes ont décidé d'abandonner le métier car il n'est pas viable. Nous travaillons principalement entre mai et octobre et très peu l'hiver. Par ailleurs, nous ne sommes payés que pour les heures et les jours que nous travaillons.
Il arrive parfois que les prestations soient annulées du jour au lendemain sans nous laisser le temps de trouver une autre mission."