Un chantier spécifique va porter sur les ''palaces'' et vise à définir une 5* premium. La création de la 5ème étoile regroupe
Le diagnostic est unanime : l'hôtellerie française a besoin d'un sérieux coup de neuf en terme de confort et de service. Les clients, eux, font le plus souvent confiance aux étoiles des hôtels, des critères malheureusement peu fiables aujourd'hui.
D'où le plan d'action gouvernemental en passe de revoir le classement hôtelier, 22 ans après sa naissance. “La France se dote d'une classification hôtelière digne de la première nation touristique du monde” a ainsi rappelé Hervé Novelli au cours d'un point presse ce mercredi à Paris.
Le Secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des PME, du tourisme et des services, a signé à cette occasion l'arrêté approuvant la nouvelle grille de classement hôtelière, première pierre à son programme de modernisation de l'offre touristique française.
D'où le plan d'action gouvernemental en passe de revoir le classement hôtelier, 22 ans après sa naissance. “La France se dote d'une classification hôtelière digne de la première nation touristique du monde” a ainsi rappelé Hervé Novelli au cours d'un point presse ce mercredi à Paris.
Le Secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des PME, du tourisme et des services, a signé à cette occasion l'arrêté approuvant la nouvelle grille de classement hôtelière, première pierre à son programme de modernisation de l'offre touristique française.
Palaces : vers une 5* premium
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La nouvelle loi portant sur le plan de modernisation du parc hôtelier français sera présentée en Conseil des Ministres fin janvier. Le parlement devrait la voter au premier semestre 2009. Le délai octroyé aux hôtels pour se classer est de 36 mois après la publication de la loi, délai pendant lequel cohabiteront ancien et nouveau classement.
Retour sur les grandes lignes de la loi. Le classement en “0” étoile est supprimé pour mettre au rencard les marchands de sommeil. Une 5ème étoile est créée. Un chantier spécifique va porter sur les “palaces” et vise à définir une 5* premium.
La création de la 5ème étoile regroupe "a priori" les hôtels les plus à même de se classer rapidement. “J'ai donc demandé au directeur général de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes, de bien vouloir mener dès le 1er janvier les instructions et démarches nécessaires pour les établissements demandant leur classement en 5 étoiles” a précisé Hervé Novelli.
Retour sur les grandes lignes de la loi. Le classement en “0” étoile est supprimé pour mettre au rencard les marchands de sommeil. Une 5ème étoile est créée. Un chantier spécifique va porter sur les “palaces” et vise à définir une 5* premium.
La création de la 5ème étoile regroupe "a priori" les hôtels les plus à même de se classer rapidement. “J'ai donc demandé au directeur général de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes, de bien vouloir mener dès le 1er janvier les instructions et démarches nécessaires pour les établissements demandant leur classement en 5 étoiles” a précisé Hervé Novelli.
Des critères trop minimalistes ?
“Cette nouvelle grille marque une montée en gamme. Elle apporte une garantie de qualité de service normée, avec le passage d'une grille de 30 critères à respecter, à une autre qui en compte plus du double”, a poursuivi le Secrétaire d'Etat au tourisme. Ces critères obligatoires sont de plus complétés par des critères “à la carte”.
La grille met l'accent sur la propreté, l'accès à internet, le choix entre douche et bain, les besoins spécifiques de la clientèle internationale, ou encore des services additionnels tel le room service. Le paiement par carte est élargi à tous les établissements à compter de la 2ème étoile.
Certains spécialistes du secteur tel Marc Watkins se montrent toutefois critiques au regard des critères retenus, les estimant très minimalistes et regrettant leur caractère souvent facultatif. Ainsi, le téléphone et le téléviseur ne seraient pas obligatoires pour les 1 et 2 étoiles, soit les trois quart de l'hôtellerie classée aujourd'hui.
Le patron de Coach Omnium en profite pour rassurer les hôteliers : les critères sont tellement bas que les investissements à réaliser pour maintenir le statu quo seront assez faibles. En revanche, leurs charges fixes élevées ne permettraient pas de réaliser les investissements lourds aujourd’hui nécessaires.
Le plan gouvernemental va tout de même aider les établissements qui dégagent des marges suffisantes. La Caisse des dépôts et Oséo sont ainsi sollicités pour soutenir les investissements des hôteliers intéressés. Le Secrétariat d'Etat au tourisme y prendra sa (modeste) part par le biais d’une «aide au diagnostic».
La grille met l'accent sur la propreté, l'accès à internet, le choix entre douche et bain, les besoins spécifiques de la clientèle internationale, ou encore des services additionnels tel le room service. Le paiement par carte est élargi à tous les établissements à compter de la 2ème étoile.
Certains spécialistes du secteur tel Marc Watkins se montrent toutefois critiques au regard des critères retenus, les estimant très minimalistes et regrettant leur caractère souvent facultatif. Ainsi, le téléphone et le téléviseur ne seraient pas obligatoires pour les 1 et 2 étoiles, soit les trois quart de l'hôtellerie classée aujourd'hui.
Le patron de Coach Omnium en profite pour rassurer les hôteliers : les critères sont tellement bas que les investissements à réaliser pour maintenir le statu quo seront assez faibles. En revanche, leurs charges fixes élevées ne permettraient pas de réaliser les investissements lourds aujourd’hui nécessaires.
Le plan gouvernemental va tout de même aider les établissements qui dégagent des marges suffisantes. La Caisse des dépôts et Oséo sont ainsi sollicités pour soutenir les investissements des hôteliers intéressés. Le Secrétariat d'Etat au tourisme y prendra sa (modeste) part par le biais d’une «aide au diagnostic».