Jusqu'à une douzaine d'astronautes privés pourraient séjourner à bord de l'ISS par an, mais à environ 35 000 dollars la nuit et 58 M$ par l’ensemble du voyage aller-retour… les places seront chères ! - Depositphotos.com, cookelma
La Nasa a annoncé, vendredi 7 juin 2019, qu'elle autoriserait dès l'an prochain des voyageurs privés et des entreprises à utiliser, contre paiement, la Station spatiale internationale (ISS).
L'agence américaine cherche ainsi à se désengager financièrement de ce programme spatial et à satisfaire le Président américain Donald Trump qui veut à tout prix rentabiliser l’espace.
« La Nasa autorisera jusqu'à deux missions courtes d'astronautes privés par an, les séjours pourront durer 30 jours maximum », a précisé Robyn Gatens, une responsable de la Nasa gérant l'ISS.
Potentiellement, jusqu'à une douzaine d'astronautes privés pourraient donc ainsi séjourner à bord de l'ISS par an, mais à environ 35 000 dollars la nuit et 58 millions de dollars par l’ensemble du voyage aller-retour… les places seront chères !
Ces "astronautes privés" seront transportés exclusivement par les deux sociétés qui développent en ce moment des véhicules pour la Nasa : SpaceX, avec la capsule Crew Dragon, et Boeing, qui construit la capsule Starliner.
Le directeur financier de la Nasa, Jeff DeWitt, a par ailleurs indiqué que l’argent généré par ce tourisme spatial réduira le coût de l’exploitation de l’ISS, permettant ainsi de dégager des fonds pour financer d’autres aventures spatiales… comme par exemple le retour d’un astronaute sur la Lune, objectif prioritaire pour le Président en matière de conquête spatiale.
Cette annonce démontre qu’à l’heure où les Space X d’Elon Musk et les Blue Origin de Jeff Bezos font preuve d’appétits de plus en plus prononcés pour faire des profits dans l’espace, la Nasa compte bien participer au partage du gâteau.
L'agence américaine cherche ainsi à se désengager financièrement de ce programme spatial et à satisfaire le Président américain Donald Trump qui veut à tout prix rentabiliser l’espace.
« La Nasa autorisera jusqu'à deux missions courtes d'astronautes privés par an, les séjours pourront durer 30 jours maximum », a précisé Robyn Gatens, une responsable de la Nasa gérant l'ISS.
Potentiellement, jusqu'à une douzaine d'astronautes privés pourraient donc ainsi séjourner à bord de l'ISS par an, mais à environ 35 000 dollars la nuit et 58 millions de dollars par l’ensemble du voyage aller-retour… les places seront chères !
Ces "astronautes privés" seront transportés exclusivement par les deux sociétés qui développent en ce moment des véhicules pour la Nasa : SpaceX, avec la capsule Crew Dragon, et Boeing, qui construit la capsule Starliner.
Le directeur financier de la Nasa, Jeff DeWitt, a par ailleurs indiqué que l’argent généré par ce tourisme spatial réduira le coût de l’exploitation de l’ISS, permettant ainsi de dégager des fonds pour financer d’autres aventures spatiales… comme par exemple le retour d’un astronaute sur la Lune, objectif prioritaire pour le Président en matière de conquête spatiale.
Cette annonce démontre qu’à l’heure où les Space X d’Elon Musk et les Blue Origin de Jeff Bezos font preuve d’appétits de plus en plus prononcés pour faire des profits dans l’espace, la Nasa compte bien participer au partage du gâteau.
« Il est temps de retourner sur la Lune. Mais cette fois, pour y rester »
Autres articles
Jeff Bezos, le patron d’Amazon, qui, il faut le rappeler avait créé Blue Origin en 2000, soit deux ans avant qu'Elon Musk ne fonde SpaceX, a présenté début mai Blue Moon, un projet d'alunisseur.
Cet engin de plusieurs tonnes sera capable de transporter quatre rovers ou véhicules autonomes et un véhicule pressurisé pour les astronautes.
« Il ira sur la Lune », a assuré Jeff Bezos, qui a présenté sa vision de la conquête spatiale pendant une heure, alors que Blue Origin avait été, jusqu'ici, plutôt discret sur sa stratégie.
La Nasa, de son côté, ayant pris du retard dans le développement de ses engins, mais acceptant le principe d'une collaboration avec des entreprises privées, ce projet pourrait aider la Maison Blanche à remplir ses objectifs, l'administration Trump ayant récemment affirmé qu'elle voulait renvoyer des hommes sur la Lune dans les cinq ans à venir.
Les experts sont toutefois sceptiques sur la possibilité de tenir les délais fixés par Washington.
Cet engin de plusieurs tonnes sera capable de transporter quatre rovers ou véhicules autonomes et un véhicule pressurisé pour les astronautes.
« Il ira sur la Lune », a assuré Jeff Bezos, qui a présenté sa vision de la conquête spatiale pendant une heure, alors que Blue Origin avait été, jusqu'ici, plutôt discret sur sa stratégie.
La Nasa, de son côté, ayant pris du retard dans le développement de ses engins, mais acceptant le principe d'une collaboration avec des entreprises privées, ce projet pourrait aider la Maison Blanche à remplir ses objectifs, l'administration Trump ayant récemment affirmé qu'elle voulait renvoyer des hommes sur la Lune dans les cinq ans à venir.
Les experts sont toutefois sceptiques sur la possibilité de tenir les délais fixés par Washington.
Vers un tourisme spatial vert
En tant que mode de transport les plus polluants, l'impact du transport aérien sur le changement climatique est régulièrement à la une de nos quotidiens. Mais qu’en est-il du domaine spatial ?
A l'heure actuelle, il n'existe aucune étude valable permettant d'évaluer de manière précise l'empreinte carbone de l'industrie spatiale, néanmoins on peut penser que celle-ci est importante.
Matthieu Delacharlery, dans un article de la revue Espace donne l’exemple suivant : « les propulseurs de la fusée américaine Saturn V, qui envoya les premiers hommes en direction de la Lune le 16 juillet 1969, vidaient l’équivalent d’une piscine olympique à la seconde.
En un quart d'heure, 3 630 000 litres de carburant partaient en fumée. Une telle quantité de carburant permettrait à une voiture (sur une base de 7 litres aux 100 kilomètres) d'effectuer 51 850 000 km, soit 1 296 fois le tour de la Terre au niveau de l’Equateur ».
Depuis de nombreuses années, la Nasa travaille sur le sujet du carburant "vert" et un nouveau pas vient d’être franchi le 24 juin 2019 avec le lancement d’une fusée Falcon Heavy de la compagnie SpaceX qui a emporté à son bord vingt-quatre charges, dont quatre expérimentales fournies par la Nasa.
Parmi elles, un petit engin qui servira à tester pour la première fois un nouveau type de carburant pour les missions spatiales.
Ce carburant constitué de nitrate d'hydroxylammonium (HAN) pourrait constituer une alternative à l'hydrazine actuellement utilisée pour faire le plein de certaines fusées, satellites et sondes spatiales.
L'AF-M315E présente de nombreux avantages par rapport à l'hydrazine : « il est plus simple à transporter, offre un rendement bien supérieur (de presque 50%) et surtout en brûlant, il ne dégage pas de gaz toxiques.
Il est important de développer une technologie qui augmente les protections offertes au personnel de lancement et à l'environnement, et qui puisse potentiellement réduire les coûts », a déclaré Steve Jurczyk, administrateur associé de la Direction de la mission de technologie spatiale de la Nasa, dans un communiqué.
A l'heure actuelle, il n'existe aucune étude valable permettant d'évaluer de manière précise l'empreinte carbone de l'industrie spatiale, néanmoins on peut penser que celle-ci est importante.
Matthieu Delacharlery, dans un article de la revue Espace donne l’exemple suivant : « les propulseurs de la fusée américaine Saturn V, qui envoya les premiers hommes en direction de la Lune le 16 juillet 1969, vidaient l’équivalent d’une piscine olympique à la seconde.
En un quart d'heure, 3 630 000 litres de carburant partaient en fumée. Une telle quantité de carburant permettrait à une voiture (sur une base de 7 litres aux 100 kilomètres) d'effectuer 51 850 000 km, soit 1 296 fois le tour de la Terre au niveau de l’Equateur ».
Depuis de nombreuses années, la Nasa travaille sur le sujet du carburant "vert" et un nouveau pas vient d’être franchi le 24 juin 2019 avec le lancement d’une fusée Falcon Heavy de la compagnie SpaceX qui a emporté à son bord vingt-quatre charges, dont quatre expérimentales fournies par la Nasa.
Parmi elles, un petit engin qui servira à tester pour la première fois un nouveau type de carburant pour les missions spatiales.
Ce carburant constitué de nitrate d'hydroxylammonium (HAN) pourrait constituer une alternative à l'hydrazine actuellement utilisée pour faire le plein de certaines fusées, satellites et sondes spatiales.
L'AF-M315E présente de nombreux avantages par rapport à l'hydrazine : « il est plus simple à transporter, offre un rendement bien supérieur (de presque 50%) et surtout en brûlant, il ne dégage pas de gaz toxiques.
Il est important de développer une technologie qui augmente les protections offertes au personnel de lancement et à l'environnement, et qui puisse potentiellement réduire les coûts », a déclaré Steve Jurczyk, administrateur associé de la Direction de la mission de technologie spatiale de la Nasa, dans un communiqué.
Le spatial européen en berne
L'étude annuelle d'Eurospace, l'association européenne de l'industrie spatiale, parue début juin, envoie un sérieux avertissement.
Si le secteur spatial a le vent en poupe, comme le montre l'envolée des investissements aux Etats-Unis et en Chine, il n’en n’est pas de même pour l'Europe qui affiche sa première baisse depuis quinze ans (8,48 milliards d'euros de chiffre d'affaires contre 9 milliards d'euros l’année précédente).
L'Europe a laissé sa deuxième place dans le secteur spatial à la Chine, dont les capacités sont déjà nettement supérieures à celle de l'Europe.
L'an dernier, elle a envoyé quelque 60 tonnes de satellites et vaisseaux spatiaux en tout genre, contre 90 tonnes pour les USA et 17 tonnes pour l'Europe.
Et en ce qui concerne le secteur du Tourisme Spatial, le retard est immense.
Si le secteur spatial a le vent en poupe, comme le montre l'envolée des investissements aux Etats-Unis et en Chine, il n’en n’est pas de même pour l'Europe qui affiche sa première baisse depuis quinze ans (8,48 milliards d'euros de chiffre d'affaires contre 9 milliards d'euros l’année précédente).
L'Europe a laissé sa deuxième place dans le secteur spatial à la Chine, dont les capacités sont déjà nettement supérieures à celle de l'Europe.
L'an dernier, elle a envoyé quelque 60 tonnes de satellites et vaisseaux spatiaux en tout genre, contre 90 tonnes pour les USA et 17 tonnes pour l'Europe.
Et en ce qui concerne le secteur du Tourisme Spatial, le retard est immense.
Bientôt les vacances… pour les astronautes en herbe
Si le métier d’astronaute fait rêver vos enfants ou petits-enfants, amenez-les à l’Euro Space Center à Transinne en Belgique, dans la belle province de Luxembourg.
Ils pourront vivre ainsi une mission spatiale avec décollage, mise en orbite, largage d’un satellite, rentrée dans l’atmosphère et atterrissage, avec la station spatiale internationale.
L’Euro Space Center organise aussi des stages d’aventure spatiale pour les jeunes de 9 à 18 ans durant les vacances d’été d’une durée de 6 jours/5 nuits, notamment des stages « astronaute », « astronomie », « satellites », « drones », « robotique », « fusée » « modélisation 3D »…
Quelques stages pour les 6-8 ans sont également proposés.
Merci de votre fidélité et peut être au 21 juillet….
Ils pourront vivre ainsi une mission spatiale avec décollage, mise en orbite, largage d’un satellite, rentrée dans l’atmosphère et atterrissage, avec la station spatiale internationale.
L’Euro Space Center organise aussi des stages d’aventure spatiale pour les jeunes de 9 à 18 ans durant les vacances d’été d’une durée de 6 jours/5 nuits, notamment des stages « astronaute », « astronomie », « satellites », « drones », « robotique », « fusée » « modélisation 3D »…
Quelques stages pour les 6-8 ans sont également proposés.
Merci de votre fidélité et peut être au 21 juillet….
Michel Messager - DR
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur Commercial de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney , il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de Conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique et fonde avec plusieurs personnalités du tourisme l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme) dont il assure la Présidence.
Il est l’auteur d’un livre sur le Tourisme Spatial publié à la documentation française et de plusieurs articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur Commercial de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney , il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de Conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique et fonde avec plusieurs personnalités du tourisme l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme) dont il assure la Présidence.
Il est l’auteur d’un livre sur le Tourisme Spatial publié à la documentation française et de plusieurs articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.