Ile Maurice : la reprise ira de pair avec une hausse des capacités aériennes

Sydney Pierre, le nouveau président de l'office du tourisme de l'Île Maurice (MTPA) est optimiste.

Après plusieurs années moroses, la fréquentation des visiteurs français semble repartir, avec un mois d'août en croissance de 11%.

L'année 2013 avait pourtant accusé une chute de 4%, pour 244 752 personnes. Un chiffre bien loin des années fastes, où le nombre de Français flirtait avec les 300 000.

"Les habitudes des consommateurs ont changé. Ils ont délaissé le long courrier pour partir moins loin. D'ailleurs, toutes les destinations de l'Océan Indien sont touchées" remarque le président.

Mais sur les huit premiers mois de l'année, l'office du tourisme a enregistré 148 317 Français en recul de seulement 2,7%. "Si la tendance se confirme, nous seront stables voire même en progression" espère Sydney Pierre.

En attendant, nos voisins européens sont déjà de retour. Les Anglais sont en croissance de 12% (98 000 clients en 2013), les Allemands de 9,7% sur le premier semestre, les Suisses de +7% et les Sud-Africains de 5,8% en 2013 (94 000 clients).

La reprise de la destination ira également de pair avec une hausse des capacités aériennes. Air Mauritius en code-share avec Air France, rajoute des sièges cet hiver.

Corsair annonce un 4e vol et devrait programmer 11 000 sièges en décembre et mai 2015. Enfin, un second Airbus A-380 d'Emirates devrait atterrir d'ici le 26 octobre dans le nouvel aéroport, rénové pour 150 millions d'euros.

"Ces chiffres prouvent que les compagnies aériennes croient en la reprise de la destination" poursuit-il.

Une confiance également perceptible du coté des partenaires hôteliers. Le Shangri La vient de reprendre le Touessrok. Le Saint Régis investit 145 millions€ et le groupe Ritz Carlton devrait entamer la construction d'un hôtel au sud de l'île.

Des établissements de luxe qui correspondent au positionnement de l'Île Maurice.

Car si on oublie l'expérience malheureuse de Marmara, l'île souhaite conserver son image de destination haut de gamme. "Nous ne savons pas faire des hôtels-clubs et je ne pense pas que notre destination s'y prête"poursuit Sydney Pierre.

L'office du tourisme poursuit donc son travail afin de séduire les clients et les professionnels du tourisme.

Car si la désintermédiation fait rage sur de nombreuses destinations, l'Île Maurice serait selon Sydney Pierre encore épargnée. Comme chaque année, elle expose sur l'IFTM Top Résa, avec un stand de 195 m2, le second plus vaste du salon, où sont installés 40 exposants qui présentent leurs nouveautés.

Un stand situé juste à coté de celui de l'Île de la Réunion, des Seychelles ou encore de Madagascar, ses partenaires sur des Iles Vanilles. Seul un logo au sol indique le label, que Sydney Pierre aimerait voir passer à la vitesse supérieure.

"J'ai la volonté de monter un vaste stand commun avec les autres îles Vanilles. C'est un concept que nous voulons pousser afin d'avoir un réservoir de clients dans l'Océan Indien".

De quoi peut-être dépasser le seuil des 300 000 Français à Maurice d'ici 4 ou 5 ans.