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La case de l'Oncle Dom : Hop Air France... ou l'art de faire du vieux avec du neuf ?

L'édito de Dominique Gobert


Et Hop ! Hop, hop, hop, au boulot. Enfin, façon de parler, parce que, question boulot, on n'invente rien. Et si je puis dire, d'ailleurs, je peux, on prend les mêmes vieilles recettes et on recommence.


le Lundi 24 Novembre 2014

Hop!, qui devient "Hop for Air France" (c'était trop dur d'écrire Hop pour Air France ?) redevient l'ancienne Air Inter des années 80. - DR
Hop!, qui devient "Hop for Air France" (c'était trop dur d'écrire Hop pour Air France ?) redevient l'ancienne Air Inter des années 80. - DR
Voilà enfin une bonne chose de faite. Hop!, la compagnie intérieure du groupe Air France, va trouver sa légitimité.

Et accessoirement, permettre à Air France de montrer au bon peuple et à ses représentants, qu'elle continue à inventer.

Inventer, que n'ai-je dit ? Reprendre, tels ces énarques (pardon, mon Basque Bondissant favori, mais y'a des fois où c'est trop), les vieilles recettes des temps anciens, changer quelques appellations et remettre tout ça sur le tapis en se disant que ce qui avait fonctionné il y a longtemps, devrait à nouveau avoir du succès.

En clair, Hop!, qui devient "Hop for Air France" (c'était trop dur d'écrire Hop pour Air France ?) redevient l'ancienne Air Inter des années 80.

Avec ce qui à l'époque était une nouveauté, une originalité, bref quelque chose d'unique.

Et comme Lionel Guérin, son patron actuel, qui, à l'époque, en était un des salariés pilote de ligne, se plaît à le souligner dans son annonce : "la compagnie va mettre en place un nouvelle offre unique et originale".

La case de l'Oncle Dom : Hop Air France... ou l'art de faire du vieux avec du neuf ?
Laquelle ? Ça, faudra attendre le début de l'été 2015. Faut quand même pas trop aller vite, les pertes d'Air France peuvent encore attendre, que diable !

Quant aux modalités, si l'on sait que Hop Air France disposera d'une centaine d'avions, quelque 8 000 salariés, qu'elle entend concurrencer à la fois les low cost bien implantés déjà dans la Gaule, faire un bras d'honneur au train et à la voiture (sans oublier la montée en puissance du covoiturage), on n'en sait pas beaucoup plus.

En revanche, on sait que Hop Air France sera basée à Orly principalement et que c'est surtout pour conserver ces précieux créneaux horaires qui empêchent les autres opérateurs d'opérer sur le territoire.

D'accord, Guérin, c'est plutôt un bon dans son domaine. N'empêche que rien n'est nouveau dans tout ça et que, une fois de plus, Air France joue sur la défensive…

Hop Air France compte regrouper ses "cadres" à Montreuil. Pourquoi pas ? Mais qu'en sera-t-il de la gabegie des bases de province ?

Va-t-on conserver pléthore de personnel à Nantes, Bordeaux ou Strasbourg (ce ne sont que des exemples, je peux pas tout citer) ou au contraire, rationaliser un peu tout ça ?

Va-t-on conserver trois sièges sociaux (ceux de Britair, Airlinair, Regional), des contrats et des statuts sociaux différents entre les trois entités ?

Et quid des dessertes ? Certes, Orly reste quasi propriété du groupe, mais sur CDG, ce sont des vols Air France qui assureront les dessertes intérieures ?

Mais après tout, pourquoi pas. Alexandre de Juniac, lors de son passage devant la commission sénatoriale, annonçait fort benoîtement qu'Air France n'avait quasi pas de problèmes et que tout irait très bien dans les prochaines années.

Ben, tant mieux, maintenant que Hop Air France va offrir une nouveauté considérable à ses clients.

Faudra pas oublier de remettre en service les fameux tarifs bleus, blanc, rouge, qui avaient contribué au succès d'Air Inter d'un autre temps…

A mes lecteurs

Ainsi que je l'ai toujours fait lorsque je m'étais trompé, souvent abusé, je tiens à présenter mes excuses à vous, lecteurs.

J'ai écrit lors d'un éditorial la semaine dernière, au sujet de la garantie financière, que le Président du Snav avait participé aux réunions de préparations. Il n'en est rien.

Malgré certains informateurs, dont je préfère préserver l'anonymat, il semble bien avéré que le Snav n'ait pas été convié par le ministère à la réflexion sur le projet de garantie financière des opérateurs de voyages.

Néanmoins, le Snav et son Président étaient parfaitement au courant de ce qui se tramait.

Dans ce cas, je m'interroge sur le fait, que, en tant que représentant élu d'une organisation patronale, le Président du Snav n'ait pas sollicité un entretien avec le ministère de tutelle.

Travailler dans l'ombre, c'est parfois utile, mais il faut aussi affronter la lumière.

DG


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Tags : APST, Capestan, Seto, Snav
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Commentaires

1.Posté par Alexis le 24/11/2014 12:45 | Alerter
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Bonjour Dominique,
"Mais qu'en sera-t-il de la gabegie des bases de province ?"
Pourriez vous expliquer la "gabegie"? vous ne parlez peut-être pas des PN basés qui sont certainement les plus productifs de la compagnie ? j'ai un doute...
Bonne journée .

2.Posté par sxb le 24/11/2014 15:48 | Alerter
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alors Hop devient air inter

mais pas mal de chose change entre air inter et hop
déjà le service la boisson et la miette de snack est compris alors que chez air inter c’était niette sauf à payer. (mais la valise était incluse dans le prix)
de plus Air inter c’était placement libre alors qu'hop c'est a l'enregistrement l'attribution du siège.
Air inter c'etait des airbus en 1990 alors qu'hop sera des airbus des Embraer des canadair des ATR donc pas la même palette d'avion et d'offre de sièges.
Air inter c'est passage quasi obligatoire via lyon ou paris alors hop sera une fréquence de région à région.
je parlerais pas de l’évolution du transport aérien entre les 2 périodes, de la concurrence, etc.

Tout ça pour dire que hop sera air inter mais dans une autre situation économique avec un choix d'avion plus vaste et pas le même service.

3.Posté par Charly le 25/11/2014 02:48 | Alerter
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L'histoire est un éternel recommencement... Air Inter dans les années 80 aujourd'hui Hop, Air Charter dans les années 80 aujourd'hui Transavia....
Certes les modèles économiques, la période et les avions sont différents, quoique ATR aujourd'hui Fokker 27 dans les années 80, des airbus et des embraer aujourd'hui, airbus et Mercure hier, des contrats de travail différents entre les compagnies hier et aujourd'hui... c'est pareil, même les grèves pour la fusion des contrats au plus offrant sont et seront similaires... des pertes financières hier et aujourd'hui on est au même point ....
Finalement l’adage faire défaire et refaire c'est toujours travailler convient bien au milieu aéronautique français !

4.Posté par Thierry le 25/11/2014 10:37 | Alerter
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Alexis, à vous lire, les PN des bases Province seraient les plus productifs de la compagnie ? Vous croyez vraiment à ce que vous dites ? Allez donc voir chez Etihad ou Emirates pour voir des PN productifs.

5.Posté par PAT44 le 25/11/2014 11:36 | Alerter
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Il aurait été plus judicieux de choisir le nom de "HOPE FOR AIR FRANCE"

6.Posté par Fred158 le 25/11/2014 14:14 | Alerter
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Thierry, mais aux Émirats ils ne sont pas au 35h que je sache...les navigants étant soumis au code du travail français, les 35 h s'appliquent à eux aussi, donc ils sont nécessairement moins productifs que les étrangers, mais autant que les français...

7.Posté par PAT44 le 25/11/2014 14:25 | Alerter
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même code du travail certes mais peut-être pas la même utilisation du droit à la grève ?

8.Posté par CREW le 25/11/2014 17:34 | Alerter
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@Thierry :

Oui Alexis à raison.
Les PN de province ont un avenant qui les rend les plus productifs de la compagnie.
20 % de productivité en plus.
Qui vous pare d'Etihad ou Emirates ?
Cet article concerne Hop ! non ?

@ Pat44 :U
Cette vieille blague HOPe for Air France est éculée... Si vous nous faites le coup de la salle (d'embarquement) Hop..; vous aurez touché le sommum de la beaufitude.

9.Posté par Thierry le 25/11/2014 18:26 | Alerter
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Les PN basés ont un avenant qui les rend peut-être 20 % plus productifs que les autres, mais nul n'ignore les raisons qui les ont poussé à y descendre et tout ce qu'ils ont obtenu en échange. ( au détriment de ceux qui sont restés à Paris )

10.Posté par CREW le 25/11/2014 18:40 | Alerter
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@Thierry : (et @ DG concernant la gabegie des bases...)
Au détriment de qui ?
Il a été offert une qualité de vie pour les provinciaux habitant sur place ou dans la région.
Tout simplement.
Vous dites au détriment ?
Il faut 2 équipages province pour faire ce que font 3 équipages Paris par jour.
Et le tout sans découchers.
Et si la soupe pronvinciale était si bonne, il fallait postuler !

L'économie,Thierry, Dominque, se chiffre à plusieurs millions d'euros . Et on parle de gabegie ?


11.Posté par Thierry le 25/11/2014 18:58 | Alerter
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Ne faites pas l'innocent CREW, vous savez très bien de quoi je parle. Le fait de se rapprocher de leur domicile en région n'a jamais concerné que très peu de gens. La grande majorité sont partis chercher des opportunités de carrière rapide en échange de ces fameux gains de productivité au détriment de leurs collègues restés à Paris.Tout le reste n'est que bla-bla et vous le savez bien.

12.Posté par Thierry le 25/11/2014 19:05 | Alerter
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CREW, la vérité c'est que les BP sont responsables à elles seules de la très grande partie des pertes du Court et du Moyen Courrier ( "un désastre" selon les propre mots d'ADJ ) Alors, oui, on peut bien parler de gabegie. Merci Mr Gobert de remettre certaines pendules à l'heure.

13.Posté par Alexis le 25/11/2014 19:23 | Alerter
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@Thierry,
soit vous êtes fan de l'esclavage, ou fan du psg, ou pire, fan de ma belle-mère qui est persuadé que les PN ne font que se pavaner dans des hotels de luxe et passer les vols de nuit à dormir dans nos crew-rest!
En bref, vous ne connaissez pas le sujet sur les bases provinces, vous n'avez que pour culture aéro, la lecture de la presse "facile" ou il est de bon ton de tirer à vue !
Inutile de vous expliquer, et puis je rentre d'un vol de nuit, pas dormi depuis 30h , bref, pas envie...
Bonne nuit .

14.Posté par CREW le 25/11/2014 19:35 | Alerter
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@Thierry :
Si vous étiez dans la compagnie, vous sauriez que... 40 % des PN habitent en province.
Donc dire que "très peu de gens"... c'est risible.
Opportunités de carrière ? Lesquelles ?
Les CDB sont restés CDB, les Copi sont restés Copi, et les PNC sont restés PNC, sans avancement particulier.

Et faux, les bases ne sont pas responsables de la moitié des pertes.
Regardez le programme bases : 85 % de vols sur Paris. Ils sont effectués par des PN qui ne coutent pas un centime de découchers, une indemnité repas de moins et surtout 2 équipages au lieu de 3.
L'économie est de l'ordre de 4,5 millions d'euros.

Alors oui, le CC/MC perd de l'argent. Mais il en perdrait 4,5 millions de plus si le programme était fait sans les bases.
Capito ? Parceque sinon j'abandonne.

15.Posté par Thierry le 26/11/2014 10:52 | Alerter
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Votre façon de présenter les chiffres est amusante mais guère surprenante. Personnellement, j'aurai plutôt tendance à dire que, sans les Bases Province, le Court et le Moyen Courrier auraient perdus 70 à 80 millions d'euros de moins en 2013. Mais vous pouvez persister à voir un succès là où tout le monde s'accorde à voir un fiasco cuisant et un échec patent. En attendant, votre inscription dans le déni et le refus de voir la réalité en face fait peine.

16.Posté par CREW le 26/11/2014 11:07 | Alerter
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@Thierry :
Ce sont les chiffres, point barre.
Pour faire du MRS/ORY 4 étapes : 2 équipages sans découchers.
Vous pouvez dire ce que vous voulez, les conditions d'exploitations plus souples dont qu'il faut un équipage de moins en moyenne.
Que cela vous plaise ou pas.

Ce n'est pas un succès, mais cela à permis de réduire les pertes de l'ordre de 4,5 millions d'euros puisque sans ces équipages basés, il aurait fallu les faire à des conditions parisiennes.

je n'oppose pas des salariés aux autres, c'est un constat.

Les bases vont de toute façon évoluer avec HOP !
Et à terme, TO devrait sans doute récupérer des vols Europe au départ de Province, enfin j'imagine.

Il faut vraiment avoir raté le coche pour que vous en ayez autant envers vos propres collègues...

17.Posté par Thierry le 26/11/2014 11:32 | Alerter
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Pour des visées personnelles plus ou moins avouables, 700 PNC mutés dans les bases ont accepté de voir leur productivité notablement augmentée en attaquant leurs règles de rémunération et leurs conditions de travail. En acceptant ces reculs sociaux, les PNC basés ont laissé le loup entrer dans la bergerie et ont permis l’adoption de ces reculs pour tous les PNC, volontaires ou non et qui n'avaient rien demandé. Et tout cela au bout du compte, pour accumuler des pertes abyssales.
Vous avouerez qu'il y a de quoi être un peu amer, non ?

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