Selectour : Amadeus B2B Wallet entre en phase de test

C'était l'une des annonces fortes du congrès national de Selectour, fin novembre à Amman, en Jordanie.

"IATA c'est compliqué, c'est une usine à gaz. Contourner IATA sera le projet du GIE en 2024 - 2025," avait alors lancé Laurent Abitbol, le président du directoire, en plénière.

Pour y parvenir, le réseau vient de signer un contrat avec Amadeus lui permettant d'utiliser sa solution de paiement, B2B Wallet. "Nous avons signé il y a trois jours", nous a confirmé Laurent Abitbol, le 25 janvier dernier, en marge des forces de vente affaires et tourisme qui se déroulaient à Istanbul.

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Pour l'heure, trois agences Selectour, disposant de l'agrément IATA, vont tester la solution.

Dans le même temps, Amadeus va poursuivre son travail d'intégration des back office de plusieurs fournisseurs - dont IGA, MB3M et Viaxoft selon nos informations - dans sa solution.

Selon le comité de direction de Selectour, le B2B Wallet pourra satisfaire, une fois testé et approuvé, les distributeurs IATA et non IATA adhérents au réseau, leur évitant ainsi de passer par le BSP.

Mais comment la solution fonctionne-t-elle ? Elle se présente comme "un guichet unique pour tous les paiements aux fournisseurs", indique Amadeus sur son site Internet.

Les agences disposent de deux options de paiement - via des cartes virtuelles - pour "acheter tout type de contenu auprès de n’importe quel type de fournisseur : les compagnies aériennes à service complet (y compris celles qui utilisent des plans de facturation et de règlement), les compagnies aériennes à bas prix, les hôtels, les voyages en train, la location de voitures, les forfaits croisière et voyage".

Ces cartes virtuelles peuvent être émises en euros, dollars américains, livres sterling, couronnes norvégiennes, couronnes suédoises, couronnes danoises, francs suisses, dollars canadiens, forints hongrois ou zlotys polonais, afin de réduire l'exposition aux frais de change.

En fonction du paiement choisi, les distributeurs peuvent soit générer des revenus via une offre promotionnelle, ou éviter les suppléments liés à la carte.

"Il y a un avantage et un inconvénient à cette solution pour les agences : elles devront payer cash les billets d'avion, mais en contrepartie, elles percevront des cashbacks sur les ventes", nous résume-t-on chez Selectour.

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Autre avantage non négligeable : le système, grâce à la capacité des cartes de paiement virtuelles à générer de nouveaux détails à chaque transaction, est conçu pour éviter la fraude.

De même, les garanties fournies par les marques de carte de crédit telles que Visa et Mastercard protègent contre les défaillances des fournisseurs, en cas de faillite.

Selon Selectour, le B2B Wallet regroupe environ 40% de l'offre aérienne mondiale, dont de nombreuses compagnies low cost. Air France n'en fait pas partie.

Pour l'heure, Amadeus n'a pas souhaité répondre à nos questions.