La Côte d'Ivoire professionnalise son tourisme et vise 7 % du PIB en 2020

L’objectif de la Côte d’Ivoire est d’atteindre l’émergence pour 2020.

"Le tourisme, en tant qu’industrie hautement transversale bénéficie de la croissance globale de 9% de l’économie du pays", a déclaré sans détour Roger Kacou, lors d’une présentation sur IFTM Top Résa qui se voulait brève, positive et ferme.

En somme, en Côte d’Ivoire, tout va bien dans un monde meilleur.

Ce qui fait dire au ministre que le gouvernement, à l’instar du président Alassane Ouattara, "a un très bon espoir dans le développement du tourisme". Les objectifs pour 2015 ont été dépassés.

Le tourisme pesait 0,6% du PIB en 2012. Il a atteint les 4,8% fin 2014.

"Nous devrions même atteindre dès la fin de l’année l’objectif 2020 de 7% du PIB fixé il y a trois ans", se réjouit Roger Kacou.

Afin d’impulser un tourisme diversifié, compétitif et durable, la Côte d’Ivoire a entrepris d’importantes réformes juridiques et constitutionnelles.

Ainsi un Code du tourisme a été édité. Les réceptifs ont été clairement identifiés "pour rompre avec la période des étoiles filantes", a ironisé le ministre en référence aux étoiles que les hôtels pouvaient s’attribuer eux-mêmes par le passé.

Les procédures d’obtention des visas (notamment e-visas) ont été facilitées.

Roger Kacou a également évoqué "un code d’investissement attractif dédié au tourisme", avec en 2016 quelque 160 millions de CFA (près de 244 000 euros) investis, et la création de zones foncières touristiques.

Côté sécurité, l’Etat a décidé de la mise en place d’une police touristique : des brigades sur les sites les plus visités et des moyens adéquats dans tous les établissements hôteliers tels que des scanners et détecteurs de métaux.

"Et au delà des considérations d’accueil moyen ou haut de gamme, ce qui nous importe aujourd’hui c’est le respect d’une qualité de base qui réponde au standard internationaux", a poursuivi Roger Kacou.

Ce à quoi devrait contribuer l’École Hôtelière de Bassam, première école supérieure de formation aux métiers de l’hôtellerie et du tourisme en Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, le tourisme d’affaires soutient le secteur à hauteur de 60%.

Pour draguer les touristes de séjours de loisir, la destination peut compter sur ses attraits balnéaires avec ses 500 km de côtes.

"N’oublions pas que la Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial de cacao et de noix de cajou", rappelle le ministre. Des circuits agrotouristiques dans les plantations ne devraient pas manquer de se multiplier selon lui.

"i[Nous ne sommes pas une destination de tourisme de masse]"i, insiste Roger Kacou qui pressent davantage le développement d’un tourisme culturel ou religieux…

Comme sportif ! Rallye, golf, pêche sportive ou au gros, marathon… De plus en plus d’événements d’envergure internationale s’implantent en Côte d’Ivoire.