La case de l’Oncle Dom : Le Joon-koun-koun d’Air France, c’est super cool !

And the winner is… Joon. Damned, tel le Joon-koun-koun, après des péripéties dignes du Corniaud, (le film de Gérard Oury avec de Funès et Bourvil) voilà une marque qui ne va pas passer inaperçue.

Joon, c’est super cool, quand on cause un tant soit peu le grand breton. Je vous passe sur les appellations plus ou moins fantaisistes qui ont fleurus bons dans la rédaction, de Joon le clown à Joon the light (pardon, Jean da Luz, mon patron préféré, mais il fallait la faire celle-là !).

Encore faut-il d’ailleurs savoir comment prononcer (diable, ne sommes nous pas en France) les deux « o » de joon. Faut-il dire « Joun », « Djoun » ou Jaune (ou encore « Djaune… d’œuf ») ?

Si tel est le cas d’ailleurs, et j’en laisse la paternité à l’un de mes camarades de la rédaction, si jamais un des aéronefs de la nouvelle filiale d’Air France est en retard, comment pourra-t-on l’appeler ?

Ben Joon attend, soit, pour les plus obtus d’entre vous, Jonathan !

Allez, je rigole, mais faut dire que depuis quelques temps, entre Air France et la SNCF, c’est un vrai concours de marketerie particulièrement intense. J’en connais qui doivent avoir consommé force boites de Doliprane (ou autre, mettez la marque que vous voulez, la pub est gratos) et qui n’arrivent pas à s’en remettre.

C’est quasi Inoui : la SNCF n’en revient pas, elle qui finalement n’a rien trouvé de mieux que d’appeler ses TER (ou Intercités, je sais plus trop, j’avoue être un peu perdu), « le Train », tandis que d’autres, d’ailleurs, n’avaient pas cherché très longtemps en baptisant leur compagnie « L’Avion ».

Après tout, on dit bien du beurre, tout simplement, n’est-il pas ?

D’autant que, je ne sais pas combien aura coûté cette belle recherche (surement le tarif du Joon-koun-koun) auprès des marketeux spécialistes, mais, si j’en crois mes bons confrères du Huffington Post, la marque existe et est déposée à sept reprises.

Certes, dans différents domaines, mais quand même. Il existe même un Joon, de son patronyme complet JOON-MIN-KHO-CHE-RIF-NAM-SEY-GOUN-HO, sorte de personnage tiré d’un manga improbable, mais néanmoins dûment enregistré auprès de l’INPI !

Bon, assez digressé, je laisse dorénavant ce soin au SNPL qui va surement avoir encore quelques velléités revendicatives.

Joon, donc, on ne sait pas trop grand-chose. La compagnie entend s’adresser aux Djeuns, les « millenials », branchés, connectés. Bien. Si je ne m’abuse, les millenials, étymologiquement nés en 2000, n’ont donc qu’environ 17 ans, à moins d’être un millénial plus élaboré ?

Ça va faire le gras de la compagnie ? Easyjet, par exemple, tout en gardant un certain esprit « d’jeun » s’est toujours adressée à une clientèle désireuse de voyager à moindre prix, mais dans toutes ses catégories. Et il est de plus en plus fréquents que les hommes et femmes d’affaires utilisent le low-cost pour leurs déplacements…

Ah, mais pardon, Joon, c’est pas une low cost, désolé. Non, « il s’agit d’une offre décalée dont les standards de qualité restent fidèles à ceux d’Air France. Joon est une marque lifestyle et un état d’esprit. Court, percutant et international, le nom Joon a été imaginé pour s’adresser au monde entier ». (Sic)

Bien. Pour le monde entier, on va encore attendre un peu, les temps que les PNC et les PNT s’adaptent aux baskets de leurs uniformes, que les D’jeuns découvrent « une marque jeune et connectée, qui impulsera un nouvel élan au Groupe » (sic).

Tiens, juste pour info, Southwest, la première compagnie complètement low cost (si ma mémoire est bonne), chaussait ses navigants commerciaux de baskets il y a déjà vingt ans !

Pour les tarifs et les destinations, faudra attendre la rentrée de septembre…

Juste une pensée de dernière minute : comment seront vendus et distribués les vols du joon-koun-koun ? Sur le site de la compagnie ?

Rooh…