L’aéroport Nice Côte d’Azur maintient ses investissements

La baisse de trafic, qui pourrait atteindre 6 % en fin d’année, n’entame pas le moral de la société aéroportuaire Nice Côte d’azur qui gère depuis un an la plate-forme.

« Bien sûr les turbulences du trafic à fin août nous amène à revoir la planification des travaux mais les projets sont maintenus », précise Frédéric Gozlan, membre du directoire de la société et directeur des études et services techniques.

Toutefois la baisse du trafic se traduit par une baisse des recettes pour l’aéroport (redevances atterrissages, parking, commerces…). « Que nous compensons par une baisse des charges en adaptant la masse salariale », complète Hervé de Place, directeur de l’aéroport.

Au final la société aéroportuaire pourra afficher un résultat positif. Le montant de l’investissement prévu en début d’année à 60 M€ a été ramené à 50 M€ contre 45 M€ en 2008.

« On a simplement décalé dans le temps certains travaux, mais nous avons eu aussi de bonnes surprises lors des appels d’offre avec des prix proposés par les entreprises inférieurs de 30 % aux prévisions. La crise a parfois du bon. »

C’est le cas pour le chantier du nouveau parking de 2560 places sur 4 niveaux (architecte Marc Barani) qui a débuté en septembre. Son coût a pu être réduit de 40 à 33,5 M€ HT.

Le parking sera livré au deux tiers à l’été 2010 et le reste un an plus tard. Autre chantiers en cours le vaste centre d’activités de loueurs de voiture (60.000 sur 3 niveaux) construit et exploité pour 32 ans par le groupe Vinci.

Un projet de 45 M€ pris en charge par Vinci dont une première phase sera livrée à mars 2010. La totalité sera ouverte en 2011.

Il accueillera le 7 loueurs de voitures qui réalisent un des plus gros chiffre d’affaires au plan national. Non prévues au départ, deux passerelles assureront une jonction entre le P5 au 2e niveau et le centres loueurs de voiture.

En octobre sera livré le Pôle Technique (5000 m2) qui accueillera tous les services techniques ainsi que la gestion centralisée de la plateforme. Est également engagée en septembre la construction d’un petit immeuble de bureaux (620 m2) sur le Terminal 2 (coût 1,7 ME HT). Il sera livré en juillet 2010. Début 2010 sera inauguré le terminal aviation d’affaires (2,1 ME HT) proche du T2.

En juillet le DGAC a donné son feu vert à la réalisation du nouveau dépôt pétrolier au Sud de la plate-forme. « On lance en octobre une délégation de service public pour trouver l’investisseur chargé de l’édifier puis de l’exploiter pour le compte de pétroliers », précise Frédéric Gozlan.

Le dépôt se composera de trois cuves pouvant stocker 5200 m3 de kérosène soit une semaine de consommation. Actuellement l’aéroport ne dispose que de 1500 m3 soit un jour et demi de stock sachant que la consommation quotidienne varie de 600 à 900 m3.

Pour alimenter le dépôt pétrolier, l’aéroport se contentera dans un premier temps d’une desserte routière depuis le dépôt de Puget sur Argens dans le Var. Des projets de pipelines ou de desserte par la mer sont pour l’instant abandonnés.

En 2010, l’aéroport engagera la construction de la passerelle 54 au Terminal 2 qui permettra d’étendre la zone internationale pour l’embarquement et de rajouter une passerelle de type gros porteur. « Le PC a été déposé on va lancer les appels d’offre. »

Les deux salons du Terminal 1 vont été rénovés. Enfin, la société aéroportuaire dialogue avec la communauté urbaine pour affiner le tracé de la desserte des deux terminaux par une branche dérivée de la ligne 2 du tramway et d’autre part du projet de la future gare intermodale sur les terrains du Min face à l’aéroport une fois que ce projet sera positionné.

« Outre une liaison piétonne avec ce pôle multimodal on pourra urbaniser la partie Nord avec des immeubles de bureaux et des équipements. Enfin reste le problème du centre de tri qui doit quitter l’aéroport. « On attend le feu vert de la Poste qui dot avant trouver un nouveau terrain. »