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Index du Surtourisme : késaco ?

Evaneos a élaboré un index du surtourisme


Il est dans tous les médias, le surtourisme débarque aussi dans les communiqués de presse des entreprises du secteur du voyage. Evaneos a décidé d'éditer son propre index du surtourisme, en collaboration avec le cabinet de conseil Roland Berger. Qu'est-ce que l'index du surtourisme ? Eléments de réponse, juste ici.


Rédigé par le Mardi 10 Septembre 2024

Evaneos a élaboré un index du surtourisme - Depositphotos @melis82
Evaneos a élaboré un index du surtourisme - Depositphotos @melis82
Le surtourisme est partout, dans la presse française.

La pression mise sur notre industrie, pour les quelques cas de fortes affluences constatées quelques jours dans l'année, semble disproportionnée pour bien des acteurs.

Pour Jean Pinard, cette notion reflète tout simplement, un mépris de classe et un dénigrement du tourisme de masse.

"L’avènement récent du concept de surtourisme n’est qu’une forme contemporaine d’une tourismophobie, qui consiste à mettre en exergue les quelques endroits de friction engendrés par des flux mal gérés, en minimisant ainsi, de facto, le bilan carbone de ceux qui voyagent à l’autre bout du monde.

Le mauvais touriste, le touriste de trop, devient donc ce prolo qui encombre les autoroutes tous les samedis d’été, celui qui, dès le premier rayon de soleil printanier, décide de faire visiter le Mont-Saint-Michel à ses enfants. Comme forme de mépris de classe, on ne fait pas pire,
" déplore le consultant, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde.

Ce mépris de classe observable sur les destinations françaises, l'est un peu moins à l'étranger, n'oublions pas que 33% des Français ne prennent jamais l'avion, selon la Fondation Jean Jaurès.

Index du surtourisme : qu'est ce que c'est ?

Evaneos et le cabinet de conseil Roland Berger ont conçu le premier Index du surtourisme.

Ce nouvel outil a été conçu comme une aide à la décision pour des touristes indécis. Il a été appliqué à près de 70 destinations parmi les 100 principales en termes d’affluence.

L'index repose sur quatre critères objectifs : le nombre de touristes par habitant, la densité de touristes par km², la saisonnalité de l'activité et enfin la maturité du pays sur la question du tourisme durable.

Dans ce dernier item, l'impact sociétal de l'industrie est pris en compte, tout comme le développement des transports.

Et la première découverte de cette étude réside dans le fait que la notion de surtourisme n'est pas uniforme.

Pour chaque typologie de surtourisme, il faut apporter une réponse adaptée.

On ne gère pas un afflux de touristes de la même manière dans une grande capitale européenne ou dans une station balnéaire en été.

Loin de pointer du doigt certaines destinations les plus touchées, il s’agit avec cet indice de pouvoir réfléchir aux solutions les plus adaptées et les mettre en place
” commente Aurélie Sandler, Co-PDG d’Evaneos.

Il existerait alors 3 grandes familles du surtourisme : celui balnéaire, urbain et estival. A noter qu'il a été imaginé un niveau de pré-alerte, concentrant les destinations “à surveiller”.

De plus, une catégorie spécifique pour les pays épargnés par le surtourisme a aussi été créée. A savoir, combien de ces destinations resteront dans ce registre d'ici quelques années...

Index du surtourisme : quels sont les pays en situation de trop-plein ?

Dans le classement du surtourisme balnéaire, nous retrouvons en tête Chypre (4,4/5) devant Maurice (4,2), la Grèce (4), la Croatie (3,8).

Pour le cabinet Roland Berger, ces destinations fortement dépendantes du tourisme doivent mettre en place des mesures urgentes et contraignantes.

Au sujet de la surfréquentation estivale des grandes destinations européennes, l’Espagne (3,6), l’Italie (3,6) et le Portugal (3,6), puis la France (3,3) sont les pays les plus en difficulté.

Et la dernière sous-catégorie, celle de la surconcentration urbaine est trustée par le Danemark (Copenhague) avec une note de 3,8 est en tête, suivi des Pays-Bas (Amsterdam) à 3,7 et de l’Irlande (Dublin) à 3,4.


Surtourisme : quels sont les pays épargnés ?

D'autres contrées ne sont pas encore étouffées par l'industrie touristique, mais doivent rester vigilantes.

Le Maroc (3,1), le Vietnam (3), l’Egypte (2,7) ou encore l’Islande (2,9) sont à un tournant de leur histoire. Elles peuvent éviter de basculer du mauvais côté de la carte.

Il leur est conseillé d'anticiper et d’accompagner au mieux le développement des infrastructures dans les pays hôtes pour préserver l’authenticité, tout en engageant un travail pédagogique auprès des voyageurs avec des offres ciblées et limitées.

Pour finir, il reste encore quelques pays isolés du monde.

Le Canada (2,3), les Etat-Unis (1,7), l’Australie (1,5), la Tanzanie (1,8),
pourtant des destinations avec quelques hot spot touristiques, figurent dans la liste des pays préservés.

Particulièrement exposée au surtourisme, la Grèce possède deux lieux devenus totalement invivables : Mykonos et Santorin.

"La décision d'Evaneos d'arrêter la vente de séjours à Mykonos et Santorin sonne comme un espoir et un signal fort contre le tourisme à outrance !

Nous appelons depuis longtemps à repenser le modèle touristique afin de ne pas tout sacrifier sur l'autel du tourisme. Ces deux belles îles ont perdu leur identité, elles ont perdu leur nature, leur tradition. Notre crainte est maintenant d'éviter la destruction de nos autres îles les plus connues et de protéger nos îles méconnues,
" a expliqué Emmanouela de Petassos Travel.

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