Léon Bertrand et Jean-Michel Couve, lors d'une édition des Rencontres du Tourisme à St Tropez...
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La « Dioct » regrouperait les moyens humains et financiers estimés à 500 M€ qui, selon la Commission, sont jusqu’alors mis à disposition de l’économie touristique par au moins une dizaine de Ministères.
Les études et propositions faites par cette Commission sont le fruit d’un travail collectif qui, sous l’impulsion de Jean-Michel Couve, député maire de Saint-Tropez, a duré plus de 15 mois. Répartis en groupes de travail, ses quelque 200 membres ont organisé plus de 60 réunions et beaucoup auditionné. Certains d’entre eux se sont déplacés dans une quinzaine de départements.
Les groupes de travail se sont concentrés sur six questions essentielles qui conditionnent la réussite : « Observation et comptes du tourisme » ; « Formations, en particulier supérieures, aux métiers du tourisme » ; « Tourisme et solidarité » ; « France-Tourisme Export » ; « Vigi-tourisme » ; « Organisation territoriale du tourisme ».
Observation et comptes du tourisme
Constats :
L’entreprise « tourisme national » ne dispose pas de données chiffrées quantitativement fiables. Depuis le traité de Schengen et l’émergence de l’euro on assiste à la remise en cause des bases de calcul des entrées sur le territoire et des échanges monétaires intraeuropéens. Les enquêtes nationales bénéficient de trop peu de moyens humains et financiers et les enquêtes régionales sont établies sur des méthodes disparates et inégales.
propositions :
L’observation économique du tourisme doit rester de la compétence de l’Etat et confiée à Odit France. Les enquêtes (Insee et Sofres – direction du tourisme) doivent être confortées par des moyens humains et financiers interministériels, des participations des régions et des partenariats renforcés avec les grandes entreprises touristiques et les chambres consulaires. Des centres - ressources aux données quantitativement fiables doivent être mobilisées. (Données fiscales pour la consommation, sociales pour l’emploi, cartes bancaires etc.).
Formations aux métiers du tourisme
Constats:
Peu de cadres dirigeants issus de formations tourisme. Intégration insuffisante de professionnels habilités en qualité de formateurs. Quasi absence d’activités de recherche dans le domaine du tourisme. Ce groupe de travail a retenu l’aspect pléthorique des formations publiques et privées. Disparates et mal reconnues par les entreprises et les collectivités, elles ne répondent pas à leurs besoins et ne permettent pas aux diplômés d’intégrer aisément le marché du travail.
Propositions :
Créer une discipline universitaire « tourisme » à part entière inscrite dans le schéma européen LMD. Regrouper au sein de pôles universitaires pilotes les formations touristiques spécifiques aux diverses branches du domaine.
(Tronc commun de formation aux métiers du tourisme durant les 2 premières années. Bac + 3 : licence généraliste ou licence professionnelle. Bac + 4 et 5 : Master visant à la formation de cadres dirigeants avec spécialisation thématiques et initiation à la recherche. Jusqu’à Bac + 8 : Doctorat et recherche appliquée.
Ce groupe de travail demande l’intégration, au sein des équipes enseignantes universitaires de formateurs issus du monde de l’entreprise. Propositions sont également faites à propos des saisonniers et de leurs employeurs éprouvant des difficultés à recruter.
A l’intention des jeunes et des étudiants désireux d’intégrer un cadre professionnel, la Commission propose par ailleurs un Brevet d’Aptitude aux Fonctions du Tourisme. Il s’organiserait en formations courtes d’environ un mois, flexibles et inspirées de la formation au BAFA : 8 jours de formation générale théorique, 14 jours de stage en entreprise, 2 jours de session d’approfondissement suivi d’une saison.
Tourisme et Solidarité
Constat :
Un tiers des Français ne partent toujours pas en vacances, plus particulièrement au sein des classes modestes. Le vieillissement des hébergements touristiques de statut associatif et à vocation sociale nécessite la consolidation de crédits d’Etat pour favoriser leur réhabilitation. L’ANCV se trouve affaiblie par les difficultés d’accès aux chèques-vacances des 7,5 millions de salariés des PME-PMI. La consommation touristique générée par les chèques-vacances est estimée à 3,5 fois le montant de leur valeur.
Propositions :
Fixer un nouveau plafond de revenu brut maximum par personne (et non plus le revenu fiscal de référence par foyer) afin de libérer l’accès aux chèques vacances pour les salariés des PME-PMI, les agriculteurs, les professions indépendantes, en relation avec les organismes sociaux et les caisses de retraites.
Au-dessous de ce plafond l’ANCV serait chargée de la distribution des Chèques Vacances mais elle pourrait aussi émettre d’autres titres. Au-dessus de ce plafond, ouverture de la distribution des chèques vacances à la concurrence privée. Ceci implique une réforme du texte législatif sur les chèques vacances et une évaluation de l’engagement de l’Etat (exonérations fiscales, réductions sociales).
Les nouveaux moyens obtenus par l’ANCV permettraient de renfoncer les aides aux personnes les plus défavorisés (tourisme - handicap, familles en difficulté) et de garantir les participations de l’Etat aux programmes de consolidations des hébergements associatifs.
France-Tourisme Export ou comment valoriser le tourisme français à l’international ?
Constat :
Prise en compte insuffisante du caractère exportateur « in situ » et non délocalisable de notre industrie touristique. Les crédits de promotion au GIE Maison de la France restent insuffisants et largement inférieurs à certains pays concurrents. Statuts de natures différentes des cadres des bureaux à l’étranger. Nombreux pays émetteurs dépourvus de Maison de la France
Propositions :
Abondement des moyens humains et financiers du GIE par des participations interministérielles. Intégration des responsables des bureaux à l’étranger au sein d’équipes « France Export » qui regrouperaient des Conseillers d’ambassades et tous organismes dédiés à l’exportation. Ce groupe de travail propose une contractualisation du GIE avec des sociétés privées dans les pays émetteurs dépourvus de bureaux.
Vigi-Tourisme ou comment renforcer le dialogue entre décideurs politiques et économiques ?
Constats :
Le tourisme est sensible à toutes sortes d’événements et de crises qui bouleversent et mettent à mal des données du marché (crises géopolitiques, sanitaires, climatiques, évolutions du prix du pétrole, conflits sociaux, problèmes administratifs etc.). En cas de crise les réponses apportées par les territoires et les acteurs sont souvent retardes, incomplètes et parfois contreproductives.
Propositions :
Mise en place d’un contact permanent entre les responsables nationaux et les décideurs économiques. Les échanges d’informations (physiques ou virtuels) permettraient un suivi de la conjoncture. (Baromètre mensuel ciblé sur la base d’un questionnaire simple). Création d’une cellule spécialisée dans la prévention et la gestion des crises portant une attention particulière aux situations critiques.
Organisation territoriale du tourisme
Constats :
L’organisation territoriale publique donne lieu à des recoupements et des redondances dans ses actions. L’Etat ne serait ni présent ni proche dans la mise en œuvre territoriale de ses politiques nationales. De leur côté les élus locaux ont des difficultés à définir les compétences « tourisme » au sein des intercommunalités de vie et de projet.
La Commission a noté une prise en compte insuffisante du « tourisme » dans les textes d’organisation et d’aménagement du territoire, dans les futurs contrats de projets Etat - Régions ainsi que dans le projet européen 2007-2013.
Propositions :
Une nouvelle organisation territoriale afin d’optimiser l’utilisation des fonds publics pour l’économie touristique. Pour cela il faut plus de moyens pour les communes touristiques. De leurs capacités à financer leur attractivité dépend l’enrichissement des territoires environnants qu’elles irriguent. A propos des relations intercommunalités, la commission demande, notamment, une clarification des textes et la mise en œuvre du principe de subsidiarité.
Le rôle de l’Etat :
Constats :
De tous temps les budgets mis à disposition du Ministères du Tourisme ont été d’une grande et notoire faiblesse au regard des enjeux. ( 83,6 M € Pour 2007 soit 0,03 % du budget de l’Etat). Il ne serait pas pour autant raisonnable de proposer une augmentation des crédits d’un Ministère dédié à part entière au tourisme car aucun Gouvernement ne pourrait y pourvoir.
Enfin la Commission dirigée par Jean-Michel Couve fait valoir que d’importants crédits sont mis à disposition de l’économie touristique par plus de dix Ministères traitant d’autes secteurs d’activités et pour des montant estimés à environ 500 M€l. Cette interdépendance ne peut qu’appeler à une utilisation plus pertinente des moyens et une meilleure organisation des actions interministérielles.
Proposition :
La Commission Tourisme UMP propose la création d’une Délégation Interministérielle a l’Organisation et à la Compétitivité du tourisme (DIOCT) présidée par un Ministre du Tourisme délégué auprès du Premier Ministre.
La « Dioct » constituerait la structure administrative d’Etat chargée de la mise en œuvre de la politique touristique nationale. Elle regrouperait des moyens humains et financiers – estimée à 500 M€ - qu’une dizaine de Ministères consacre à des actions à finalité touristique.
Pour en savoir plus : http://ump.commissiontourisme.org/
Les études et propositions faites par cette Commission sont le fruit d’un travail collectif qui, sous l’impulsion de Jean-Michel Couve, député maire de Saint-Tropez, a duré plus de 15 mois. Répartis en groupes de travail, ses quelque 200 membres ont organisé plus de 60 réunions et beaucoup auditionné. Certains d’entre eux se sont déplacés dans une quinzaine de départements.
Les groupes de travail se sont concentrés sur six questions essentielles qui conditionnent la réussite : « Observation et comptes du tourisme » ; « Formations, en particulier supérieures, aux métiers du tourisme » ; « Tourisme et solidarité » ; « France-Tourisme Export » ; « Vigi-tourisme » ; « Organisation territoriale du tourisme ».
Observation et comptes du tourisme
Constats :
L’entreprise « tourisme national » ne dispose pas de données chiffrées quantitativement fiables. Depuis le traité de Schengen et l’émergence de l’euro on assiste à la remise en cause des bases de calcul des entrées sur le territoire et des échanges monétaires intraeuropéens. Les enquêtes nationales bénéficient de trop peu de moyens humains et financiers et les enquêtes régionales sont établies sur des méthodes disparates et inégales.
propositions :
L’observation économique du tourisme doit rester de la compétence de l’Etat et confiée à Odit France. Les enquêtes (Insee et Sofres – direction du tourisme) doivent être confortées par des moyens humains et financiers interministériels, des participations des régions et des partenariats renforcés avec les grandes entreprises touristiques et les chambres consulaires. Des centres - ressources aux données quantitativement fiables doivent être mobilisées. (Données fiscales pour la consommation, sociales pour l’emploi, cartes bancaires etc.).
Formations aux métiers du tourisme
Constats:
Peu de cadres dirigeants issus de formations tourisme. Intégration insuffisante de professionnels habilités en qualité de formateurs. Quasi absence d’activités de recherche dans le domaine du tourisme. Ce groupe de travail a retenu l’aspect pléthorique des formations publiques et privées. Disparates et mal reconnues par les entreprises et les collectivités, elles ne répondent pas à leurs besoins et ne permettent pas aux diplômés d’intégrer aisément le marché du travail.
Propositions :
Créer une discipline universitaire « tourisme » à part entière inscrite dans le schéma européen LMD. Regrouper au sein de pôles universitaires pilotes les formations touristiques spécifiques aux diverses branches du domaine.
(Tronc commun de formation aux métiers du tourisme durant les 2 premières années. Bac + 3 : licence généraliste ou licence professionnelle. Bac + 4 et 5 : Master visant à la formation de cadres dirigeants avec spécialisation thématiques et initiation à la recherche. Jusqu’à Bac + 8 : Doctorat et recherche appliquée.
Ce groupe de travail demande l’intégration, au sein des équipes enseignantes universitaires de formateurs issus du monde de l’entreprise. Propositions sont également faites à propos des saisonniers et de leurs employeurs éprouvant des difficultés à recruter.
A l’intention des jeunes et des étudiants désireux d’intégrer un cadre professionnel, la Commission propose par ailleurs un Brevet d’Aptitude aux Fonctions du Tourisme. Il s’organiserait en formations courtes d’environ un mois, flexibles et inspirées de la formation au BAFA : 8 jours de formation générale théorique, 14 jours de stage en entreprise, 2 jours de session d’approfondissement suivi d’une saison.
Tourisme et Solidarité
Constat :
Un tiers des Français ne partent toujours pas en vacances, plus particulièrement au sein des classes modestes. Le vieillissement des hébergements touristiques de statut associatif et à vocation sociale nécessite la consolidation de crédits d’Etat pour favoriser leur réhabilitation. L’ANCV se trouve affaiblie par les difficultés d’accès aux chèques-vacances des 7,5 millions de salariés des PME-PMI. La consommation touristique générée par les chèques-vacances est estimée à 3,5 fois le montant de leur valeur.
Propositions :
Fixer un nouveau plafond de revenu brut maximum par personne (et non plus le revenu fiscal de référence par foyer) afin de libérer l’accès aux chèques vacances pour les salariés des PME-PMI, les agriculteurs, les professions indépendantes, en relation avec les organismes sociaux et les caisses de retraites.
Au-dessous de ce plafond l’ANCV serait chargée de la distribution des Chèques Vacances mais elle pourrait aussi émettre d’autres titres. Au-dessus de ce plafond, ouverture de la distribution des chèques vacances à la concurrence privée. Ceci implique une réforme du texte législatif sur les chèques vacances et une évaluation de l’engagement de l’Etat (exonérations fiscales, réductions sociales).
Les nouveaux moyens obtenus par l’ANCV permettraient de renfoncer les aides aux personnes les plus défavorisés (tourisme - handicap, familles en difficulté) et de garantir les participations de l’Etat aux programmes de consolidations des hébergements associatifs.
France-Tourisme Export ou comment valoriser le tourisme français à l’international ?
Constat :
Prise en compte insuffisante du caractère exportateur « in situ » et non délocalisable de notre industrie touristique. Les crédits de promotion au GIE Maison de la France restent insuffisants et largement inférieurs à certains pays concurrents. Statuts de natures différentes des cadres des bureaux à l’étranger. Nombreux pays émetteurs dépourvus de Maison de la France
Propositions :
Abondement des moyens humains et financiers du GIE par des participations interministérielles. Intégration des responsables des bureaux à l’étranger au sein d’équipes « France Export » qui regrouperaient des Conseillers d’ambassades et tous organismes dédiés à l’exportation. Ce groupe de travail propose une contractualisation du GIE avec des sociétés privées dans les pays émetteurs dépourvus de bureaux.
Vigi-Tourisme ou comment renforcer le dialogue entre décideurs politiques et économiques ?
Constats :
Le tourisme est sensible à toutes sortes d’événements et de crises qui bouleversent et mettent à mal des données du marché (crises géopolitiques, sanitaires, climatiques, évolutions du prix du pétrole, conflits sociaux, problèmes administratifs etc.). En cas de crise les réponses apportées par les territoires et les acteurs sont souvent retardes, incomplètes et parfois contreproductives.
Propositions :
Mise en place d’un contact permanent entre les responsables nationaux et les décideurs économiques. Les échanges d’informations (physiques ou virtuels) permettraient un suivi de la conjoncture. (Baromètre mensuel ciblé sur la base d’un questionnaire simple). Création d’une cellule spécialisée dans la prévention et la gestion des crises portant une attention particulière aux situations critiques.
Organisation territoriale du tourisme
Constats :
L’organisation territoriale publique donne lieu à des recoupements et des redondances dans ses actions. L’Etat ne serait ni présent ni proche dans la mise en œuvre territoriale de ses politiques nationales. De leur côté les élus locaux ont des difficultés à définir les compétences « tourisme » au sein des intercommunalités de vie et de projet.
La Commission a noté une prise en compte insuffisante du « tourisme » dans les textes d’organisation et d’aménagement du territoire, dans les futurs contrats de projets Etat - Régions ainsi que dans le projet européen 2007-2013.
Propositions :
Une nouvelle organisation territoriale afin d’optimiser l’utilisation des fonds publics pour l’économie touristique. Pour cela il faut plus de moyens pour les communes touristiques. De leurs capacités à financer leur attractivité dépend l’enrichissement des territoires environnants qu’elles irriguent. A propos des relations intercommunalités, la commission demande, notamment, une clarification des textes et la mise en œuvre du principe de subsidiarité.
Le rôle de l’Etat :
Constats :
De tous temps les budgets mis à disposition du Ministères du Tourisme ont été d’une grande et notoire faiblesse au regard des enjeux. ( 83,6 M € Pour 2007 soit 0,03 % du budget de l’Etat). Il ne serait pas pour autant raisonnable de proposer une augmentation des crédits d’un Ministère dédié à part entière au tourisme car aucun Gouvernement ne pourrait y pourvoir.
Enfin la Commission dirigée par Jean-Michel Couve fait valoir que d’importants crédits sont mis à disposition de l’économie touristique par plus de dix Ministères traitant d’autes secteurs d’activités et pour des montant estimés à environ 500 M€l. Cette interdépendance ne peut qu’appeler à une utilisation plus pertinente des moyens et une meilleure organisation des actions interministérielles.
Proposition :
La Commission Tourisme UMP propose la création d’une Délégation Interministérielle a l’Organisation et à la Compétitivité du tourisme (DIOCT) présidée par un Ministre du Tourisme délégué auprès du Premier Ministre.
La « Dioct » constituerait la structure administrative d’Etat chargée de la mise en œuvre de la politique touristique nationale. Elle regrouperait des moyens humains et financiers – estimée à 500 M€ - qu’une dizaine de Ministères consacre à des actions à finalité touristique.
Pour en savoir plus : http://ump.commissiontourisme.org/