Tous les syndicats professionnels du voyage se mobilisent, d’une seule voix, afin de dénoncer le scandaleux diktat entamé par certaines compagnies aériennes européennes… et qui pourrait rapidement faire tache d’huile… - DR : Pixabay
Ils sont tous venus : les Suisses, les Bretons, grands ou petits, les Anglais, Finlandais, caballeros espagnols… Tous !
Seto et Znav-LEV compris. Tous les syndicats professionnels du voyage se mobilisent, d’une seule voix, afin de dénoncer le scandaleux diktat entamé par certaines compagnies aériennes européennes… et qui pourrait rapidement faire tache d’huile.
Il s’agit bien sûr de cette fameuse décision, initiée par Lufthansa, suivie dans un premier temps par Ukraine International (on se demande d’ailleurs pourquoi), reprise il y a peu de temps par le conglomérat IAG, soit British et Iberia.
Objectif : imposer aux distributeurs de passer « directement » pour leurs réservations par le site « privé » de chacune des compagnies, en délaissant les voies de réservations classiques, les GDS.
Lire : Les frais sur les réservations via GDS sont-ils la nouvelle norme ?
Avec à la clef, des « frais », totalement incongrus, passant selon la volonté des compagnies de 9€ à 16€, à la louche, pour tous ceux qui ne se plieraient pas à ces pratiques.
Seto et Znav-LEV compris. Tous les syndicats professionnels du voyage se mobilisent, d’une seule voix, afin de dénoncer le scandaleux diktat entamé par certaines compagnies aériennes européennes… et qui pourrait rapidement faire tache d’huile.
Il s’agit bien sûr de cette fameuse décision, initiée par Lufthansa, suivie dans un premier temps par Ukraine International (on se demande d’ailleurs pourquoi), reprise il y a peu de temps par le conglomérat IAG, soit British et Iberia.
Objectif : imposer aux distributeurs de passer « directement » pour leurs réservations par le site « privé » de chacune des compagnies, en délaissant les voies de réservations classiques, les GDS.
Lire : Les frais sur les réservations via GDS sont-ils la nouvelle norme ?
Avec à la clef, des « frais », totalement incongrus, passant selon la volonté des compagnies de 9€ à 16€, à la louche, pour tous ceux qui ne se plieraient pas à ces pratiques.
Dominique Gibert et chien Charly
Dans leur lettre, particulièrement bien torchée (et en anglais, s’il vous plait), les syndicats européens insistent déjà sur le fait que - ce qui au départ était une idée saine en Europe, afin d’ouvrir le ciel et de laisser enfin s’installer une concurrence loyale - tout va hélas à vau-l’eau depuis plusieurs années déjà.
Tiens, par exemple, cette pratique quasiment universelle maintenant du partage de codes (code share) entre compagnies.
Parce que franchement, ça aussi c’est une belle escroquerie, totalement légale. Quid, en effet, de cette transparence des tarifs ?
Si je ne m’abuse, on peut nommer cette pratique « entente tarifaire entre compagnies » … puisque les tarifs, fixés unilatéralement par les transporteurs sont identiques… et donc imposés sans possibilité de concurrence transparente.
Ajoutons à cela (ou ceci, au choix) qu’en achetant (ce ne sont que des exemples aléatoires) un vol Air France, avec un service, un confort « choisi », le passager peut très bien se retrouver sur l’aéroplane d’une compagnie « associée », qui ne disposera pas forcément des mêmes prestations, de la même langue… Mais le tarif sera identique !
C’est ce que pudiquement, les professionnels, et ils ont totalement raison, appellent l’abus de position dominante de ces mêmes transporteurs.
Parce qu’il ne faut pas se leurrer : les compagnies aériennes, lesquelles ne l’oublions jamais, ont créé ces fameux GDS qui leur coûtent maintenant « si cher », répudient ce qu’elles ont inventé…
Tiens, par exemple, cette pratique quasiment universelle maintenant du partage de codes (code share) entre compagnies.
Parce que franchement, ça aussi c’est une belle escroquerie, totalement légale. Quid, en effet, de cette transparence des tarifs ?
Si je ne m’abuse, on peut nommer cette pratique « entente tarifaire entre compagnies » … puisque les tarifs, fixés unilatéralement par les transporteurs sont identiques… et donc imposés sans possibilité de concurrence transparente.
Ajoutons à cela (ou ceci, au choix) qu’en achetant (ce ne sont que des exemples aléatoires) un vol Air France, avec un service, un confort « choisi », le passager peut très bien se retrouver sur l’aéroplane d’une compagnie « associée », qui ne disposera pas forcément des mêmes prestations, de la même langue… Mais le tarif sera identique !
C’est ce que pudiquement, les professionnels, et ils ont totalement raison, appellent l’abus de position dominante de ces mêmes transporteurs.
Parce qu’il ne faut pas se leurrer : les compagnies aériennes, lesquelles ne l’oublions jamais, ont créé ces fameux GDS qui leur coûtent maintenant « si cher », répudient ce qu’elles ont inventé…
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Tout simplement en espérant économiser sur une distribution qui coûte… ce que doit coûter un intermédiaire dont c’est le boulot !
Mais, dans leur arrogance débordante, ces mêmes transporteurs méprisent ouvertement le distributeur et jugent qu’elles seront beaucoup plus aptes qu’eux à remplir leurs aéroplanes !
Je remarque aussi au passage qu’aucun GDS n’a quasi moufté sur cette stratégie fortement envisagée par les compagnies…
Que va faire Violeta ? Et pourra-t-elle faire quelque chose, Bruxelles n’ayant pas franchement un regard très bienveillant vis-à-vis des tour-opérateurs ou des agents de voyages ?
En revanche, les syndicats européens unis, dans leur belle missive à Violeta (joli nom au demeurant) réclament des sanctions envers Lufthansa.
Là, faut pas rêver… et c’est bien dommage.
Le problème étant quand même qu’à l’arrivée, c’est le client qui paiera… et qu'il aura lui aussi tendance à ne plus faire confiance à son voyagiste ou son agence. Et finira par se débrouiller tout seul, directement avec le transporteur.
Jusqu’à ce qu’il rencontre un gros problème…
Mais, dans leur arrogance débordante, ces mêmes transporteurs méprisent ouvertement le distributeur et jugent qu’elles seront beaucoup plus aptes qu’eux à remplir leurs aéroplanes !
Je remarque aussi au passage qu’aucun GDS n’a quasi moufté sur cette stratégie fortement envisagée par les compagnies…
Que va faire Violeta ? Et pourra-t-elle faire quelque chose, Bruxelles n’ayant pas franchement un regard très bienveillant vis-à-vis des tour-opérateurs ou des agents de voyages ?
En revanche, les syndicats européens unis, dans leur belle missive à Violeta (joli nom au demeurant) réclament des sanctions envers Lufthansa.
Là, faut pas rêver… et c’est bien dommage.
Le problème étant quand même qu’à l’arrivée, c’est le client qui paiera… et qu'il aura lui aussi tendance à ne plus faire confiance à son voyagiste ou son agence. Et finira par se débrouiller tout seul, directement avec le transporteur.
Jusqu’à ce qu’il rencontre un gros problème…