Jean-Pierre Mas : "Je ne suis pas ramolli du cerveau... ni du reste d’ailleurs » !

Et c’est Jean-Pierre Mas, Président unique du réseau qui ouvrait la séance, devant une salle archi-comble… et particulièrement attentive.

Un discours, il faut le reconnaître, brillant et très politique. Performance à laquelle l'homme excelle.

Il a d'bord présenté brièvement les quelques chiffres-clés du réseau et annoncé que "le pilotage des ventes du réseau était très efficace, particulièrement la vente des « membres du Top 14, qui représentent quelque 50% des ventes du réseau".

Mais, au fait, lors du précédent congrès du réseau, à Valmorel en 2012, le volume des ventes du TOP 14 ne représentait-il pas 58% du volume d’affaires ?

Il est vrai que depuis l’année dernière, les trois « grands » TO industriels référencés chez Selectour Afat ont fait le choix de se retirer du TOP 14 et rentrer dans les rangs des fournisseurs… classiques !

Ceci expliquant peut-être cela ?

Toujours est-il que le Président Mas a voulu, d’un geste large, du passé faire table rase : "Il n’y aura plus, maintenant, de langue de bois : voilà la vérité vraie.

Quand on regarde vers le passé, on se prive d’avenir" !

"L’hiver 2013, poursuivait-il a été exécrable. En quatre mois, le réseau aura vécu sous la gouvernance de quatre présidents.

Chacun, à sa manière, a défendu le réseau avec énergie et dynamisme. Mais quatre Présidents en si peu de temps, c’était trop, beaucoup trop" !

Tout ceci est fini maintenant et la "gouvernance est stabilisée" : place à l’unité et à la transparence.

Fin manœuvrier, Jean-Pierre Mas a tenu à s’excuser auprès des adhérents : "il y a eu, c’est vrai des dissensions, des œuvres, des rumeurs, des bruits qui ont circulé.

J’en assume aussi une partie de la responsabilité et je vous prie de m‘en excuser", apologisait-il (du verbe apologiser, nouveau mot et tant pis pour les puristes).

"Même si certains Cassandre doutent encore de l’unité du réseau, ce qui n’est jamais acquis totalement, je vais travailler avec l’ensemble du Conseil d’Administration pour sceller cette unité".

Visiblement un peut "marqué" par les critiques concernant son âge "avancé", Jean-Pierre Mas assume : "Oui, on m’a souvent pris à parti à propos de mon, âge : j’ai 65 ans et tout va bien. Je ne suis pas ramolli du cerveau, ni du reste d’ailleurs", souriait-il envers la salle.

"Conformément aux statuts de notre Groupe, j’irai jusqu’au bout de mon mandat (qui se termine en Juin 2014, ndlr) et je n’ai pas l’intention d’aller au-delà : je ne violerai pas les statuts pour faire prolonger mon mandat."

Et, dorénavant, le président en exercice tenait à préciser qu’il tiendrait la barre du navire "fermement, en toute transparence".

Soulignant également que la campagne électorale du printemps dernier avait été "exemplaire", il précisait que "pour la première fois, trois programmes avaient été présentés aux suffrages des électeurs et que, fait nouveau, deux listes avaient été présentées."

"Il est normal que l’équipe élue applique le programme qui a été présenté, continuait-il. Nous avons promis une gouvernance exemplaire et nous respecterons nos engagements.

Nous avons promis une amélioration des revenus envers nos adhérents et nous allons aussi respecter cet engagement… sans pour autant dégrader ns résultats. Et il nous faut impérativement maîtriser nos charges et surtout, être particulièrement vigilants sur les impayés.

Nous avons aussi promis d’améliorer les outils de travail et les services aux adhérents. C’est un travail largement en cours."

Regrattant également que "l’opposition" n’ait pas acceptée de co-présidence des diverses commissions du réseau, Jean-Pierre Mas n’a pas manqué de rappeler les grandes priorités de son équipe, notamment en termes de rationalisation des locaux .

"Nous payons quelque 340.000€ de loyer chaque année. C’est trop", précisait-il, sans donner cependant de détails sur l’établissement d’un siège unique, soit à Paris, soit à Toulouse.

Quant au futur Directeur Général : "une nécessité, un groupe de travail a été constitué afin de déterminer le profil recherché. Il nous faut quelqu’un qui crée de la valeur".

"Mais nous devons prendre notre temps. Lorsque le précédent DG (Philippe de Saint Victor, ndlr) est parti, les mauvaises langues ont murmuré que le réseau allait s’écrouler.

Nous fonctionnons actuellement avec une structure plus légère et tout va bien. Le Conseil d’Administration travaille dans l’intérêt des adhérents".

Il a par ailleurs rendu un hommage appuyé aux salariés de l’entreprise, qui se dépensent sans compter pour le bien des adhérents.

Bref, rien que du positif pour un avenir, (particulièrement l’année 2014) qui risque de s’avérer, selon les propres mots de Jean-Pierre Mas, "pas terrible".

Et de conclure sur une belle citation de Garcia Marquez (100 ans de solitude) : "Hors de mon chemin, les vaches, la vie est si courte".

Une phrase que cet homme - que ses proches appellent « le Chat » - connaît particulièrement bien. Il est vrai que tel le matou, il arrive toujours à retomber sur ses pattes. Et le Congrès de Mazagan en est une démonstration flagrante !

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