TourMag.Com - En 2018, la Norvège a annoncé que les bateaux qui naviguent au cœur des fjords labellisés Unesco, Geirangerfjord et le Nærøyfjord, devraient le faire sans émissions en 2026. Mais on semble s’acheminer vers une période de transition d’ici 2035 ?
Hedda Felin : Déjà, nous pensons qu’il faut étendre ces règles pour toutes les compagnies au-delà des fjords, c’est la côte entière qui est vulnérable. Il faut bien commencer quelque part avec ce symbole fort que sont ces deux fjords..
Il y aura en effet une période de transition en 2026 et, c’est l'une des deux recommandations que nous validons, seuls les bateaux propulsés au biogaz ou au biodiesel devraient être autorisés à opérer.
C’est aussi une source d’énergie rare, qui coûte trois fois plus cher que le carburant, et il faut donc développons d’autres technologies, ce que nous travaillons à faire avec le projet Sea Zero, un bateau qui peut naviguer sans émission avec des batteries combinées à des voiles équipées couvertes d’un total de 1.500 mètres carrés de panneaux solaires.
Hedda Felin : Déjà, nous pensons qu’il faut étendre ces règles pour toutes les compagnies au-delà des fjords, c’est la côte entière qui est vulnérable. Il faut bien commencer quelque part avec ce symbole fort que sont ces deux fjords..
Il y aura en effet une période de transition en 2026 et, c’est l'une des deux recommandations que nous validons, seuls les bateaux propulsés au biogaz ou au biodiesel devraient être autorisés à opérer.
C’est aussi une source d’énergie rare, qui coûte trois fois plus cher que le carburant, et il faut donc développons d’autres technologies, ce que nous travaillons à faire avec le projet Sea Zero, un bateau qui peut naviguer sans émission avec des batteries combinées à des voiles équipées couvertes d’un total de 1.500 mètres carrés de panneaux solaires.
Obliger les croisiéristes à respecter le droit du travail norvégien
TourMag.Com - Quelles sont vos préconisations pour que la croisière soit plus durable ?
Hedda Felin : Tous les produits que l’on achète proviennent des communautés locales, jusqu’à 80% pour les produits alimentaires et les boissons. On achète des spécialités dans chaque port et nous travaillons aussi uniquement avec des guides locaux, on crée de la valeur.
Tous nos équipages sont payés selon les règles du droit du travail du norvégien et nous souhaitons que cela soit le cas pour toutes les compagnies dès qu’elles naviguent dans nos eaux. Cette proposition gouvernementale devrait être ratifiée, malgré le lobbying des compagnies, je l’espère cet automne.
Nous poussons aussi les ports à offrir le branchement électrique à quai, il faut avoir une stratégie nationale sur ce sujet.
Hedda Felin : Tous les produits que l’on achète proviennent des communautés locales, jusqu’à 80% pour les produits alimentaires et les boissons. On achète des spécialités dans chaque port et nous travaillons aussi uniquement avec des guides locaux, on crée de la valeur.
Tous nos équipages sont payés selon les règles du droit du travail du norvégien et nous souhaitons que cela soit le cas pour toutes les compagnies dès qu’elles naviguent dans nos eaux. Cette proposition gouvernementale devrait être ratifiée, malgré le lobbying des compagnies, je l’espère cet automne.
Nous poussons aussi les ports à offrir le branchement électrique à quai, il faut avoir une stratégie nationale sur ce sujet.
De plus en plus de mouvements anti-croisères
Hedda Felin, PDG d'Hurtigruten, plaide pour des croisières plus responsables et qui profitent aux communautés locales @Espen Mills - Hurtigruten
TourMag.com - Existe-t-il en Norvège des mouvements anti-croisières ?
Hedda Felin - De plus en plus. En raison des problématiques en mer Baltique, la Norvège est une destination de plus en plus prisée par les croisiéristes. Bergen est le seul grand port qui impose des limites de taille à des bateaux.
La côte norvégienne, c’est de nombreux villages habités par des habitants, qui vont recevoir jusqu’à 6.000 passagers qui n’achètent que des petits souvenirs. Nous faisons l’inverse et nous somme les bienvenus dans toutes les communautés locales avec qui nous collaborons depuis 131 ans.
TourMag.Com : La part du tourisme dans l'économie norvégienne prend-elle de l’ampleur ?
Hedda Felin : Oui, le secteur de l'énergie reste le plus important mais nous sommes conscients que cela ne va pas durer éternellement. Le tourisme est aujourd’hui la cinquième secteur d’export du pays, après l’énergie, la pêche. Nous sommes assez avancés sur le développement durable mais pas suffisamment sur le tourisme et les croisières, au-delà des fjords de l’Unesco.
Hedda Felin - De plus en plus. En raison des problématiques en mer Baltique, la Norvège est une destination de plus en plus prisée par les croisiéristes. Bergen est le seul grand port qui impose des limites de taille à des bateaux.
La côte norvégienne, c’est de nombreux villages habités par des habitants, qui vont recevoir jusqu’à 6.000 passagers qui n’achètent que des petits souvenirs. Nous faisons l’inverse et nous somme les bienvenus dans toutes les communautés locales avec qui nous collaborons depuis 131 ans.
TourMag.Com : La part du tourisme dans l'économie norvégienne prend-elle de l’ampleur ?
Hedda Felin : Oui, le secteur de l'énergie reste le plus important mais nous sommes conscients que cela ne va pas durer éternellement. Le tourisme est aujourd’hui la cinquième secteur d’export du pays, après l’énergie, la pêche. Nous sommes assez avancés sur le développement durable mais pas suffisamment sur le tourisme et les croisières, au-delà des fjords de l’Unesco.
Une période de transition qui ne fait pas l'unanimité
Autres articles
-
Alaska : 7 itinéraires signés HX pour 2025-2026
-
Queen Anne (Cunard) : plongée dans l'élégance, le temps d’une escale au Havre
-
Face à l'Asie, la CLIA presse l’Europe de renforcer sa "stratégie maritime intégrée"
-
Croisières : la marche forcée de la décarbonation [ABO]
-
Dream Yacht s'enrichit de trois nouveaux itinéraires
En 2018, le Parlement norvégien adoptait une résolution visant à stopper les émissions de CO2 des navires de croisière et des traversiers dans les fjords de l'Ouest de la Norvège - Geirangerfjord et Nærøyfjord, d'ici 2026 au plus tard.
Les paysages de Geirangerfjord et de Nærøyfjord, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2005., d'une ampleur et d'une grandeur exceptionnelles, sont parmi les plus longs et les plus profonds du monde et leur largeur varie de 250 m à 2,5 km.
La période de transition jusqu'à 2035 est dénoncée par des compagnies qui s'estiment prêtes à respecter les règles dès 2026, elles déplorent un lobbynig de l'industrie de la croisière mais aussi d'acteurs locaux du tourisme, inquiets par la perte de retombées économiques.
Les paysages de Geirangerfjord et de Nærøyfjord, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2005., d'une ampleur et d'une grandeur exceptionnelles, sont parmi les plus longs et les plus profonds du monde et leur largeur varie de 250 m à 2,5 km.
La période de transition jusqu'à 2035 est dénoncée par des compagnies qui s'estiment prêtes à respecter les règles dès 2026, elles déplorent un lobbynig de l'industrie de la croisière mais aussi d'acteurs locaux du tourisme, inquiets par la perte de retombées économiques.