Les compagnies aériennes mènent une intense bataille pour une désintermédiation du secteur. Si les agences de voyages en subissent les dommages collatéraux, les véritables adversaires sont avant tout les GDS - Crédit photo : Depositphotos @popaukropa
Si IATA déclare ne pas être ouvertement en guerre contre les agences de voyages, elle leur complique grandement la vie depuis quelques temps.
L'application de la norme NDC, le nouveau BSP et les décisions récentes de l'association internationale des compagnies aériennes (IATA) pour imposer ses conditions à la distribution vont dans le sens de la rupture.
"En renforçant les règles de contrôle des agences, cela permet à IATA de prendre toute une série de décisions unilatérales qui ne vont jamais dans l'intérêt des voyagistes" expliquait Michel de Blust, Secrétaire général de l'ECTAA après les dernières décisions prises par l'association.
Une attitude qui ne déplaît pas à tous les opérateurs, notamment aux agrégateurs aériens.
Un responsable nous confiait d'ailleurs : "il devient nettement plus facile maintenant de recruter des agences, tant les règles pour obtenir l'agrément IATA ont été durcies.
Francois Garrabos, directeur des transports de Resaneo ne s'en cache pas non plus : "il est bien pour nous qu'une agence abandonne son agrément, je ne vais pas le cacher".
L'application de la norme NDC, le nouveau BSP et les décisions récentes de l'association internationale des compagnies aériennes (IATA) pour imposer ses conditions à la distribution vont dans le sens de la rupture.
"En renforçant les règles de contrôle des agences, cela permet à IATA de prendre toute une série de décisions unilatérales qui ne vont jamais dans l'intérêt des voyagistes" expliquait Michel de Blust, Secrétaire général de l'ECTAA après les dernières décisions prises par l'association.
Une attitude qui ne déplaît pas à tous les opérateurs, notamment aux agrégateurs aériens.
Un responsable nous confiait d'ailleurs : "il devient nettement plus facile maintenant de recruter des agences, tant les règles pour obtenir l'agrément IATA ont été durcies.
Francois Garrabos, directeur des transports de Resaneo ne s'en cache pas non plus : "il est bien pour nous qu'une agence abandonne son agrément, je ne vais pas le cacher".
Une désintermédiation si profitable pour les agrégateurs ?
La situation est profitable aussi du côté de Misterfly, où les restrictions de IATA sont une aubaine pour le business.
"Elles font clairement partie des raisons pour lesquelles nous ne cessons de croître," confie Frédéric Pilloud, son directeur digital.
Les agences de voyages sont de moins en moins nombreuses à demander leur agrément. D'après l'ECTAA, dans tous les pays européens, le programme IATA perd entre 5 et 10% d'affiliés chaque année.
Toutefois, si les ventes s'accumulent et le chiffre d'affaires grossit, les contreparties sont nombreuses pour les agrégateurs.
"Si les conditions sont lourdes pour les petites agences, alors imaginez pour nous. Nous avons une directrice financière qui passe sa vie sur les dossiers IATA", souffle le responsable de Misterfly.
"Elles font clairement partie des raisons pour lesquelles nous ne cessons de croître," confie Frédéric Pilloud, son directeur digital.
Les agences de voyages sont de moins en moins nombreuses à demander leur agrément. D'après l'ECTAA, dans tous les pays européens, le programme IATA perd entre 5 et 10% d'affiliés chaque année.
Toutefois, si les ventes s'accumulent et le chiffre d'affaires grossit, les contreparties sont nombreuses pour les agrégateurs.
"Si les conditions sont lourdes pour les petites agences, alors imaginez pour nous. Nous avons une directrice financière qui passe sa vie sur les dossiers IATA", souffle le responsable de Misterfly.
L'aérien vers une désintermédiation totale ?
Et les conditions d'obtention de l'agrément IATA devraient encore évoluer.
Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage déclarait dans une interview accordée à TourMaG.com : "aujourd'hui IATA rêve du paiement à la semaine, mais son grand fantasme c'est le paiement quotidien et si possible avant l’émission !
L'association ne le dit pas de manière aussi claire, mais c'est ce qu'elle imagine... Nous sommes dans un rapport de force."
C'est aussi ce que constate François Garrabos de Resaneo : "les transporteurs mettent la pression sur IATA pour raccourcir les délais et demandent une plus grande sécurisation des transactions".
Les agrégateurs eux aussi souhaitent sortir des griffes de IATA.
Chez Misterlfy, "la part des ventes IATA ne cesse de baisser, car nous passons nous-mêmes de plus en plus en direct avec les compagnies", explique Frédéric Pilloud.
Les compagnies aériennes pourront-elles se passer d'intermédiaires ? Après avoir déclaré la guerre aux GDS, peuvent-elles vraiment écarter les agences de voyages ?
Rappelons que 70% des ventes Air France sont générées par les agences de voyages. La distribution est aussi prescriptrice des billets haute contribution (business et première).
Et comme le rappelle aussi le responsable transport de Resaneo : "il ne faut pas oublier que les ventes additionnelles sont l'apanage des agents de voyages"...
Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage déclarait dans une interview accordée à TourMaG.com : "aujourd'hui IATA rêve du paiement à la semaine, mais son grand fantasme c'est le paiement quotidien et si possible avant l’émission !
L'association ne le dit pas de manière aussi claire, mais c'est ce qu'elle imagine... Nous sommes dans un rapport de force."
C'est aussi ce que constate François Garrabos de Resaneo : "les transporteurs mettent la pression sur IATA pour raccourcir les délais et demandent une plus grande sécurisation des transactions".
Les agrégateurs eux aussi souhaitent sortir des griffes de IATA.
Chez Misterlfy, "la part des ventes IATA ne cesse de baisser, car nous passons nous-mêmes de plus en plus en direct avec les compagnies", explique Frédéric Pilloud.
Les compagnies aériennes pourront-elles se passer d'intermédiaires ? Après avoir déclaré la guerre aux GDS, peuvent-elles vraiment écarter les agences de voyages ?
Rappelons que 70% des ventes Air France sont générées par les agences de voyages. La distribution est aussi prescriptrice des billets haute contribution (business et première).
Et comme le rappelle aussi le responsable transport de Resaneo : "il ne faut pas oublier que les ventes additionnelles sont l'apanage des agents de voyages"...